Présent depuis maintenant une décennie, 7 Weeks s'est peu à peu imposé tout naturellement comme un des groupes les plus créatifs de la scène rock. Une discographie impeccable, une démarche sincère et un souci du renouvellement, le groupe force le respect. Avec "A Farewell To Dawn", leur dernier album sorti en Octobre dernier, 7 Weeks monte encore d'un cran et l'avenir n'en est que plus prometteur. Entretien avec Julien Bernard (basse / chant).

On va commencer par un petit bilan depuis la sortie en Octobre dernier de "A Farewell To Dawn", votre dernier album. Comment celui-ci a-t-il été accueilli globalement ?
Julien Bernard : L’album a été très bien accueilli, c’est même de mémoire le meilleur accueil depuis les débuts du groupe. La diversité et la singularité qu’on a essayé d’avoir dans les morceaux semblent être appréciées. On est assez contents !

Par la force des choses, 7 weeks est désormais composé de deux membres, auxquels s’ajoutent des musiciens de studio. Est-ce du coup une situation que vous souhaitez maintenir ou l’idée d’un line-up à 3 ou 4 membres fixes reste votre objectif ?
Notre objectif est de produire sur disque et sur scène la meilleure musique possible, on ne se pose plus les questions de savoir si on va le faire à 2, à 3 ou plus. Nous sommes avec Jeremy dans le groupe depuis le départ, alors nous considérons que nous sommes le line-up fixe du groupe.

Le disque me parait très abouti, très cohérent, avec une grande sensibilité dans les compos. l'atmosphère qui s'en dégage a un côté "à fleur de peau" je trouve. Sachant que vous étiez deux à bosser dessus, est-ce ce qui donne cet aspect direct, live, et aussi plus émotionnel ?
Je pense que c’est plus la situation qui a produit ce côté "à fleur de peau", on était dans une situation de repli sur nous-mêmes à une période difficile pour le groupe et en plus c’était l’hiver, on a fait ce qu’on ressentait à ce moment-là, alors sûrement que le côté atmosphérique est dû à tout ça.

Dans quel état d'esprit étiez-vous au moment de l'écriture, la composition ?
Assez sombre et en même temps serein, résignés quelque part. On voulait juste faire de la musique sans penser ni à la date de sortie, ni avec qui et comment on jouerait ça sur scène etc… Détachés du speed et des tensions habituels qui accompagnaient l’écriture d’un album de 7 WEEKS auparavant.

Le chant a une part très importante dans l’émotion que dégage votre musique, on dirait que la musique est composée à partir de la voix et non l’inverse. C’est le cas ?
Ça dépend, "The Ghost Beside Me" est un morceau dont le texte existait avant la musique, "Knots" c’est le contraire et "January" c’est un peu les deux. Il n'y a pas de règles.

Le clip de "January" est très beau, c’est important pour vous d’apporter autant de soin aux images qu’à la musique dans votre travail ? L’expérience de "Dead Of Night" y a contribué ?
On considère qu’on doit apporter du soin à tout ce qui entoure la musique et donc beaucoup aux visuels. "Dead Of Night" a bien sur contribué à ça mais dès le départ du groupe on voyait notre musique comme quelque chose d’assez "cinématique".

Ce nouvel album n'a pas été suivi d'une tournée marathon, il y a eu peu de concerts jusqu'ici et pour l'instant pas énormément de dates annoncées en 2017. C’est voulu ?
Je ne pense pas qu’on fera une tournée marathon comme pour "Carnivora" par exemple, mais c’est encore dans les tuyaux du tourneur. On a déjà cependant quelques belles dates de prévues.

Le 3 Mars prochain vous invitez The Inspector Cluzo pour une soirée "carte blanche" à Tulle, organisée par Les lendemains qui Chantent. Vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce nouveau projet ?
La salle nous a proposé cette carte blanche qui consiste à organiser la soirée comme on le veut. On a donc invité les différents artistes qui ont travaillé sur les visuels du groupe a exposer soit leur toiles soit leurs photos dans la salle, on a choisi un groupe "émergent" de la région qui s’appelle Mama’s Gun dans un trip un peu à la Rival Sons en première partie et enfin nos amis de The Inspector Cluzo en tête d’affiche. Ca va être une belle soirée !

Qu'en est-il de 7 weeks à l'étranger ?
Le disque est sorti fin Novembre et apparemment ça se passe très bien niveau promo et ventes donc on espère pouvoir aller faire quelques dates là-bas, on y a déjà joué beaucoup, c’est un bon public. On en revient aux dates de concert, où c’est vrai qu’un support européen serait super pour nous, ça fait partie des objectifs 2017.

Quels sont les en cette nouvelle année ?
Tourner, retravailler le ciné-concert et s’attaquer à la composition du prochain album.

Le site officiel : www.7weeks.fr