Interview faite par mail par Antoine

Comment ça va à un mois du Hellfest ? Vous avez encore 3 dates pour vous "chauffer" plus un bon nombre de dates notamment avec Mudweiser. Vous êtes contents de toutes ces dates ?
Julien (chant / basse) : Très content ! c’est le top de pouvoir défendre un nouvel album avec autant de dates. On s’est fait une série de clubs en Europe en février, une série de salles en France avec Mudweiser et Loading Data en Mars et là on va attaquer les festivals, le public a toujours été présent et très réceptif, le bilan est très positif.

L'album "Carnivor"a est sorti il y a maintenant presque 3 mois, quels sont les retours que vous avez eu du public ? Les notes des chroniques françaises étant bonnes voire excellentes !
Oui de très bonnes chroniques pour la plupart, même si certains chroniqueurs n’ont pas aimé la diversité du disque et tout simplement la musique, en majorité ça a été très bon. On a vendu quasiment tout ce qu’on avait pressé donc je suppose que le disque a plu ! En tous cas en live les nouveaux morceaux réagissent super bien et on joue une grosse majorité de titres du nouvel album.

Vous avez beaucoup de retours de l'étranger ? Parce que je suis tombé sur quelques chroniques de webzines étrangers et elles sont très bonnes !
Oui, pareil qu’en France, le bilan est très positif mais y’en a aussi qui nous allument, c’est le jeu et c’est plutôt sain. Concernant le live, la tournée de Février en a déclenché directement une autre en Septembre / Octobre, donc là aussi c’est un point positif, d’ailleurs sur la boutique du site on vend beaucoup à l’étranger.

La pochette de "Carnivora" m'intrigue, tu peux l'expliquer ? Parce que la bestiole est quand même très étrange !
C’est une création de Gilles Estines avec qui on avait déjà bossé pour l’album précédent "7 Weeks Plays Dead Of Night", il a crée ça à partir des textes et des images que les morceaux nous inspiraient, une sorte d’histoire dans l’histoire. Je ne sais pas s’il y a une explication à donner à cette bestiole, c’est l’impact qu’elle procure qui est intéressant et qui nous a plu. C’est une sorte d’apparition "fantomatique" au milieu d’une route, d’un trip et ça colle bien avec l’ambiance des textes.

4On vous voit comme un des meilleurs espoirs de la scène stoner française, est-ce que c'est quelque chose auquel vous prêtez attention ? Et est-ce que vous êtes d'accord avec ça ? Parce que votre musique a des éléments stoner mais pas que, loin de là !
C’est bien sûr flatteur mais on y prête pas plus spécialement attention qu’à d’autres avis. Le net donne la parole à tous, alors on peut facilement se complaire à lire ce qu’on a envie de lire et s’imaginer que l’on est la nouvelle sensation du moment. Pour ce qui nous concerne, on va chercher à aller sur le terrain c’est pourquoi on essaye de faire beaucoup de dates, on n’hésite pas à faire de la borne et à se confronter aux autres groupes aux autres scènes. On nous catalogue stoner mais on ne l’a jamais réellement revendiqué. Mais depuis "Dead Of Night" puis "Carnivora" on a brouillé les cartes. De toute façon je pense que culturellement un groupe français affilié rock / metal doit avoir un second degré de "lecture" que ce soit dans la musique, dans le concept, dans l’imagerie… pour être crédible, si on singe les ricains ça le fait pas. Gojira a su faire ça, les groupes stoner français qui comptent font ça aussi, nous en tous cas on essaye de le faire à notre niveau avec l’ajout de certains éléments extérieurs au stoner.



Et cette scène stoner française vous en pensez quoi ? Elle est assez discrète tout de même.
Oui elle est discrète mais très active, le truc c’est que le public purement stoner est assez restreint (donc pas assez de monde dans les salles), il faut diversifier les affiches si on veut montrer aux programmateurs que l’on peut faire du monde avec des groupes affiliés à cette scène (c’est ce qu’on a fait avec les tournées "Stoner Fall" et "Soner Rise" qui ont mine de rien fédéré pas mal de monde puisqu’en moyenne cette année il y avait 200 personnes par soir dans 17 villes de France consécutives). Il y a également les évènements comme les Stoned Gatherings, le Glad Stone Fest… Mais il n’y a pas en France un grand groupe affilié stoner qui puisse fédérer la scène comme par exemple Gojira pour le death, Mass Hysteria ou Lofofora pour le rock / metal en français…

Avec le recul comment vous ressentez cette intégration du clavier ? Vous jouez un registre dans lequel on ne s'y attend pas du tout finalement !
Exactement, c’est le but, on aime surprendre. Depuis que Manu est dans le groupe, c’est souvent que l’on vient nous voir après le concert en disant "Franchement quand a vu les claviers sur scène on était plus que sceptique, on y croyait pas, mais finalement ça le fait grave". On a intégré Manu pour les ciné-concerts et ce qui se dégageait de la collaboration nous a tellement plu qu’on lui a proposé d’intégrer le groupe pour la composition de "Carnivora" puis de finalement rester avec nous pour la scène. Les claviers apportent une dimension supplémentaire au son de 7 WEEKS sans le dénaturer et ça nous permet d’avoir un set plus varié avec plus d’ambiances qu’avant.

Comment vous y êtes vous pris d'ailleurs pour la composition ? Parce qu'intégrer un clavier et des ambiances aussi particulières dans une musique rock c'est osé et ça ne doit pas être simple non plus…
Le rôle de Manu n’a pas été de mettre des claviers partout, ça aurait été l’erreur. Il était avec nous à écouter au début et à faire des remarques ou des propositions puis peu à peu on rajoutait un sample, des accords au Rhodes ou au Hammond… On a mis que ce dont les morceaux pouvaient avoir besoin, on n’a pas essayé d’en incorporer absolument, sur 10 morceaux seulement 5 ont réellement du clavier.

Cette signature dans la Klonosphere, est-ce que vous le prenez comme une réussite, une reconnaissance ? Quand on voit les groupes qui sont aussi sur ce label, il n'y a que de très bons groupes ! 
Comme une évolution naturelle, jusqu’ici on était en autoprod' et on fait 3 disques comme ça, là on voulait profiter d’une autre image et d’un autre réseau, la Klonosphère était parfaite pour ça et Guillaume aimait beaucoup l’album donc voilà ça s’est fait simplement.

Cette signature vous a déjà apporté quelque chose ?
Oui comme je disais : de toucher d’autres personnes.

J'ai vu que vous veniez de décrocher deux nouveaux partenariats avec SR Guitars et Sandberg Basses, pourquoi ces marques ? Et comment ça s'est goupillé ?
Le nombre de dates et la visibilité qui en découle permet de toucher plus facilement les sponsors. Avec les tournées sur 2013 on va faire entre 50 et 60 dates donc ils se sont montrés intéressé. Pour Sandberg (basse), je joue dessus depuis quelques temps déjà et pour SR Guitar, c’est quelqu’un que l’on connait depuis 2011 et qui propose des modèles bien cool et vu que je joue maintenant de la guitare sur scène sur plusieurs titres (live + ciné-concerts) j’avais besoin de m’équiper.

Cette expérience de ciné-concert et de musique de film vous a-t-elle donné l'envie de faire à nouveau quelque chose de plus "décalé" pour un groupe de rock ? De faire plus de paris ?
Je pense que c’est un peu toujours notre leitmotiv, on n’aime pas faire 2 fois la même chose donc oui on est ouvert à tout !

Les prochaines étapes pour 7 Weeks ?
Faire beaucoup de dates sur 2013 et attaquer la compostion du prochain album en fin d’année ou début 2014.

Merci d'avoir répondu à mes questions et bonne continuation à vous, votre boulot est génial !
Merci !


Le site officiel : www.7weeks.fr