La review

XTREME FEST
Cap Découverte - Le Garric (81)
18/07/2015


Review rédigée par JU, Alx et Wormlord


Ça fait 5 ans... 5 longues années que je n’ai pas posé le pied dans un festival metal. Alors le fait d’aller à l'Xtreme Fest 2015 et ça même que 2 jours sur 3 à cause du travail, croyez-moi que ça motive forcément !!! Voila quelques années que ce festival a été créé et c’est une première pour moi. Donc qu’est ce que je sais à propos de ce festival ? Il est à la base centré sur des musiques hardcore et punk mais au vu du nombre de métalleux traînant leur auguste fessier, la prog a decidé d’y intégrer un peu plus de metal afin de satisfaire au mieux la diversité de son audience. Le fest est situé sur la base de loisirs Cap Découverte, l’entrée au fest donnant libre accès à toutes les attractions que la base propose. (Alx)



15:00 : EVILNESS ouvre les hostilités sur la Monster Energy Stage, et malgré le soleil de plomb le public bouge et pogotte sur les riffs endiablés du combo toulousain, où nous noterons l'absence de bassiste. Le set est génial, et le groupe sait interagir avec son public, notamment avec un lancé de bière des plus rafraîchissants. Le groupe nous gratifiera d'une reprise de Meshuggah et de deux nouveau morceaux, on en redemande !!!! (Wormlord)



C’est à 15h que commencent les festivités et c’est donc à 15h que je pointe le bout de mon nez sur place, m’accoudant à la buvette de la Monter Energy Stage afin d’y contempler les Toulousains d’EVILNESS qui ont eu un invité surprise, big boss des soirées metal sur Toulouse, que je nommerai RR afin de préserver son anonymat.
Puis c’est au tour de OLDSKULL d’entrer en scène, un des groupes doyens de la scène thrash / death toulousaine au même titre que Trashnasty ou encore necrocult. La dernière fois que je les avais vus en concert c’était en 2008 et si mes souvenirs sont bons, le line-up a un peu changé. Néanmoins le groupe assure comme il se doit cette ouverture pour le samedi, nous faisant comprendre que leurs bons vieux titres sont toujours à l’ordre du jour. C’est aussi à ce moment précis que je me suis aperçue que le soleil avait transformé tout le monde en crevette à poils longs !!! (Alx)



17h15 : La zone Xtreme Fest avec bracelet obligatoire ouvre ses portes et je commence de mon côté avec la partie punk. Le groupe ADRENALIZED ouvre le bal. Je reprécise également qu'il a fait très chaud ce jour-là pendant que le groupe s'éclatait sur scène. Ce qui n'était pas trop le cas pour le public. Musicalement, c'est pas mal ce qu'ils font mais ça fait la grosse copie de NOFX en légèrement plus technique. ADRENALIZED ne dégage pas plus de charisme que ça et le style vraiment personnel du groupe manque cruellement d'originalité. Et sans compter la communication du groupe totalement inexistante. Sans vouloir les descendre, on va dire que c'était bien mais pas top. En farfouillant un peu sur Internet, j'ai quand même trouvé excellente la pochette de leur album "Tales From The Last Generation" qui vaut vraiment le détour. Un groupe à conseiller pour ceux qui veulent découvrir la musique punk. (JU)



17h45, c’est sur la X Stage que nous retrouvons... oh bé oh tiens encore des toulousains !! Ce sont les PSYKUP, groupe phare de la scène metal toulousaine que nous ne présentons plus. Ce groupe d’autruchecore (comme ils se présentent) nous emmènent une fois de plus à la croisée des chemins du metal, du jazz et des sonorités funky. Un mélange des genres qui ne laissent pas les adeptes de ce style indifferents. Rajoutons à ça la voix épatante du chanteur Julien Cassarino, qui nous livre encore une fois une sacrée performance tant dans sa puissance que dans sa palette de chants, mélangeant à son tour chant clair et voix death. Ils joueront une setlist d’une dizaine de chansons dont certains de leurs titres celèbres tels que "Do It Yourself". Un trés bon show qui nous transporte du metal au jazz en passant par les ballades, qui nous fait vibrer, qui nous agresse et nous repose tout aussi bien. (Alx)



18h30 : Alors pour D.R.I. (qui veut dire Dirty Rotten Imbeciles), c'est l'histoire de trois gars venant de Houston au Texas qui vont venir déballer leur hardcore / punk à l'Xtreme Fest. Sur Internet, le groupe se qualifie de crosshover thrash, je n'ai pas tout à fait compris ce que ça veut dire mais ce n'est pas le plus important. Et pour être honnête, à part le bassiste qui s'amusait à faire pas mal de mimiques et de grimaces, il m'a bien tardé de quitter la place après que les gens de la sécurité nous aient demandé de quitté la fosse à photographe. Il faut dire que quand on a pris une baffe avec Comeback Kid la veille et Sick Of It All quelques mois avant, on a plus de mal à encaisser des groupes du même style qui ne leur arrive pas à la cheville (oui, je sais, c'est pas gentil mais je ne fais qu'exprimer mon ressenti). (JU)



19:15 : Place au thrash avec les Américains d'IRON REAGAN qui nous servent une prestation dynamique. Le groupe joue avec les breaks pour faire réagir le public, qui répond bien présent avec des pogos à répétition. J'ai trouvé la prestation du groupe assez marrante par moments, surtout lors de certains morceaux qui dépassent à peine les dix secondes. Notons la chute du bassiste en arrière contre son ampli de basse en plein milieu du set (trop de whisky?) mais heureusement sans blessures. (Wormlord)



20h15 : Place à 7 SECONDS. Eh bien, ça va être comme ADRENALIZED et D.R.I., rien de marquant. Je suis resté pour les trois premières chansons et après je suis parti. Pas d'accroche, rien de transcendant, toujours aussi chaud mais le groupe n'y est pour rien (il ne faut pas les accuser de tout quand même). Je pense que ce groupe est plus destiné à ceux qui les écoutent depuis le début de leur carrière. J'ai quand même écouté leur dernier album "Leave A Light On", c'est du punk vraiment classique sans surprise ni originalité qui pourrait presque passer sur les ondes FM. Allez, hop, on passe au suivant. (JU)



21h15, de retour sur la X Stage pour voir CANNIBAL CORPSE. Voilà des années que je n’ai pas vu le groupe de brutal death américain et... ce fut une énorme déception !!! Même prestation qu’il y a 8 ans, on a l’impression d’écouter la même chanson en boucle depuis le début. En fin de setlist, on a droit à leur titre phare, "Hammer Smashed Face"... Ça alors... Quelle surprise... !! Mis à part pour les puristes et les amateurs de pogos, ce show n’avait absolument aucun intérêt. C’est pour cela que je n’en parlerai pas plus. (Alx)



22h15, sur l'EMP Stage, certainement un des groupes les plus attendus de cette édition : THE EXPLOITED qui rassemblera tous les punks, rockeurs et autres passionnés devant la scène. Conduit par le leader charismatique Wattie Buchan (seul membre restant d’origine), le groupe nous offre une prestation à la hauteur de sa réputation, brutale, sauvage et anarchique. Mélangeant riffs punk et rythmes thrash, le groupe fait monter la mayonnaise dans le public, avec la complicité de Wattie, très proche de son public. Je regarde ce show du fond afin de ne pas en rater une miette et puis avec les éclairs de l’orage qui se prépare en fond, je dois dire que cela donne une note encore plus sauvage au concert. Malheureusement, seule ombre au tableau, la pluie qui viendra écourter le show. Le public se recule afin de trouver un abri. Ce qui n’empêchera pas Wattie de demander aux derniers irréductibles de monter sur scène braillant tour à tour dans le micro "Sex and violence" !! C’était une première pour moi avec THE EXPLOITED et les Écossais m’ont scotchée. (Alx)



23:15 : ENSIFERUM vient (enfin !!!) réveiller l'Xtreme Fest après un CANNIBAL CORPSE soporifique et une journée fortement marquée par du punk hardcore. Pour moin ce fut le meilleur groupe de la journée, avec une prestation réalisée de main de maître et une signing session qui aura fait plaisir aux fans. (Wormlord)

Pour clôturer la soirée, rien de vaut un bon ENSIFERUM qui se devait de défendre son dernier album "One Man Army" sur scène. Déjà en les voyant, on dirait que Petri et son collègue guitariste ont laissé leurs kilts au sale, préférant opter pour un pantalon (vu la saison et les fortes chaleurs, ça ne le fait pas du tout). Mais quand on voit les Finlandais sur scène, on sait que l'on va toujours passer un bon moment. Pas besoin de connaître leurs albums par cœur (je possède seulement l'excellent "From Afar" et le décevant "Unsung Heroes") pour s'éclater à leurs concerts. Et bien évidemment, pas d'ENSIFERUM en live sans "Twilight Tavern". Le groupe s'est défoulé durant une heure avec toujours cet engouement et ce style vraiment incomparable. Vivement de les revoir !
Au final, une deuxième bonne journée qui s'est terminée en beauté. Nous avons même eu droit en sortant à un orage et une douche gratuite, ce qui contraint le groupe 7 WEEKS à annuler son concert. En même temps, passer après ENSIFERUM n'aurait peut-être pas été aussi simple vu la bonne claque que j'ai reçue en pleine poire de la part des vikings scandinaves. (JU)