La review

WILD PIG FEST #2
Dirty BastarZ + Nakht + Klaustrophobia + U-Bilam
La Citrouille - Cesson (77)
19/09/2015


Review rédigée par Lør


La salle La Citrouille et l'association Wild Pig nous accueillent en ce Samedi 19 Septembre pour la deuxième édition du festival metal made in 77 : le Wild Pig Fest #2 avec U-BILAM, KLAUSTROPHOBIA, NAKHT et DIRTY BASTARZ. Au programme, interview des groupes et du public grâce à la radio locale Radio240, expo photo de concerts metal made in 77 de la talentueuse Karine avec son association Organik Music, mais surtout 4 groupes locaux prêts à retourner la tête de son public (et pas que !).
Arrivée avec un ami courageux devant la salle de la Citrouille à 19h45 précisément, je remarque qu'il y a déjà du monde de présent sur le parking. Pour ceux qui connaissaient déjà la Citrouille, ils ont pu constater la nouvelle structure d'entrée et le nouveau bar… Élément très important pour un concert de metal ! Nous pouvons alors apprécier l'exposition photo projetée sur un mur blanc tout en commandant une bière fraîche. Plutôt chouette comme climat !



Rentrons dans le vif du sujet, celui qui fait mal. Les premiers, U-BILAM ouvrent la soirée, le bal, nous offrent l’apéro si attendu. Jeune groupe fondé début 2015, ils font alors leur toute première sur les planches de la Citrouille à l'occasion du festival. Ils s'installent sur scène, et c'est parti. Les musiciens ont l'air plutôt à l'aise, du moins je n'en vois aucun nous faire une crise de stress, c'est plutôt un bon point ! U-BILAM est un groupe alliant des riffs bien metal à un chant qui mêle la technique du hip-hop à l'agressivité des screams. Les musiciens sont carrés, on sent qu'ils n'ont pas passé leurs répèt' à boire des bières durant cette année. Question scénique, les musiciens sont statiques, sauf le chanteur qui monopolise toute ou presque toute l'attention : ce n'est certainement pas son premier live, et si ça l'était je ne le croirais pas ! Énergie, dialogue entre le public, jeu de scène… du bon boulot de la part de ce jeune groupe. On sent un batteur qui n'hésite pas à bourriner sur ses toms, des guitaristes précis et un bassiste qui maltraite ses cordes (nous ne vous dénoncerons pas à la société des instruments maltraités…) dans le bon sens du terme. On sent une envie du côté des musiciens de donner le meilleur d'eux-mêmes, ce qui peut expliquer encore cette timidité visuelle de faire passer la précision musicale avant le jeu scénique. Allez, on peut dire que dans 4 ou 5 lives, ces mecs-là vont assurer sur scène en tout point ! Concernant l'ambiance de la salle, elle a bien démarré pour un début de soirée : public réactif, applaudissements, encouragements, cris, et même headbang devant la scène. J'espère que vous avez la nuque solide, les enfants, la soirée ne fait que commencer… ! U-BILAM finit son concert et des applaudissements viennent presque couvrir les remerciements du groupe.



Petit temps pour reposer ses tympans et aérer ses sueurs. La température monte vite dans ce genre de concert !
C'est au groupe KLAUSTROPHOBIA de monter sur scène et de nous montrer ce qu'ils ont dans le ventre. Groupe de metal fondé en 2012, qui commence à se faire sa petite réputation en Seine-Et-Marne. Et ça se voit, le public se rapproche grandement devant la scène dès leur première chanson pour nous présenter leurs plus beaux headbangs. L'énergie est générale sur scène, ça bouge bien et le guitariste n'hésite même pas à venir me dire bonjour tout en jouant (si, si, même en me demandant comme je vais... !). Pour ceux qui les suivent depuis un petit moment, vous aurez certainement noté les progrès de la chanteuse en scream : elle ne perd plus sa voix après deux morceaux, et gère bien mieux sa respiration. Quant au clair, il y a encore un peu de travail sur la justesse, mais je ne me fais pas de souci, ça viendra. Les pogos démarrent dans la salle, enfin ! Mais n'allez pas non plus vous abîmer, pareil que durant U-BILAM, il reste du monde derrière… L'énergie sur scène se fait ressentir, ce qui pousse notre public à bouger d'avantage… la musique y joue pour quelque chose, quand même ! On pourrait situer KLAUSTROPHOBIA dans un metal plutôt… plutôt metal, en fait. Difficile de donner une étiquette à une musique et un groupe qui n'en veulent pas ! Une belle prestation pour le groupe qui joue habituellement avec deux guitaristes (un seul présent ce soir). Ils assureront d'ailleurs la première partie du groupe Headcharger à Saint-Fargeau-Ponthierry (une nouvelle fois en Seine-Et-Marne) le 9 Octobre prochain ! Vous pourrez d'ailleurs les suivre sur leur Facebook pour avoir plus d'infos.



Deuxième petite pause, et c'est NAKHT qui prend le relais sur les planches de la Citrouille. On passe à un metal un peu plus progressif que les deux groupes précédents. Un touche deathcore vient se nicher dans le répertoire de nos musiciens… Le public se déchaîne de plus en plus, pogos et headbangs sont au rendez-vous. Certains sortent de la salle à cause de la chaleur en s'exclamant "ça déchire !", notre public commencerait-il à fatiguer ? Heureusement que non, il est toujours bien présent dans la salle de la Citrouille. Une bonne énergie se dégage sur scène grâce aux musiciens efficaces et à un chant lourd. Ils sont l'air eux aussi à l'aise très rapidement, et nous présentent leur musique plutôt récente puisque le groupe fêtera ses 2 ans début 2016. On notera une bonne influence du groupe Betraying The Martyrs dans les riffs de NAKHT. Leur set se finit sous des applaudissements bien mérités en laissant la place au dernier groupe de la soirée à passer : DIRTY BASTARZ.



Composé de 7 musiciens, DIRTY BASTARZ est un groupe alliant metal, hip-hop, eléctro et reggae avec la particularité d'avoir 3 chanteurs et d'être ainsi 7 musiciens. Les amateurs de groupes tels que La Soucherie et Bawdy Festival retrouveront en DIRTY BASTARZ l'énergie et la fusion de ces styles musicaux pourtant bien différents. Leur objectif ? Vous faire péter les plombs ! Et il me semble que c'est plutôt bien parti, malgré la salle qui se vide un peu. Devons-nous accuser la trop grosse violence de NAKHT ? L'heure ? La chaleur ? Aucune idée, mais les plus courageux restent bel et bien devant le groupe prêt à leur en faire voir de toutes les couleurs. Un chant tantôt metal, hip-hop, une touche de reggae sur une musique violente et agressive. Les musiciens en veulent, ça bouge bien sur les planches ! Malgré les 3 chanteurs qui se gênent légèrement dans leurs déplacements, le groupe donne envie aux plus médisants de se rapprocher de la scène et de les rejoindre dans leurs mouvements. Les pogos reprennent ainsi que les headbangs dans le public. L'énergie développée par les musiciens fait plaisir à voir, et démontre fortement le potentiel de la scène du 77, qui n'a pas fini de faire parler d'elle !

C'est sur une bonne ambiance que s'achève le Wild Pig Fest # 2 ! On attend avec impatience des nouvelles de la prochaine édition !