La review

WHITECHAPEL + MAGNACULT + WIDESPREAD DISEASE
Le Backstage By The Mill - Paris
22/08/17


Review rédigée par Matthieu


Lorsque les Américains de WHITECHAPEL passent en France, c’est toujours une bonne occasion de distribuer des mandales dans une fosse déchaînée. Mais ils ne débarquent pas seuls au O’Sullivan Backstage de Paris, puisque ce sont les Néerlandais de MAGNACULT qui auront la mission d’entretenir la flamme allumée par les Parisiens de WIDESPREAD DISEASE !



A l’heure dite, les lumières de la salle s’éteignent et cinq gaillards entrent en scène comme ils le peuvent, leur batterie coupant littéralement la salle en deux. Commence alors un deathcore aux accents parfois technique, parfois épiques via quelques samples. Avec WIDESPREAD DISEASE, il n’y aura aucun temps mort. Les hurlements émanant d’un chanteur tatoué de la tête aux pieds aussi charismatique que possédé amassera une foule de plus en plus conséquente sous les riffs assassins comportant quelques parties lead de basse, chose assez rare pour être soulignée. Vers la moitié du set, le public répond enfin présent, et les circle pits s’enchaînent sous les ordres du démon tatoué. Si leur premier album n’est pas encore sorti, l’énergie est présente, et les rythmiques puissante déboucheront sur des breaks monumentaux qui clouera la fosse au sol. La chaleur épuise les musiciens mais ils ne le montreront pas, continuant d’enchaîner leurs compositions dévastatrices. Malheureusement, le dernier morceau sera visiblement écourté. Pour quelle raison ? Nous l’ignorons toujours car leur trente minutes étaient à peine écoulées, mais une chose est sûre : c’est WIDESPREAD DISEASE qui aura réveillé les Parisiens.

Setlist : "Chaos", "The Wrench", "Borderline City", "Delivery Of Souls", "The End", "Unnatural Object", "The Walk".



Les Néerlandais se ruent sur la scène pour installer leur matériel, et moins de quinze minutes plus tard, les membres de MAGNACULT prennent possession de leur espace de jeu. La place qu’occupe la batterie les pénalisera autant que leurs confrères parisiens, mais qu’importe, le public est déjà en forme et répond présent dès la première composition du groupe. Sebastiaan (chant) utilisera la surélévation mise en place sur le devant de la scène et la lumière qui en émane pour hypnotiser les fans, alors que ses camarades déballent tout ce qu’ils peuvent sous une chaleur insoutenable. Les mouvements de foule sont nombreux, et certains hurlements venus du pit étonnent même les musiciens, qui enchaînent avec énergie leurs rythmiques empreintes d’accents death mélodique. Avec un set à peine plus long que le groupe précédent et seulement un seul morceau de leur premier album, les Néerlandais ont tenu en éveil la salle entière, qui se remplit de plus en plus au fil du temps, pour finir sous un tonnerre d’applaudissements. Une fois leur matériel rangé à la va-vite, tous se rendent à la table de merchandising et n’hésitent pas à discuter joyeusement avec les fans venus à leur rencontre. Monstrueux sur scène, mais humains en dehors.

Setlist : "Disorder", "Schwatt Matt", "Righetous Murder", "Past Defeat", "Torment", "Kill Ignorant Humanity", "Trash".



Place aux maîtres de la soirée, alors que la fosse se remplit de fans qui semblent prêts à en découdre dans une marée de t shirts à l’effigie du groupe. WHITECHAPEL entre alors sur scène, occupant directement l’espace grâce à leurs trois guitaristes et leur bassiste. C’est Phil Bozeman qui lancera le coup d’envoi, déchaînant alors le pit qui partira sans même qu’on le lui demande. Dès lors, les musiciens seront des ombres grâce à la maîtrise ironique des lumières, ce qui gâchera quelque peu la performance. Loin de se laisser démonter par ce petit détail, le groupe débitera son deathcore bien senti dans une salle qui remue de plus en plus. Piochant dans la quasi-intégralité de sa discographie, oubliant au passage leur troisième album, les Américains font monter encore plus la chaleur grâce au jeu de scène reconnaissable de Phil, accompagné des headbangs furieux de ses compères sous les frappes massives du batteur, remplacé quelques jours avant la tournée. Cependant, au fur et à mesure que les compositions s’enchaînent, je trouve que le show ne décolle pas réellement. Il reste constant, et ce même si la foule s’évertue à transpirer autant que les musiciens. Après être parti une première fois de la scène, le groupe reviendra pour un dernier titre qui clôturera le set, avant de quitter sobrement les planches. Le public est épuisé, mais heureux, et mettra quelques minutes à quitter la fosse pour profiter d’une petite bouffée d’air frais.

Setlist : "The Saw Is The Law", "Faces", "I, Dementia", "Our Endless War", "Mark Of The Blade", "Elitist Ones", "Prostatic Fluid Asphyxiation", "Vicer Exciser", "Let Me Burn", "Possibilities Of An Impossible Existence", "Tremors", "Diggs Road".
Rappel : "This Is Exile".