WEDNESDAY 13 + BULLRUN
La Boule Noire - Paris
31/10/17
Review rédigée par Matthieu
Aujourd’hui, c’est Halloween. Un lâcher pur et simple de mort-vivants, de démons, goules et
autres créatures des cimetières. Un soir parfait pour que la capitale accueille WEDNESDAY 13 et ses démons, ainsi que BULLRUN pour nous tenir éveillés jusque là. Alors que j’arrive
très (trop ?) tôt devant la salle, j’ai le plaisir de voir Joseph Poole (chant) sortir du bus et se
ruer dans la salle, pour privatiser la loge et ne plus jamais en sortir. A part pour les VIP, qui
auront eu la chance de pouvoir l’approcher quelques instants. A l’ouverture, il y a encore un
petit cafouillage sur la liste presse, mais qui sera très vite rectifié. La barrière n’attend plus
que moi.
Alors que la salle peine à se remplir, ce sont les locaux de BULLRUN qui montent sur une
scène dont la taille a été réduite au maximum. Alors que la foule les remarquait à peine
quelques secondes avant, les trois amis entament les hostilités avec une énergie hors du
commun. Distillant un heavy / hard rock entraînant et qui motive à la première écoute, ils
semblent conquérir peu à peu le coeur du public, et les acclamations se font de plus en plus
nombreuses après chaque titre. Même privés de backdrop, la rythmique de Rémy
(basse / chant) et les frappes de Mark (batterie) permettent à Gaël (guitare) de placer des
harmoniques inspirées et des solos tirant sur la technique. Réduits à des mouvements
assez minimalistes du fait de la place, les sourires sont cependant bien présents sur les
visages des musiciens, et c’est communicatif. Leur set sera bien évidemment axé sur "Dark
Amber", leur nouvel EP, et il sera presque intégralement interprété par le trio ce soir-là. A
peine arrivés mais déjà repartis, et sous une salve d’applaudissements mérités. Une petite
photo pour immortaliser ce moment de partage avec le public, qui est finalement arrivé en
masse pour la fin du set, et les membres du groupe remportent rapidement leurs
instruments pour laisser la scène libre.
Setlist : "The Devil In Me", "She’s Coming", "Redemption Day", "When The Smoke Is Leaving",
"Faster Than Light", "My Town", "Burn", "Dark Amber".
Alors que les techniciens s’activent pour que la scène soit prête, le public se presse
soudainement vers les premiers rangs comme si leur vie en dépendait. Après quelques
minutes d’attente, les lumières s’éteignent, les musiciens montent sur scène pendant
l’introduction et sous les hurlements de folie de la fosse, et le son démarre enfin.
WEDNESDAY 13 est lancé, et rien ne les arrêtera ce soir. Joseph Poole (chant), élégamment
vêtu avec sa veste rouge et sa canne, ne se lassera pas de sa position assumée de
frontman, et accapare toute l’attention en permanence. Alors que les ventilateurs lui font
voler les cheveux, son maquillage effrayant renforce la qualité du spectacle. Sa voix est
aussi puissante et son timbre aussi particulier que sur album, chose dont j’avais peur. Côté
musique, Kyle Castronovo (batterie), Roman Surman, Jack Tankersley (guitares) et Troy
Doebbler (basse) nous délivrent les hymnes morbides du combo à la perfection, et chaque
instrument est à sa place. Malheureusement, les musiciens sont un peu trop en retrait à mon
goût, et l’impression de froideur envers le public est grandissante. Certes, cela fait partie du
show, mais l’attitude hautaine de certains dérange un peu. Wednesday partira parfois en
coulisses chercher divers accessoires, comme une tenue à moitié déchirée, un masque ou
un chapeau, une bible et des lunettes rondes sur "Condolences". Le groupe partira d’ailleurs
de scène, pour finalement très vite revenir pour un rappel de quatre titres, dont le mythique
"Bad Things" qu’une fosse en ébullition chantera en choeur avec lui. Le meilleur moyen pour
terminer un show en beauté !
Setlist : Intro ("Last Rites"), "What The Night Brings", "Scream Baby Scream", "Keep Watching
The Skies", "Cadaverous", "Rambo", "Serpent Society", "The Ghost Of Vincent Price", "Hail Ming
Put Your Death Mask On", "I Want You... Dead", "Condolences".
Rappel : "Prey For Me", "I Walked With A Zombie", "I Love To Say Fuck", "Bad Things".
Le stand de merch est pris d’assaut, et les affaires semblent très bien marcher pour le
combo américain. Le trio français écoule également son EP et j’entends les compliments qui
vont bon train à propos de leur musique, signe qu’en effet leur show a été apprécié. Alors
que la sécurité nous demande de bien vouloir repartir dans le froid des rues parisiennes.
Ayant été un peu déçu de l’attitude du chanteur alors que nous n’étions que deux à 14h, je
ne resterai pas, mais le son était parfait. Seul bémol, les lumières, toutes centrées sur
Joseph, laissant les autres musiciens dans l’ombre, surtout le guitariste tout à gauche de la
scène que je n’ai que très peu vu. Quoi qu’il en soit, c’était quand même un régal pour les
yeux et les oreilles ! Un retour réussi dans notre beau pays qui, je l’espère, en attirera
d’autres !