Après un silence assez long, SYNDROM 187 revient sur le devant de la scène avec deux concerts coup sur coup, avec WALLS OF JERICHO et SICK OF IT ALL : autant dire deux légendes du genre, que rêver de mieux pour un lancement de CD ?

La soirée s’ouvre doucement, la salle se remplit, venue en grande partie pour les Américains. Après pratiquement deux ans de silence et un peu crispés, les Haut-Saônois de SYNDROM 187 mettent trois morceaux pour se mettre dans le bain et lâcher les chevaux. Ils déroulent principalement les morceaux de leur dernier album où le feat. avec Pico de chez Six Grammes Eight fait son effet, il lance véritablement le show de SYNDROM 187. Les saccades HxC sont bien présentes durant le show et les musiciens sont bien en place. Pas d’erreurs notables dans les morceaux, et la présence scénique est renforcée par rapport à auparavant notamment grâce à l'apport d’un nouveau bassiste qui occupe vraiment le terrain sur scène et qui fait participer le public lors de nombreux échanges. La patte du nouveau guitariste et son expérience apportent un plus dans l’assise des morceaux, quant au chant, on notera, en plus du CD, que la progression est notable en live également, avec plus de puissance et un chant plus juste qu’avant, il faudra juste faire attention sur la longueur quand la fatigue se fait un peu trop rapidement sentir au niveau de la voix, et veiller à réduire les interventions entre les morceaux qui s’avèrent être un peu longues et qui cassent trop le rythme. Les derniers morceaux font leurs preuves en live avec quelque chose d’efficace, massif, et une sorte d’évolution dans la lignée du CD beaucoup plus massive, efficace et mature. Du SYNDROM qui a bien veilli, bien renforcé et bien amené. WALLS OF JERICHO ne s’y est pas trompé en suivant les trois quarts du concert depuis le côté de la scène. On reprochera juste au groupe, surtout au niveau des guitaristes, d’être peut-être trop statiques sur scène, des déplacements plus importants apporteraient de la présence et de l’intensité dans leur show.

Après un show chauffant la scène et se terminant par une grosse intensité, permettant au public d’être pile poil dans l’ambiance pour acceuillir les Ricains, WALLS OF JERICHO envahit la scène, hargneux, simple, efficace, direct, ne dérogeant pas à la règle, sans chichis, tout en puissance, avec une Candace au top de sa forme, charismatique et omniprésente. Pour avoir vu le groupe il y un peu moins d’un an, la prestation est supérieure en termes de qualité et de présence. Les titres ne se démodent pas et pogos, circle pits et slams d’une intensité rare (l’épaule d’un spectateur s’en souvient encore) s'enchaînent, WOJ s'appuie sur ce qui fait sa force : proximité avec le public, puissance, efficacité, à grand renfort de "Fuck" et autres gestes d’amour. La setlist ne change pas trop au fil des concerts, si bien que WOJ fait du WOJ intéressant, puissant, efficace, indémodable, c’est toujours un plaisir de se retrouver dans une petite salle où l’intensité est toujours plus importante. Le groupe, accessible, restera de longues minutes après le concert pour signer des autographes. La force de l’Atelier des Môles est bien là, proposer encore et toujours de grosses dates avec des groupes qui, malgré leur prestance, leur aura et les festivals qui s’enchaînent, restent proches du public et jouent comme au premier jour, avec sueur, metal et pains en tous genres. Bravo !

L’Atelier des Môles reste encore cette salle dans laquelle on offre une chance aux petits groupes en les associant à des groupes confirmés mais qui restent dans un esprit familial. Merci pour l’acceuil. On retiendra que l’on n'est jamais déçu par WOJ et que SYNDROM 187 fait un retour sur scène plus que convaincant après un temps d’absence.