Nous voici au Zénith de Strasbourg pour voir un des groupes en vogue du moment : VOLBEAT, qui entame là une de ses premières dates de la tournée européenne. Initialement prévue dans la salle de la Laiterie par l’organisateur Chapitre 21, la date, face à la demande, a été déplacée dans le Zénith où plus de 4000 personnes avaient fait le déplacement pour voir VOLBEAT principalement.
Les bus remplis d’Allemands arrivent doucement et la salle se remplit. Muni d’une validation, j’ai la surprise de me trouver bloqué à l’entrée du Zénith par un "pas sur la liste"… Malgré un mail de preuve à l’appui, malgré la bonne volonté du personnel du Zénith et de ses efforts, les retours de la part de l’organisateur de l’événement sont… très peu cordiaux… voire irrespectueux. Un collègue présent sur place fut, quant à lui, également estomaqué du traitement qui m’a été réservé. Après une négociation de la part de la directrice du Zénith avec le promoteur de la soirée, j’ai droit à une invitation, puis grâce aux efforts de Olivier Garnier de chez Replica, que je ne remercierai pas assez pour sa disponiblité et ses efforts, je reçois le précieux sésame… 15 minutes avant le début du concert.

ICED EARTH commence avec son metal à la fois heavy et rock, et un chant qui s’avère être un compromis entre chant grave et chant aigu, mais avec des variations qui, dans les aigus, ne trouvent pas forcément d'adeptes dans le public. Le groupe vétéran enquille les titres avec quelque fans venus spécialement pour eux et les solos agrémentent des partitions qui semblent un peu faiblardes. Il faut dire que le gros du Zénith est venu pour VOLBEAT et l’apéricube, malgré son grand âge, qu’est ICED EARTH, ne les réjouit pas spécialement… Profitant d’un Zénith qui se remplit, ICED EARTH, avec son frontman au look viking, enchaîne les titres et propose entre 45 minutes et 1h d’un concert intéressant, heavy’n’roll avec des musiciens chevronnés qui auront fait le boulot pour conquérir et chauffer un Zénith avant VOLBEAT.

Setlist : "Plagues Of Babylon", "Dystopia", "Dark Saga", "If I Could See You", "V", "Pure Evil", "Burning Times", 7Watching Over Me", "Iced Earth".

Attendus de tous, VOLBEAT entre sur scène après une grosse demi-heure de changement de plateau. Entamant directement par un gros tube repris en chœur par un Zénith complet, le groupe est littéralement survolté, entre un bassisté facétieux et un Rob G (ex-Anthrax) qui assure au solo, ainsi qu’un M.Poulsen qui donne véritablement le ton avec un chant juste et puissant, c’est tout VOLBEAT qui donne des sueurs au Zénith de Strasbourg.
Les morceaux passent et, malgré un creux au bout de cinq ou six, le groupe se reprend vite. Il faut dire que leur set durera 2h de temps… impressionnant ! Entre un Zénith qui gagne en chaleur, un groupe qui maîtrise son sujet, un Rob qui enchaîne solos sur solos des plus déconcertants et intéressants, c’est un super concert auquel l’on assiste. Malgré une voix qui s’éteint un peu au bout de 1h15 de show (excusez-le…), VOLBEAT se place dans la cour des grands directement. Son propre (trop propre ?), morceaux efficaces et refrains repris en chœur, les Danois ont compris ce qui marchait, proposant des interludes et n’hésitant pas à échanger avec le public ou à proposer des petits medleys de groupes (Slayer, Rammstein…) afin de rendre encore plus en transe un public qui l’est déjà ! Les petits reproches que l’on pourra faire à VOLBEAT entre deux changements de backdrop, ce sont des refrains très voire trop "typés", reprenant toujours à la fois le même schéma et la même sonorité de voix, mais également un batteur qui se "troue" quelquefois et un ensemble un peu… trop propre. La setlist inchangée de la veille à Milan est ultra efficace et là où les morceaux manquaient de profondeur, l’apport du nouveau guitariste fait totalement la différence à la fois par sa présence scénique, son niveau technique mais également par ses solos bien sentis.
Les Danois ont, ce soir, conquis un Zénith déjà bien aux anges, et se sont permis une setlist de 2h, ce qui est relativement rare pour être souligné, enchaînant les morceaux de qualité, développant une énergie au-dessus de la moyenne sur scène et dotés d’un son et d’un light show parfaits.

Setlist : "Pearl Hart", "Hallelujah Goat", "Guitar Gangsters & Cadillac Blood", "Radio Girl", "The Nameless One", "Sad Man's Tongue", "Lola Montez", "Heaven Nor Hell", "16 Dollars", "Dead but Rising", "Fallen", "The Mirror And The Ripper", "My Body" (Young The Giant cover), "Maybellene I Hofteholder", "The Hangman's Body Count", "Still Counting".
Rappel : "Doc Holliday" "I Only Want to Be with You", (Dusty Springfield cover) "Pool Of Booze, Booze, Booza".

Les 4000 personnes du Zénith de Strasbourg repartent et ressortent véritablement heureuses, et moi également. Un grand merci à l’équipe du Zénith ainsi qu’a O. Garnier pour l’accréditation… A bientôt !