La review

VIOLATOR + WARHEAD
Le Klub - Paris
10/07/2012


Review rédigée par Delph
Photos prises par Pierrot Moshtildeath



Bien que l’info n’ait pas aussi bien circulé qu’à l’accoutumée (personnellement, j’ai eu vent de cette soirée par l’intermédiaire du statut d’un ami Facebook au dernier moment, j’ai même cru à une blague au début), je tiens premièrement à remercier l’asso qui s’est chargée de l’événement d’avoir réuni toutes les conditions pour nous avoir fait passer un moment aussi grandiose, ce qui n’était pas évident si on fait le rapport entre la quantité de paroissiens présents sur le terrain (à 20h, le Klub affichait complet) et la superficie de la salle.



Les festivités commencèrent avec WARHEAD, un trio de joyeux drilles bien décidés à nous faire subir les prémices de la rouste bien gratinée que présageait le passage de VIOLATOR. Ces messieurs nous ont gratifiés d’un thrash bien balancé, sans fioritures, mais un peu trop sommaire à mon goût, rythmiquement parlant. Il y eut bien sûr largement de quoi se divertir (j’en profite pour adresser tous mes vœux de rétablissement au gars qui a dû se faire embarquer par les pompiers, et qui a raté la tête d’affiche après avoir amoché la sienne dans le pit) car l’énergie et l’exubérance étaient loin de faire défaut à ces zigues.



L’arrivée tant attendue des Brésiliens de VIOLATOR fut accompagnée d’exclamations tonitruantes, et pour cause : ces illustres gaillards nous ont honorés d’un show monstrueux ; pas une seconde n’est passée sans que le public, mû par une excitation féroce, ne se mette sur la gueule à bras raccourcis (les miens portent d’ailleurs quelques stigmates de cette sauterie), avec les bonnes grosses auréoles de sueur en-dessous. VIOLATOR concentre tous les critères qui définissent un groupe de thrash metal classé 5 étoiles : chaque morceau exécuté sur scène apparaît toujours comme élevé à son plus haut degré de sauvagerie et d’efficacité (en d’autres termes, en studio, c’est bon, en live c’est encore meilleur), tout se joue dans la plus parfaite cohésion, et l’énergie déployée par le groupe est d’autant plus communicative que ses hymnes sont interprétés à l’état brut, sans s’encombrer d’intros ou de rallonges superfétatoires comme c’est le cas, hélas, chez beaucoup de groupes lors de leurs prestations live (parmi ces hymnes, notons les foudroyants "Atomic Nightmare", "Uniformity Is Conformity" et "The Plague Never Dies"). Les irréductibles thrasheurs nous ont également fait part, entre deux morceaux, d’un petit laïus sur leur passion désintéressée pour la musique et sur la mentalité conformiste qui prédomine dans leur pays natal, d’où une certaine émotion de leur part devant un public aussi réceptif.

En résumé, ce concert a assurément sa place d’honneur dans mon top 10, et j’attends avec impatience les prochains événements parisiens placés sous le signe du thrash pour supplémenter mon ratio de bleus et d’égratignures, en espérant prendre autant mon pied qu’au concert décrit ci-dessus.