VERSAILLES
La Machine Du Moulin Rouge - Paris
05/02/2017
Review rédigée par Matthieu
La Machine du Moulin Rouge… C’est dans ce lieu chargé en histoire que VERSAILLES a choisi
de faire le dernier arrêt de sa tournée européenne "Renaissance", pour fêter la reformation
du groupe. On constate déjà qu’entre les membres du fan-club de VERSAILLES, des fan-clubs
des membres respectifs, des VIP de la date et des regular, il règne une certaine tension,
alors que je vois Kamijo dans la file d’attente. Ah non pardon, un cosplay de Kamijo ! (On
parle ici d’un groupe japonais, donc on fait du cosplay, pas du déguisement !)
A 18h45 après une petite attente dehors, les portes s’ouvrent enfin pour le “commun des
mortels” qui n’a pas un numéro écrit sur la main depuis le matin par la pseudo-organisation
des groupies désireuses d’être cinq centimètres plus proche que la voisine, et au moment de
récupérer mon pass presse, on m’annonce que DAVID, le nouveau projet de SUI (ayant
chanté pour Metis Gretel, Megaromania et Lin) signé par le label de Kamijo, Château
Agency, va ouvrir le show avec un titre exclusif ! Direction donc la fosse pour une heure
d’attente, sans aucune activité du côté de la scène.
Dès 20h pétantes, rideau, puis on vient nous annoncer l’arrivée de DAVID. Un titre énergique
dans une pure lignée visual kei comme on est tous venus en écouter ce soir, mais avec un
gros bémol : SUI est seul sur scène, et même si son costume est de sortie, il manque
définitivement des musiciens pour l’accompagner. Une fois son titre chanté, il part derrière le
rideau pour laisser les membres de VERSAILLES entrer un par un pendant "Prelude". Yuki, Teru,
Masashi, Hizaki puis Kamijo, sur ses béquilles dorées. Victime d’une chute lors du concert
en Pologne, c’est de justesse que nous avons échappé à l’annulation du concert de ce soir.
Une fois le roi assis sur son trône de fortune (un simple tabouret au milieu de la scène), c’est
le début du show avec "Aristocrat’s Symphony".
Un choix audacieux de commencer par l’un
des titres les plus énergiques des Japonais, mais une excellente façon de réveiller une foule
compacte qui ne bougera pas d’un poil. Les titres s’enchaînent, et même si les musiciens
semblent tous regarder un point fixe dans le fond de la salle, ne prêtant quasiment aucune
attention au public (sauf Hizaki pour libérer sa robe prise d’assaut par les fans lors d’un solo
au plus près du bord de la scène), ils savent ce qu’ils font et aucune note n’est ratée. Le son
est très bon, chaque instrument trouve sa place, mais on peine parfois à entendre Kamijo
lorsqu’il monte trop, venant effleurer le son des guitares. La foule lève les bras en rythme,
scande les paroles pourtant en japonais, mais toujours pas le moindre mouvement, même
lorsque la double grosse caisse retentit.
Après un peu plus de la moitié du set, Kamijo rendra un vibrant hommage à leur regretté
bassiste Jasmine You, avec un "Nous sommes là ce soir, avec lui !" juste avant le début de
"Serenade", qui arrachera des larmes par milliers dans la fosse. On sent que les membres se
sont rapprochés avec ce titre, ils joueront même un titre uniquement instrumental ensemble,
pendant que Kamijo quittera la scène, affaibli autant physiquement que mentalement.
Après quelques minutes, il reviendra pour une chanson avant de quitter la scène avec les
musiciens pour nous entendre hurler "We are Versailles" afin de les faire revenir. Petit
mouvement de foule vers l’avant lorsque les membres reviennent terminer leur prestation,
avant la traditionnelle photo de fin de set, lancer de médiators et poignées de mains.
Avec espoir, la foule sort de la salle en critiquant son voisin ou sa voisine sur sa tenue, sur
le son, sur un pas de travers dans la fosse puis se masse devant les portes en se recoiffant
(après un passage au stand de merch) pour tenter d’approcher les musiciens à leur sortie.
Mais c’est peine perdue, ils passeront en nous accordant à peine un regard, sauf Kamijo, qui
lèvera péniblement une béquille avant de se faire aider pour monter dans la voiture qui leur
est réservée. On apprendra par la suite que Kamijo s’est cassé quelque chose et qu’il est
prévu qu’il passe par l’hôpital avant de reprendre la scène, et nous lui souhaitons du plus
profond du coeur un rétablissement rapide !
Si tous les musiciens étaient visiblement émus et heureux d’être là avec nous ce soir, c’est
bel et bien Kamijo qui nous a démontré qu’il est un frontman exceptionnel. Même assis, et
avec un français parfois hésitant, il sait tenir un public entier alors que les autres musiciens
ne font que jouer leurs parties sans même regarder vers le bas. Une expérience à vivre et
revivre à volonté !
Setlist :
"Prelude",
"Aristocrat's Symphony",
"Ascendead Master",
"Shout & Bites",
"Vampire",
"Inheritance",
"Melodic Thorn",
"Chandelier",
"Zombie",
"The Red Carpet Day",
"Philia",
"Serenade",
"Faith & Decision",
"Masquerade".
Rappel :
"Lineage",
"Sympathia",
"The Revenant Choir".