Le trio Toulousain de NAÏVE ouvre la Vendetta du Bikini. On débute en douceur, avec du metal globalement calme qui n’hésite pas à piocher quelques bonnes idées côté rock, voire côté éléctro. Les mélodies sont sympa, les quelques passages lourds déchirent bien et les riffs plus energiques sont très accrocheurs. Pour une des chansons, un feat vient ajouter une voix feminine, jolie bien qu’un peu inhabituelle. Une bonne première partie pour ce concert !

Le deuxième groupe nous vient de loin : ce sont les Finlandais de MAGYAR POSSE (unique groupe de la soirée qui ne vient pas de la ville rose) qui enchaînent leur set. On s’éloigne du metal pour un set entièrement atmosphérique, dans un style plutôt post-rock. Deux claviers, deux grattes et une batterie (pas de chant du tout) pour une musique lente et sereine… un peu trop, peut-être, à en juger par une bonne partie du public qui préfère discuter dehors.

Des peintures accrochées à des chaînes qui pendent sur scène, un piano installé et un tabouret devant le micro, c’est au tour de MY OWN PRIVATE ALASKA ! Le groupe commence tout juste sa tournée Française, pour la promo de leur album "Amen". Pas de guitare, pas de basse, mais pourtant la musique fait trembler la salle. Les mélodies du piano hésitent entre délicatesse, élégance, nervosité et même violence, tandis que la batterie bombarde ses rythmes. Le chant, clair, saturé ou murmuré, est passionnel : le public semble globalement conquis par la prestation du groupe.

MANIMAL, que l’on attendait tous depuis si longtemps (après, entre autre, un concert annulé pour cause de batteur au pied cassé) vient enfin mettre le feu au Bikini, à minuit tapante. Il ne faudra attendre que 3 notes de "Mickael" (à paraître sur l’album prévu en 2011) pour voir des pogos se former. Les Toulousains n’attendaient qu’une chose : pouvoir se défouler, et ils en ont profité ! Un mix des premier et deuxième albums s’ensuit avec "Take Me", "Cadavres Exquis", "Lu Et Approuvé" et "Angel Heart", pour le plus grand plaisir du public, toujours aussi enervé. "Ben" et "Nicolas" (là encore, des nouveaux morceaux) font eux-aussi un bel effet. On revient brièvement au premier album avant d‘écouter, pour la première fois en live, "Christian", en ligne depuis quelques semaines. Le rappel se fait avec l’aide de Joe de Gojira qui feat sur "Dead Meat". Pour le final, Ju, le chanteur, lance un "wall of death" sur "The Dark Half" : dernier morceau, derniers mouvements de foule du public qui aura profité à fond !