La review

URIAH HEEP + ELIAS DRIS
La Cigale - Paris
22/01/2019


Review rédigée par M.B.


Ce soir, la moyenne d’âge est plutôt élevée parmi le public venu soutenir URIAH HEEP à la Cigale. Il faut dire que les Anglais ne sont pas nés de la dernière pluie et par conséquent leur public est plutôt dans la tranche d’âge 45-60 ans. Au nombre de t-shirts du groupe présents dans la salle, on en déduit que le concert attire des connaisseurs. Cela fait dix ans qu’ils ne sont pas passés à Paris. La dernière fois, c’était à l’Olympia en 2009 et ils partageaient ce soir-là l’affiche avec Blue Öyster Cult. Le groupe vient dans la capitale française promotionner son dernier album, "Living The Dream", sorti en 2018.



La soirée est ouverte par le chanteur et guitariste français de 24 ans, Elias Dris qui, accompagné d’un guitariste, joue une folk assez basique devant un public encore clairsemé. Le public étant venu expressément pour URIAH HEEP, il reçoit un accueil poli mais mitigé de la part du parterre de parisiens présents dans la salle. Il faut dire que sa musique manque un peu de tonus et est somme toute assez éloignée du style d’URIAH HEEP.



Après une courte pause bière, je reviens donc devant la scène. Force est de constater que la salle s’est bien remplie depuis la fin du set précédent et on sent une certaine effervescence dans le public. Au moment où le groupe monte sur scène, la jubilation des fans est à son maximum. Le groupe entame alors un titre issu de son nouvel album, "Grazed By Heaven". Du line-up originel, il ne reste que le guitariste Mick Box. Même le chanteur Bernie Shaw, bien âgé que 62 ans, n’a intégré le groupe qu’en 1986. Le membre du groupe le plus récent est le bassiste Davey Rimmer qui les a rejoint en 2013. Malgré cela, on sent une véritable cohésion au sein de la formation britannique. Le début de la setlist donne la priorité au dernier album avec une succession de titres issus de ce dernier ("Grazed By Heaven" / "Living The Dream" / "Take Away My Soul" / "Knocking At My Door" / "Waters Flowing" / "Rocks In The Road"), le tout entrecoupé de morceaux de leur répertoire des années 70, comme la chanson "Return To Fantasy" (extrait de l’album du même nom) ou tirés de leurs disques des années 80 comme "Too Scared To Run" (issu de leur album de 1986, "Abominog"). Dans la deuxième partie du concert, le groupe revient à ses fondamentaux en proposant des titres qui ont marqué le hard rock des seventies, comme "Gypsy", "Look At Yourself" ou "Lady In Black". Après une brève pause, les sympathiques britanniques reviennent à l’occasion des rappels, misant plus que jamais sur leurs classiques en interprétant les essentiels "Sunrise" puis "Easy Livin‘" pour finir. En guise de conclusion, je dirais que le groupe n’a rien perdu de sa hargne légendaire et de sa magie en 52 ans d’existence. C’est toujours un plaisir de les voir sur scène, comme leur passage à l’Olympia il y a dix ans à l’occasion ils avaient presque volé la vedette à leurs comparses américains de Blue Öyster Cult !

Setlist : "Grazed By Heaven", "Return To Fantasy", "Living The Dream", "Too Scared To Run", "Take Away My Soul", "Knocking At My Door", "Rainbow Demon", "Waters Flowin'", "Rocks In The Road", "Gypsy", "Look At Yourself", "July Morning", "Lady In Black".
Rappe : "Sunrise", "Easy Livin'".