La review

TRUCKFIGHTERS + WHITE MILES + VALLEY OF THE SUN
Le Divan Du Monde - Paris
28/02/2014


Review rédigée par Angie


Dernier jour d’un mois tronqué, ce soir, c’est apparemment le Divan du Monde the place to be pour acclamer les agitateurs de TRUCKFIGHTERS performer au cœur du quartier de tous les vices. Les lieux sont quasi saturés, difficile de se frayer un chemin sans marcher sur le pied de son voisin, le balcon fermé faisant sensiblement défaut.



Groupe de stoner rock tout droit venu d’Ohio, les VALLEY OF THE SUN entament leur set, une petite demi-heure de show qui suffira à ouvrir l’appétit d’un public déjà bien réceptif. Signés sur Fuzzorama Records (label de TRUCKFIGHTERS), le trio délivrera des sonorités à l’énergie palpable. Puissance dans le jeu, voix ardente, grain électrisant, les ingrédients sont réunis dans cette simplicité à l’image d’une musique performante et sans prétention.



Quelques minutes de changement de plateau sur fond du dernier QOTSA avant l’entrée en scène du duo autrichien (guitare-chant / batterie) WHITE MILES au blues-rock stoner pétillant, leadé par la figure féminine de Medina aussi virile que sensuelle. A eux deux, ils envoient leur quota de décibels et ne laissent pas leur public de marbre. Interactive avec la fosse, la chanteuse ponctue quasi chaque coupure du set par des intonations taquines, preuves d’un contentement certain. WHITE MILES ; voici le genre de groupe qui se suffit parfaitement en tandem. Les compos sont franches, rien de vraiment novateur mais l’efficacité d’un son heavy / bluesy colle un sourire constant sur les visages. La guitariste maîtrise assurément l’instrument, livrant entre deux accords pêchus des solos psychédéliques renversant tout comme les postures et gestuelles qu’elle adopte. Je fais donc partie de ceux pour qui WHITE MILES sera le coup de cœur et la sympathique découverte de la soirée.



Place aux Suédois pour qui le public n’a décidemment d’intérêt principal que leur prestation. La fosse se resserre, les places du premier rang bien occupées se font chères. Les yeux scrutent bien ouverts l’arrivée du trio qui en si peu de temps a réussi à formé son audience d’inconditionnels. Dernièrement vu au Hellfest 2013, l’énergie du show m’avait marqué, j’avais donc mis un point d’honneur à les revoir sur leur prochaine date dans la capitale.
Pourtant, quelques minutes d’entrée en matière me suffisent pour ressentir que malgré la fougue émanant de scène, la magie n’opère pas. Une voix à peine juste comparé à l’enregistrement studio, un guitariste qui prône une hyperactivité constante de sauts de part et d’autre de la scène et de grimaces en tous genres qui en fait HELAS beaucoup trop (pourquoi sautiller comme un dingo sur le calme d’un solo de guitare ??) et casse alors l’effet explosif qui ne devrait rester que ponctuel et bien choisi. Vous l’aurez compris, je ne suis pas enclin ce soir à virevolter sur la tonalité des riffs du nouveau "Universe" sorti en ce début d’année. La majorité de la foule s’en donne à cœur joie, ce sera pour ma part une posture fixe verre en main sur le côté du bar. La musique des TRUCKFIGHTERS est entraînante, bourrée d’énergie positive, mais garde tout de même du mal à se détacher de sonorités déjà connues et bien trop entendues dans ce style musical. Je me contenterai donc d’un fond sonore chaud et récréatif qui me lassera néammoins suffisamment pour me pousser vers la porte de sortie avant la fin du live Une tête qui ne fera pas mon contentement. A vérifier peut-être lors d’une prochaine date.

Photos tirées de : www.byclown.com