La review

TOMAWOK 4
Black Bomb Ä + Nightmare + Destinity + Artefact + Blazing War Machine + Spheric Universe Experience
Théâtre De Verdure - Nice (06)
17/05/2008


Review rédigée par Jillian


Ce fut par un pluvieux samedi après-midi que nous nous rendîmes à Nice et à son acceuillant Théâtre de Verdure, malheuresement à ciel ouvert, afin de déguster un subtil cocktail éclectique de groupe Français réservant bien des suprises à son auditoire restreint mais non pour autant impassible. Près d'une heure de retard de l'organisation nous laissa le temps d'érer par de là les parcs alentours et ainsi aperçevoir les rangs bien formés de petits bouts tout de noir vétus donnant l'illusion d'une classe apprentie métalleuse en sortie scolaire au Tomawok... mystère qui sera bien vite élucider par la suite.



Nous voilà donc fin prêts à découvrir et redécouvrir les groupes proposés à l'affiche de cette quatrième édition, à commencer par SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE... Dès lors attroupés au premier rang nous attendons cette formation locale officiant dans la veine progressive mais dont le son est en réalité encore inconnu à nos oreilles. Voilà que seulement une minute du show est elle passée que le premier pogo éclate non loin de là aspirant à une suite chaotique au sein d'une fosse surexcitée. Malheureusement le destin en décida autrement et l'ambiance se radoucit bien vite par la suite. C'est alors que l'on prend le temps d'observer le spectacle et de remarquer que ces musiciens ne se la jouent pas au gros métalleux purs et durs et choisissent un look passe-partout et une attitude décontractée autant que comique. La fin approche et le voile se lève alors sur le mystère des enfants aux peintures de guerre aperçus il y a peu. Ces derniers parviennent sur scène aux côtés des musiciens déjà présents pour partager en réalité une de leur composition en tant que choristes. Ces jeunes agés de 12 à 15 ans sont en réalité le fruit d'un beau projet pédagogique entre S.U.E et la chorale du collège Ségurane qui sera acceuillie et applaudie comme il se doit par une foule de métalleux plus qu'enthousiaste.



S'en suit rapidement les Marseillais de BLAZING WAR MACHINE porté par le fameux batteur de Dagoba, Franky Costanza. Bien loin de la musique de leur prédécesseur, ce fut néanmoins une autre bonne suprise que de découvrir leur black metal efficace possédent une pointe d'originalité qui sait faire la différence. Cela reste tout de même du metal extrême et le public l'a bien compris et le prouve en agissant comme tel... Les pogos fusent alors, les têtes s'agitent sur des rythmes effreinés ne saisissant que les quelques secondes d'applaudissement pour se reposer. B.W.M semble être une de ces formations qui accorde beaucoup d'importance au visuel notamment par les tenues des musiciens, ou devrais-je dire des personnages. En effet tous se démarquent en affichant un accoutrement excentrique déterminant un certain climat de folie à leur musique haineuse. Typhus dont le rôle au sein du groupe n'est autre que celui de chanteur, adopte des positions et gestuelles vulgaires très limites et éxagérées pour quelques specimens du pit... Les autres pencheront pour une attitude propre au genre qu'est le black metal. Quand à Franky dont le jeu ne peut être en rien critiqué, semble être moins à son avantage dans B.W.M qu'au sein de Dagoba, ce qui n'enlève rien à son talent rassurez-vous !



Alors que malheureusement la pluie se remet à tomber sur une fosse qui demeure agressive à souhait, la troupe de chevelus que sont ARTEFACT fait son entrée sur la scène du Tomawok festival. Ce groupe de black metal fantastique que j'ai eu l'occasion d'écouter maintes et maintes fois, vient ce soir-là défendre son dernier opus en titre "Ruins". Ceux qui les découvrent aprécieront la brutalité du black metal alliée à ces mélodies d'influences médiévales qui demeurent en tête par la suite, alors que les habitués reconnaitront la désormais maîtrise de la scène des acolytes qui savent occuper l'espace à bon escient. Au final tous constituent une irascible foule très réceptive et chaleureuse dont ARTEFACT, qui est chez lui aujourd'hui, ne reste pas insensible et ne cesse de la remercier. L'atmosphère enragée naissante de BLAZING WAR MACHINE persiste ici et voit aboutir à quelques slams en plus, avant que ne soit lancé par Runenlyd le mythique braveheart détruisant sans réserve tout métalleux s'y étant engagé. Concernant la retranscription de "Ruins" en live on ne peut qu'observer qu'il est très proche de l'album lui-même, ce qui était peut-être moins évident par le passé. On se laisse donc aller sur ces frénétiques et ténébreuses compositions au point de ne plus qu'agir sans réfléchir...



On s'éloigne désormais de nos chères formations locales avec les Lyonnais de DESTINITY, remplaçant officiel d'Hacride pour notre plus grand plaisir. Les musiciens sont désormais lancés pour leur set-list furieusement deatheuse aux influences thrash metal dévastatrices extraites en partie du tout dernier "The Inside". Dire que je me plaignais d'une programmation trop peu extrême avant de mettre les pieds sur le site... Fort heuresement mon appétit de brutalité sera finalement rassasiée ! Voilà un nouveau braveheart lancé comme un défi à une fosse encore pleine de fougue et qui le prouvera dans ses élans d'acharnement à se vider de toute rage intérieure. On reconnaitra ansi parmi les titres joués un "Enemy Process" de la nouvelle bombe "The Inside" ou un "Evolution Devilution" de la précédente "Synthetic Existence" tout aussi féroce. J'ai parlé en introduction de surprises, en voilà une autre... une reprise des mythiques Suédois d'Amon Amarth avec leur tube "An Ancient Sign Of Coming Storm" qui fit l'effet d'une douleureuse tempête dans l'assemblée, achevant toute personne encore impassible au spectacle.



Le temps d'une balance pour un peu de repos avant que ne soient lachés les premiers riffs heavy / power d'un NIGHTMARE très enthousiaste ce soir-là. Ces musiciens nous viennent de loin mais c'est avec le sourire tout du long qu'ils défendront leur set tiré en partie de "Genetic Disorder". Alors que la nuit est tombée sur le théâtre, la pluie a céssé et un cadre idéal s'offre alors à nous pour apprécier ces Grenoblois, dont la pochette du dernier opus orne la scène et les superbes jeux de lumières les mettent en valeur. Une ambiance plus posée s'installe alors parmi la horde de barbares, non pour autant fatigués, refletant la musique de NIGHTMARE. Toujours quelques pogos par de ci de là, et quelques headbangueurs rescapés mais avant tout davantage de chansons reprises en coeur par une fosse séduite. Une belle démonstration de leur talent qui s'achèvera sur une suprise de plus... le cultissime "Fear Of The Dark" d'Iron Maiden pendant lequel seront invités tout les chanteurs de la soirée ainsi que Renaud Espeche de Kragens (à ce propos quelques vidéos disponibles sur kragens.com du festival) ainsi que Ranko, batteur d'ATEFACT, SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE et OTARGOS. Une douce folie qu'est ce titre alors clamé haut et fort par tout métalleux présent et même par les non-innitiés au heavy. Une touche finale tout simplement inoubliable...



Ainsi s'achevera ce live report sans BLACK BOMB Ä dont je n'ai malheureusement qu'entrevu la fin... Voilà donc un festival où je me suis rendue sans grande motivation pensant assister une fois de plus à un simple concert de groupes locaux mais où finalement j'avoue mettre pris des claques dans la gueule par bien des groupes. Une nouvelle édition du Tomawok emplit d'émotions, de loin la meilleure et qui rattrape largement la dernière entendue (Part 02), qui me laisse impressionnée et impatiente de la prochaine à laquelle je vous conseille de venir nombreux !!



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