La review

THE UNHOLY ALLIANCE 2006
Bercy - Paris
07/11/2006


Review rédigée par AnotherDay


Y’a des jours comme ça où le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est à la dernière minute que je me mets en route pour Bercy remplaçant un pote ne pouvant pas s’y rendre. Il est 18h15 quand j’entre dans la salle à moitié vide pour cette 2ème édition de l’Unholy Alliance regroupant THINE EYES BLEED, GOJIRA, LAMB OF GOD, CHILDREN OF BODOM, IN FLAMES et enfin SLAYER.

Les seuls représentants Français de ce soir sont malheureusement en train d’entamer leurs derniers titres et je me rend tout de suite compte que passer dans les premiers n’est vraiment pas une bonne affaire, les lumières sont trop peu présentes et le son est vraiment très brouillon. Dommage pour GOJIRA qui aurait mérité mieux face aux géants Scandinaves et Américains, toujours est-il qu’ils n’ont pas volé leur place et n’ont pas à rougir de leur prestation, à revoir dans de meilleures conditions !

Le groupe suivant, LAMB OF GOD commence à avoir de la renommée par chez nous je m’attends donc à une bonne petite demi-heure de show. Mais aux bouts de quelques titres c’est plutôt l’insatisfaction qui est de rigueur et l’ennui qui m’envahit ! Le son est toujours aussi pourri et le chant de Randy Blythe assez irrégulier. Ils joueront des titres du dernier album "Sacrament" pour la plupart qui là il faut bien l’avouer rendent mieux sur CD ! Au final une prestation vraiment moyenne que seuls les inconditionnels semblent apprécier, malgré les effort du groupe pour faire bouger la foule.

L’organisation est vraiment au poil, toutes les heures un nouveau groupe se pointe sur le devant de la scène, il est 20h c’est au tour de CHILDREN OF BODOM devant un Berçy au trois quart plein. La bande à Laiho est partie sur les chapeaux de roues, ils enchaînent les titres comme une machine sans grande communication avec le public. Un set carré sans artifice auquel il manque un zeste de spontanéité pour que ça prenne vraiment aux tripes. Un petit "Downfall" énormissime qui réveille la fosse pour la fin et puis s’en va !

Plus de la moitié de la soirée s’est écoulée et je suis toujours dans l’attente d’un show digne de ce nom qui mette tout le monde d’accord parce que pour l’instant aucun groupe n’a su convaincre toute l’assistance ! Je crois bien que le petit grain de folie que j’attendais est remporté par IN FLAMES ce soir. Faire son entrée sur le générique de K2000 c’était aussi déroutant que réussi ! Quelques réglages et le temps que le groupe prennent ses marques suffit à massacrer "Pintball Map" où le chant est inaudible comme souvent en début de setlist chez Anders Friden. Sur les titres "Cloud Connected" et "Trigger" il est enfin en voix et le public lui commence à bien réagir. Il est bien joyeux ce soir Anders et n’en finit plus avec ses blagues, à noter le petit clin d’œil fait à GOJIRA : "Ils nous font passer pour un démo band !". La cohésion n’est pas vraiment de rigueur entre les membres du groupe certains accusant du retard par rapport aux autres, la faute sans doute au remplacement in extremis du guitariste, néanmoins on se prend au jeu avec en plus un mur de light qui produit un bon effet visuel. Un show bien sympa pas forcément bien maîtrisé mais le groupe a été chaleureux avec le public et a bien chauffé la salle avant SLAYER !

L’attente entre les groupes est plutôt courte ce qui est bien agréable, juste le temps de se désaltérer et prendre une pause et c’est déjà l’heure pour SLAYER d’entrer en scène. Bon là c’est clair la grosse artillerie est de sortie, écran géant avec bien évidemment des vidéos s’accordant à leur style plus un bon nombre de baffles disposées en croix retournée géante, ça en jette ! A vrai dire SLAYER n’est pas vraiment ma tasse de thé mais bon je crois qu’il faut les voir au moins une fois dans sa vie histoire de se prendre une bonne claque en live ! C’est chose faite ce soir, y’a pas à chier SLAYER c’est le charisme, la prestance incarnée surtout Tom Araya, pas besoin d’être communicatif ce qui ne sera pas vraiment le cas d’ailleurs, tout le monde s’est levé et tourné vers la scène pour acclamer les rois de la soirée. Si les fans invétérés de SLAYER ne respectent pas forcément les autres groupes, tout le monde respectent les Américains ou s’en va. Du coup les puristes et les autres se déchaînent dès les premiers titres "Disciple", "War Ensemble" comme une délivrance. Après plus de 5h dans Bercy il est temps pour moi de me rentrer, je m’éclipse après le long "Season In The Abyss" alors qu’il reste un peu moins de 10 titres à jouer pour le groupe qui m’a déjà convaincu et le public aussi malgré le son toujours pas au top.

La soirée n’a pas su combler mes attentes, et pas toutes celles du public non plus qui pouvait être exigent vu le prix des places. Le responsable est bien sûre le son, Bercy n’est définitivement pas une salle faite pour ça et les groupes en payent le lourd tribu. Mais certains n’ont pas été très pros, d’autres pas assez communicatif du coup le public n’était lui non plus, pas au rendez-vous, je l’ai trouvé froid, très peu généreux sur les applaudissements ou autres marques de contentement, il est vrai qu’avec ce genre d’affiche les gens viennent pour un ou deux groupes pas plus moi la première, au final seul SLAYER a eu ce soir un vrai public et je ne suis pas vraiment étonnée.