La review

THE DEEP END + DEADLINE
Le New Morning - Paris
11/03/2014


Review rédigée par Boris


Ils me l'avaient annoncé il y a deux mois, les hard rockers de DEADLINE avait décroché la première partie des Australiens de THE DEEP END !! Très belle opportunité pour les Parisiens pour une affiche qui promettait de la bonne humeur et du bon hard à l'ancienne !! On y ajoute la cerise sur le gâteau, à savoir que ce beau monde devra déchaîner les foules au New Morning, salle parisienne mythique par excellence.



C'est donc DEADLINE qui a la charge de faire monter la température en premier. Auréolé d'un très bon premier EP "Heading West", produit par l'immense Beau Hill (Ratt, Alice Cooper, Winger etc...), les Parisiens ont déjà prouvé à de nombreuses reprises qu'ils avaient la scène dans le sang !! Avec une intro fleurant bon les hautes plaines du Far West, "Fire Inside" (tiré du premier album disponible en Mai) ouvre le bal. Les racines sont bien là, le feeling est très bluesy, accrocheur avec une rythmique très rock qui met en valeur la voix d'Arnaud (très heavy rock US, écorchée, haut perchée parfois). Les guitaristes Joris et Gabriel se régalent, entre partage de solos tout aussi bien sentis les uns que les autres. Sebastien (basse) cherche la complicité des uns et des autres. A la batterie, Fabrice donne une couleur plus "terrienne" à l'ensemble, une frappe de bûcheron qui ne ternit en rien l'élégance de l'ensemble mais au contraire vient la renforcer. Si le set est composé majoritairement de titres issus de l'album à paraître, le groupe n'oublie pas ses classiques, "Dance With Style" qui peut rappeler "You Could Be Mine" (de qui déjà ? Hum...), est bien connu du public et fait figure de hit avec son refrain calibré. Ma favorite reste "Heading West" et son riff très stoner, avec ce grain de voix très grave qu'Arnaud s'accorde de temps en temps faisant carrément de l'ombre à un Iggy Pop... à quand une reprise de "The Passenger" oserais-je dire ?... C'est dit ! On regrettera peut-être que le son de Joris fut un peu plus faible par rapport à l'ensemble, ce qui n’enlèvera rien à la qualité du show. Le public est ravi et le groupe en plus de témoigner de beaucoup de sympathie et de professionnalisme a livré un excellent set de hard rock typé 80's.

Setlist : "Fire Inside", "The Maverick", "Freedom Call", "Teach Me Love", "Rock You Like An Od Man", "Dance With Style", "Heading West".



Je ne connaissais pas vraiment THE DEEP END en revanche, ce fut l'occasion de voir ses jeunes loups fan d'AC/DC. Tiré de leur dernier album "Cop This", les Australiens déboulent avec "Run With It" très fédérateur. Dale, le chanteur harangue la foule qui répond favorablement, le show est en place au bout de quelques minutes !! Serait-ce d’ailleurs le même chanteur que celui que j'ai entendu sur certains titres studio ??... Pas de doute, pourtant en live il se révèle bien plus puissant, et c'est tant mieux. "Tattoos" enfonce le clou avec son riff très... AC/DC justement (tout comme "A Grade Woman"), la section rythmique est très présente et l'on remarque de plus en plus le jeune guitariste abhorrant fièrement un tee shirt de Van Halen (on comprendra pourquoi par la suite...) : Drew aux faux airs de Mark Slaughter assurerait presque le spectacle à lui tout seul. Jamais poseur, ou alors pour le fun, le tout jeune guitariste ne fait qu'un avec sa guitare, enchaînant riffs ultra efficaces ("Cheap Night Out" très old-Def Leppard, époque "High & Dry") et solos hyper chiadés.
Une telle dose d'énergie, entre juvénilité et haut niveau de musicalité, impose naturellement une ambiance des plus enjouée. Ces deux zèbres de Dale et Drew allant même se dandiner sur le bar, histoire d'en remettre une couche pour le plus grand plaisir du public. Même si THE DEEP END ne sont pas les rois de l'originalité, ils jouent leurs meilleures cartes en toute sincérité. Ça suinte le rock'n'roll et ce n'est pas la reprise de Rose Tattoo "Nice Boys" (repris par qui déjà ? Hum... sur "Lies"), chanté par une grande majorité du public, qui me contredira !! La reprise sera suivie d'un solo de guitare signé Drew, très Van Halennien justement, qui fait d'ailleurs un clin d'oeil à l'immense "Eruption" et son tapping légendaire. Pas avare en reprise, même si les les choix sont un peu téléphonés (entre ZZ Top, AC/DC et Led Zep), toutes sont aussi bonnes. Les Australiens nous balancent même une reprise de "What's Up" des 4 Non Blondes, que je confondais alors avec le "Don't Go Away Mad" de Mötley Crüe... je me rends compte finalement que ces deux-là ont quelques point communs. Bref, le public n'a aucun mal à suivre Dale sur le refrain de ce tube imparable.
Après un rappel de 3 titres, THE DEEP END achève donc son show sur le "Rock And Roll" de Led Zep qui résume parfaitement la soirée. Acclamation du public qui repart avec la banane, les Australiens se souviendront de leurs passage à Paris à n'en pas douter !

Setlist : "Run With It", "Tattoos", "A Grade Woman", Trixxx's jam, "Nice Boys" (Rose Tattoo cover), guitar solo, "La Grange" (ZZ Top cover), "Cheap Night Out", "Knife Fight", "What It's Like", "Just Waitin'", "What's Up" (4 Non Blondes cover), "If You Want Blood"(AC/DC cover), "Bigger, Better, Badder", "No Time To Rest", "Rock And Roll" (Led Zeppellin cover).