La review

THE ANSWER + TRACER
Le Trabendo - Paris
29/11/2013


Review rédigée par Byclown


Soirée rétro ce soir au Trabendo, célèbre salle du nord parisien. Point de coreux à mèche ni de black métalleux haineux de tout, mais plutôt des cheveux longs, des guitares vintage et du bon son 70’s avec les Australiens de TRACER qui n’en finissent pas de monter et les Irlandais (du Nord) de THE ANSWER, venus présenter ce soir un set plus que copieux pour les (seulement) 250 fans qui se seront déplacés. Ambiance intimiste donc. Soirée un peu spéciale car elle signe pour THE ANSWER l’anniversaire du guitariste du combo, mister Paul Mahon et pour TRACER, je premier show que je vais voir du combo avec leur nouveau bassiste Jett Heysen.



Attaquons avec TRACER qui, ce soir, est au moins aussi attendu que THE ANSWER. Pour une fois, le trio australien joue dans une configuration adaptée à son style de musique (je crois les avoir vus plusieurs fois en première partie de groupes qui ne jouaient absolument pas le même registre musical, comme Escape The Fate au Bataclan par exemple, ou encore au Divan du Monde avec Headcharger, groupe de tête d’affiche bien que bien moins bon), avec une scène et un setlight digne de ce nom. Le public se montre d’emblée très réceptif à la musique du groupe et il y a de quoi !! Attaque en beauté avec "Hangman" suivi de près par "Too Much", morceau après lequel le chanteur / guitariste, Michael Brown, s’autorise quelques mots à notre intention. Concrètement le début de set consistera en une alternance entre le premier et le deuxième album avant de clairement verser dans la nouveauté en mettant en avant "El Pistolero", le nouvel opus. Pour finir ce set, comme il se doit, le trio joue un "Devil Ride" endiablé, qui sent bon les débuts du groupe. La prestation est juste impeccable ! Pas d’accroc dans les instruments, ni dans la voix, et ce malgré les derniers morceaux qui poussent loin dans les aigus. Côté scène, on sait depuis un petit bout de temps déjà que le show des Australiens est généreux, riche en occupation d’espace, en jams bluesy et autre partage avec le public sous forme de chant, et le nouveau bassiste fait son job à la perfection, squatte l’avant scène, sans jamais tomber dans l’excès. De très loin le meilleur show que j’ai pu voir du groupe depuis deux ans même si le son des solos de guitares était vraiment brouillon.

Setlist  :  "Hangman", "Too Much", "Manic For Ya", "El Pistolero", "There’s A Man", "Wolf In Cheap Clothes", "Dead Garden", "Devil Ride".



Heureux de constater que personne n’a quitté la salle après le set de TRACER, on peut attaquer enfin avec nos chers Nord Irlandais. Je suis tout de même assez surpris de voir que ce combo, groupe chéri de Joe Elliot (chanteur de Def Leppard, s’il-vous-plaît) et de Jimmy page, ne rassemble pas plus de 250 personnes dans une salle initialement prévue pour 900, alors qu’il a vendu énormément d’albums et fait les premières parties des plus grands groupes de la planète (AC/DC, Whitesnake, Aerosmith…).Quoi qu’il en soit, que cela ne nous empêche pas de passer une bonne soirée, en mode "VIP" pour le coup ! 14 titres, il n’en faudra pas moins pour nous mettre KO (et c’est toujours mieux que l’imposture Death To All de la semaine dernière au même endroit), avec une setlist que je vous laisse découvrir en bas de page, comprenant des titres de toute époque. Le son est très bon, même en solo pour le coup, et l’énergie qui se dégage sur scène est juste fabuleuse. Le jeu de scène se rapproche assez de celui de TRACER mais le guitariste (qui pour le coup n’a pas besoin de chanter) se fend de belles postures de guitar hero, pour le plaisir des photographes et des groupies des premiers rangs. On sent réellement le plaisir qu’a le chanteur à être là et les interactions avec le public ne sont pas excessivement nombreuses mais pleines d’une camaraderie franche (du fait de la moyenne d’âge avancée dans le public, typique de ce genre de musque "old school", le frontman ne se sent pas obligé de faire les pitreries habituelles, réservés à des groupes au public plus jeune). Pour conclure, cette formation qui n’a plus rien à prouver tant elle a joué devant des stades remplis, aura ce soir donné une belle leçon de rock 'n' roll à l’ancienne à un public peu nombreux mais content d’être là. Espérons tout de même que lors de leur prochain passage dans la capitale la foule soit au rendez-vous.

Setlist :  "New Horizon", "Come Follow Me", "Burn You Down", "Speak Now", "Under The Sky", "Concrete", "Freeway", "On And On", "Moment Jam", "Spectacular", "Memphis Water", "Waste Your Tears", "Comfort Zone", "Preaching".

Photos tirées de : www.byclown.com