Un samedi soir froid à Paris, la nuit est tombée depuis bien longtemps et, évidemment, j’arrive très en retard à la Scène Bastille pour une soirée spéciale metal Francophone avec en tête d’affiche les Français énervés de T.A.N.K.

Salle partiellement remplie pour le tout jeune groupe FORGET ABOUT YESTERDAY, formation Belge venue en catastrophe remplacer leurs confrères de My Princess Is A Whore, qui distillent un metal plutôt rapide et énervé. Un bon début pour les Bruxellois qui signent là leur tout premier concert, à voir donc dans quelques mois si ceux-ci persistent et signent...

20 minutes de pause et une demi bière plus tard et je me retrouve devant MISSING PRIDE, combo Français de hardcore à deux chanteurs. Une chose est sûre : malgré les petits changements de line-up et la moyenne d’âge relativement jeune du groupe, ils ne sont pas venus faire de la figuration. Même si la configuration du groupe pourrait laisser penser à du Scar Symmetry nouvelle formule ou du Sonic Syndicate, la comparaison s’arrête bien là. Le son est bon, les musiciens sont carrés malgré la complexité de certains passages et le jeu de scène est correct. Comme pour leurs prédécesseurs Belges, attendons de voir donc la suite des événements et surtout la sortie prochaine (Janvier 2011) de leur premier vrai album.

Une fois n’est pas coutume le programme est très en avance et c’est après 30 minutes d’attente qu’entrent en piste les furieux de T.A.N.K. 10 titres joués à fond de la première à la dernière seconde, une énergie monstrueuse sur scène comme dans la salle (à moitié remplie maintenant), des compos qui font bien plus que tenir la route avec des refrains accrocheurs (la chanson T.A.N.K par exemple), le set est vraiment excellent. A noter le guitariste soliste du groupe, petit par la taille mais très grand par le talent qui livre des solos intelligents (oui, ça arrive même encore maintenant) servi par un batteur de compétition qui trouve même le temps de faire la grimace sur une photo en plein passage speed (cela ne manquera pas d’énerver nos amis étudiants-batteurs.) Comme pour contraster avec le staff de la salle qui mériterait certainement des coups de têtes (il y a 10 ans c’était déjà le cas, comme quoi…) l’ingénieur son fait des merveilles et le groupe le lui rend bien en donnant au public ce qu’il veut c'est-à-dire un son vraiment énorme, tranchant comme un couteau. Les séquences rythmiques efficaces forcent les plus réservés à headbanguer à s’en casser les vertèbres. Pour compléter ce beau tableau, je me dois d’ajouter que les mecs sont vraiment super sympa et drôles, ce qui ne gâche évidemment rien !

Apres une petite heure de pur metal de bonne facture qui, une fois de plus, hisse haut les couleurs de notre pays en matière de musique brutale je rentre dans ma grotte, la carte mémoire pleine de photos et les oreilles vrillées. Merci à Muriel et Epiphora Productions pour cette soirée.

Photos tirées de : www.byclown.com