La review

TAGADA JONES + NOBODY'S STRAIGHT
Le Big Band Café - Caen (14)
20/01/2012


Review rédigée par Kévin


Après avoir un peu tourné pour trouver le Big Band Café (car oui c’était la première fois que j’y mettais les pieds, honte à moi) je me retrouve à l’intérieur d’une salle chaleureuse et accueillante. Trois possibilités, aller devant la scène, aller voir le merch’, commander une bière. J’ai commandé une bière et pendant que je la sirotais tranquillement ce doux breuvage NOBODY'S STRAIGHT a ouvert le bal sans prévenir devant une salle peu remplie.



Les quatre acolytes y mettent du cœur pour chauffer notre petit monde et nous offre une prestation convaincante rythmée de titres du premier EP ("Le Sang", "Extraction", "Contrôle") et de l’album dont la sortie est prévue pour mi-Mars. Entre deux morceaux Tom évoque un coup de gueule contre le gouvernement et ce n’est ni TAGADA, ni la horde de crêteux ayant répondu présents ce soir, qui diront le contraire. N’ayant pas de setlist le groupe joue la carte du groupe cool, et cette image leur va plutôt bien au vu du lien que le chanteur tente de créer avec l'auditoire tout au long de la prestation. Quarante minutes d’un hardcore incisif qui s’apprécie bien plus en live que sur les enregistrements que le groupe a fait jusqu’alors. Seul petit regret, une prestation légèrement statique, puisque seul Tom essais / parvient à donner du mouvement à la scène en occupant abondamment l’espace.



Le changement de plateau est plutôt rapide (une clope) ce qui est fort agréable. Après les ultimes balances et une brève introduction, les tant attendus arrivent modestement et s’envoient en l’air illico. On découvre enfin les morceaux du dernier album en live, avec un son terrible, qui remplit bien les oreilles sans les traumatiser, soutenu par l’acoustique très agréable de la salle. C’est donc "Descente Aux Enfers", "Zéro De Conduite", "Les Connards", "Les Nerfs A Vif" que nous savourons et avec une partie du public connaissant déjà toutes les paroles on ne peut que constater l’accueil positif de "Descente Aux Enfers". Le groupe n’oublie pas pour autant de combler un public fidèle et nous envoie entre autres "Cargo", "Ecowar", "Pavillon Noir" et c’est sur ces "tubes" que les pogos et les slams vont bon train sans parler de ceux qui s’aventurent sur scène pour sauter sur leurs confrères, dans une salle qui s’est emplie dès le début du concert de TAGADA JONES. Notons toutefois, que les gens présents ce soir-là, ont pu voir, en direct, une personne normalement constituée, sauter de la scène et faire un plat sur du béton parce que personne ne l’a attrapé. Simplement magique.



Le temps passe très vite, trop vite et déjà le groupe se retire. Pour le plus grand plaisir du public affamé de TAGADA, l’inévitable rappel aura bien lieu et le groupe paraît inépuisable sur "Alerte ! Alerte". Après nous avoir présenté Stef (guitariste) comme LE spécialiste pour jouer des morceaux qu’ils ne répètent plus depuis longtemps, nous avons droit à une série de fausses notes, qui finalement passe plutôt bien vu l’ambiance décontractée de la soirée et la prestation d’une très grande qualité présentée juste avant. En guise de bouquet final Nico souhaite faire monter environ six personnes sur scène pour scander un refrain bien connu "Laaaa lalalalaaaaa laaaaaaa, laaaa, lalalalaaa". Vous n’avez pas reconnu ? "Vivre Libre Ou Mourir" bien sûr ! C’est donc sur cet excellent titre des Béruriers Noirs que TAGADA JONES achève son concert avec finalement (un peu) plus de six personnes puisque la scène est remplie ! Un concert au timing parfait, ni trop court, ni trop long, deux prestations de qualité avec des TAGADA JONES jouissifs, et un son "juste ce qu’il faut". Si Nico et ses acolytes passent près de chez vous, aucune excuse ne sera recevable pour les manquer. D’ailleurs, moi-même retourne les voir en Mars avec les également très bons Lofofora !