La review

SUFFOCATION + SKELETONWITCH + HAVOK + SEITA
Le Divan Du Monde - Paris
30/07/2014


Review rédigée par Lør
Photos prises par ABSE Photography


18h40, me voilà arrivée au Divan du Monde pour un concert annoncé sous le signe de la brutalité. SUFFOCATION débarque en France, accompagné d'HAVOK, de SKELETONWITCH et de SEITA. Ces deux derniers groupes vont être la découverte musicale de la soirée, tandis que je vais enfin pouvoir voir et écouter ce que donnent SUFFOCATION et HAVOK sur scène. 18h57, les premiers accords se font ressentir et le concert peut commencer.

SEITA ouvre donc le bal, qui promet de ne pas laisser apparaître talons et grandes robes blanches. Je compte actuellement environ 80 personnes, aussi bien regroupées devant la scène qu'au bar. Nos 4 musiciens venus spécialement d'Amsterdam nous dévoilent un metal plutôt orienté vers le death mais aussi le thrash. Michel Gambini, le guitariste chanteur, arrive en quelques paroles à rameuter les spectateurs du fond, même si les autres membres semblent pour le moment un peu timides sur scène. Même si les deux guitaristes nous font profiter de leur agilité et de leur performance de soliste, le jeu de scène reste un peu discret. Les musiciens ne bougent pas, seul le guitariste chanteur s'essaye à quelques déplacements. Mais la musique commence tout de même à bien plaire au public, qui manifeste son contentement en laissant leurs têtes partir en headbang. Le son en général reste plutôt agréable, une bonne distinction des instruments est possible malgré la brutalité de certains riffs, mêlant technique et rapidité. Dernière chanson avant la fin, le groupe adresse ses remerciements. Le public est réceptif, mais un peu statique à mon goût, même si la soirée ne fait que commencer. Nos 4 musiciens semblent plus à l'aise, on aperçoit même quelques sourires, et beaucoup plus de déplacements scéniques de la part de Pablo Minoli, le guitariste gaucher et de Diego Gomez à la basse. Je note cependant quelques petits décalages au niveau de la batterie, mais très bien rattrapés par Dom Mura qui reste malgré ce détail impressionnant derrière ses toms. Un ralentissement rythmique de la chanson arrive en guise de fin et SEITA quitte la scène après 30 minutes top chrono de set fort sympathique, brutal et technique.



19h50, HAVOK débarque sur scène. Changement d'ambiance, nous quittons le death pour revenir sur un thrash plus traditionnel. Le groupe est chaudement attendu par le public qui se montre réceptif dès la première musique. Originaire du Colorado, HAVOK vient défendre ici son dernier album, "Unnatural Selection". L'expérience et le professionnalisme se font ressentir assez vite dans la salle, nos 4 musiciens sont d'une précision incroyable et d'un charisme inébranlable. Une fusion entre les membres est bien visible, ils jouent ensemble et nous offrent un set d'un charme absolu. L'ambiance est présente, le public pogote, headbangue, et nous assistons au premier slam de la soirée même s'il reste encore timide, faute de bras. Avec un jeu de scène au final très typé heavy et les solos doublés, un clin d'oeil Maidenien est présent. Le chanteur guitariste David Sanchez adresse ses remerciements en français au public, toujours très réceptif. Pas une bavure, un set nickel de 40 minutes, du charisme, des cheveux qui volent... bref, un très bon live de la part de nos amis d'HAVOK !



Un quart d'heure plus tard, à peine le temps de boire une mousse et de se reposer les cervicales, que les Américains de SKELETONWITCH débarquent sur scène, eux aussi, un verre à la main. Du black - thrash, dites-vous ? Eh bien, pourquoi pas ! Le chanteur a le charisme du musicien qui s'impose, quoi qu'un peu caricatural. Bracelet à clous, cheveux longs et grosse barbe... le tout mixé à une bonne voix black metal. Scéniquement, SKELETONWITCH ne poursuit pas la lancée des 4 artistes d'HAVOK. Peu, voire aucun déplacement, uniquement des headbangs sont lancés par nos Américains. Le set s'enchaîne assez rapidement, quelques secondes à peine entre chaque musique. Cependant, hormis le chanteur, les autres musiciens ont l'air assez dans leur bulle, peu communicatifs avec le public. Mais cela n'empêche absolument pas d'apprécier leurs efforts et leur envie de nous fournir un concert digne de ce nom. Peu de pogos sont visibles dans la fosse comparés au groupe précédent, mais toujours autant de headbangs. Nos métalleux ont encore la nuque solide, bonne nouvelle pour SUFFOCATION qui arrive d'ici peu. Le chanteur Chance Garnette profite d'un double solo de ses compères pour finir sa bière tranquillement, avant d'adresser ses remerciements au public puis de quitter la scène. Un set brutal, quelque peu statique mais influence black metal oblige ! La musique n'en reste pas moins intéressante, brutale et carrée.



21h45, il fait chaud dans la salle. SUFFOCATION, venu tout droit des Etats-Unis, se prépare pour un concert qui risque de faire mal ! Une arrivée discrète, mais tout de suite rattrapée par une aggressivité musicale inévitable. Les pogos repartent de plus belle, les muscles des fans sont encore bien chauds ! Un problème technique vient couper net notre public devenu fou : plus de son pour les guitaristes ! Heureusement que le chanteur réagit vite et profite du temps de ce léger contretemps pour dialoguer un peu avec le public, ce qui est fort apprécié par celui-ci. Problème réglé, la musique reprend. Les changements rythmiques sont précis, propres, sans bavure quelconque. Les slams repartent, la foule se lâche complètement sur une musique tantôt énergique, tantôt lente et lourde soutenue par une voix sincère. Peu de jeu de scène également de la part du groupe, mais le charisme du chanteur semble permettre de passer outre. Aïe, deuxième coupure. Mais prise une fois de plus avec humour par le chanteur, qui continue la communication avec son public. On reprend, la violence des guitares est à son apogée, la voix rend heureux les tympans... et la batterie tabasse bien comme il faut. C'est avec des remerciements que les SUFFOCATION nous laissent nous diriger vers la sortie, laissant derrière eux une soirée forte en brutalité, en sueur et en bonne ambiance. En soit, à refaire !

Photos tirées de : www.absephotography.com