Quand j'ai appris que SOULFLY passait à Toulouse le 11 Février 2016, je me suis posé deux questions : est-ce que Max Cavalera allait réussir à faire un vrai show ? Il faut dire que la dernière que je l'ai vu jouer au Phare pour le Toulouse Metal Fest (il y a quelques années), il n'était pas en super grande forme. Et deuxièmement : où vont-ils jouer ? Entre le Bikini et le Metronum, c'est finalement au Connexion Live que SOULFLY se produira, le tout organisé par l'association SPM (fière d'annoncer que le concert était sold out quelques jours avant).

Le groupe d'ouverture se nomme INCITE et malheureusement je ne les verrai qu'une vingtaine de minutes avant la fin de leur show. Originaire de l'Arizona, le groupe nous envoie son death metal avec quelques pointes mélodiques. Et le verbe "se lâcher" est un mot vraiment faible vu la prestation du groupe. Même si l'espace du groupe était vraiment réduit, le chanteur se nommant Richie Cavalera (le fils du leader de SOULFLY donc) a su réellement nous mettre dans l'ambiance, le public a été réceptif dès le début du dîner (le début de leur show a commencé vers 19h10). Je m'attendais à ce que le groupe soit plutôt récent mais celui-ci a plus de 11 années d'existence avec quatre albums à son actif (le dernier s'appelant "Oppression" sortira cette année). Au final, très bon groupe d'ouverture. Le suivant a intérêt à maintenir la barre très haut.

On passe au groupe de thrash / grind australien KING PARROT (ou perruche royale). Vu la taille de la scène, il ne fallait pas trop compter sur les cinq membres du groupe pour les voir courir de long en large. De toute façon, le groupe n'en avait pas besoin car il avait un trop plein d'énergie à transmettre au public. Ensuite, si vous aimez les grosses guitares saturées avec un gars qui chante ou plutôt qui débite rapidement à la Cradle Of Filth en plus grave, je suis content pour vous car là, j'attendais juste que le show se termine. Mais en dehors de ça, je n'ai rien à reprocher au niveau technique, c'est propre, c'est carré, c'est juste le style qui ne me correspondait pas. Ce qui n'a pas empêché une bonne partie du public de se lâcher. Et ça, ce fut le gros point positif.

Agglutinement du public vers la barrière, obligation de s'éloigner de quelques pas vers le côté, cela signifie que SOULFLY va bientôt arriver sur la piste, ou pas... En effet, on note un retard de plusieurs minutes suite à un souci de micro. Respect pour le roadie qui a été obligé de répété plusieurs fois "check" avec patience.
Et quand les zicos arrivent enfin sur scène, c'est la grosse ambiance. Déjà, Max est un peu plus en forme que la dernière fois que je l'avais vu. Il fait même plus propre avec son nouveau look capillaire. Du point de vue de la carrière de SOULFLY, j'en suis resté au premier album, les autres étant assez quelconques pour moi (surtout le dernier dont le seul point positif est son superbe visuel). Néanmoins, je reconnais que SOULFLY sait dépoussiérer son répertoire sur scène avec notamment "Babylon", "Prophecy", "Tribe", sans compter les hits de Sepultura (est-il vraiment utile de les citer ?). Côté scène, Zyon Cavalera (l'autre fils de Max) avait dû mal à être vu étant donné qu'il était bien caché derrière la batterie (papa ne l'a même pas autorisé à faire un petit solo alors que le bassiste y a eu droit, lui). Max était plutôt souriant, mettait l'ambiance, même si l'on sent bien qu'il n'est plus au top de se forme. Heureusement que Marc Rizzo (guitare) et Mike Leon (basse / exHavok) sont toujours au taquet, mais n'oublions pas que Max reste le leader. Au final, même si j'ai dû partir un peu avant la fin, je garderai un bon souvenir du concert mais ce qui est sûr, c'est que ça ne sera pas le plus marquant de 2016.