La review

SOULFLY + INCITE + LODY KONG
Le Trabendo - Paris
01/10/2012


Review rédigée par Braindead


Le Trabendo résonne ce soir au son groovy thrash des vétérans du mtal brésilien, nul besoin de les présenter ; tout le monde connaît Max Cavalera, grand monsieur ayant apporté un son résolument nouveau à une époque où le heavy commençait à s’essouffler. Ce n’est pourtant pas la foule des grands jours pour cet énième show de SOULFLY ; et ce dû à la sortie d’"Enslaved", nouvel album qui laisse à désirer ?



Quoiqu’il en soit la soirée débute avec LODY KONG, groupe débutant quasi inconnu et qui à mon sens, aurait dû le rester. Pour être honnête, j’ai dû à un moment mettre du gaffer sur mes bouchons d’oreilles ! C’est dire si ce groupe officiant dans un marasme sonore difficilement identifiable est difficilement fréquentable en live ; le jeune frontman beugle à s’en arracher la gorge mais gère difficilement les changements de variations, le guitariste joufflu balance ses accords en total décalage avec le reste et pour conclure le tout, la batterie ressemble d’avantage à une publicité pour les piles alcalines ; non homogène, absence totale d’osmose, le combo aux fantaisies capillaire un brun immature, veut faire dans la performance sans en avoir les moyens. Que c’est douloureux, next…

Setlist : "Fallin Away From Grace", "Somewhere Alone", "Live Forevermore", "Take Our Soul", "Wisdom", "Strain Of Madness".



INCITE, deuxième groupe de la soirée, dont le frontman a la difficile particularité d’être le beau fils de Max, entre en scène non sans une certaine attente de la part des fans du gang Cavalera ; et le moins que l’on puisse dire, c’est que la surprise est de taille. INCITE est tout simplement la meilleure formation thrash que j’ai pu voir en live cette année. Forte d’une réputation scénique explosive de huit années, la bande à Richie ne nous fait pas mentir ; l’intensité est exceptionnelle, le son excellent, le show démentiel ; des titres aussi accrocheurs que "Feel The Flames" et "Army Of Darkness" (qui conclut le plus souvent leur set). Hâte de découvrir le combo sur galette, en attendant de les revoir sur scène, leur élément naturel.

Setlist : "Helvetios", "Luxtos", "Neverland", "Uxellodunon", "A Rose For Epona", "Divico", "Inis Mona", "Thousandfold", "Alesia", "The Uprising", "Havoc".



Une demi-heure de soundcheck, l’occasion d’apprendre que nous n’aurons que les trois premières chansons à photographier (règle complètement stupide et récurrente depuis quelques temps). Les musiciens prennent enfin place, Kinkade derrière ses fûts, Rizzo et le massif "King Style" Campos derrière leurs cordes ; Max toujours aussi applaudi ouvre le set avec "Resistence" puis enchaîne sur "World Scum", deux titres du derniers album (dont il jouera cinq titres ce soir). L’envie semble être là, mais Cavalera est mou, ressemble d’avantage à un Bibendum guerrier avec sa veste de camouflage, qu’au jeune frontman rageur du temps de sa superbe. Le Brésilien nous offre tout de même un set de 18 titres dont les essentiels covers de Sepultura, "Refuse/Resist", "Arise" et "Roots Bloody Roots", ainsi qu’un titre, "Revengeance" où Richie (entre autres) rejoindra Max sur scène. Décapant. Au final, un concert pas mauvais mais assez conventionnel et peu remuant. Sans l’aura de Cavalera, nous aurions été plus sévères.

Setlist : "Resistance", "World Scum", "Blood Fire War Hate", "Refuse/Resist", "Execution Style", "Frontlines", "Prophecy", "Back To The Primitive", "Defeat U", "Arise / Dead Embryonic Cells"", "Desperate Cry"/"Propaganda"", "Territory", "Plata O Plomo", "Revengeance", "Itsari", "Roots Bloody Roots".
Rappel : "Jumpdafuckup"/"Eye For An Eye"