La review

SONISPHERE FESTIVAL
Airbourne + Iron Maiden + Children Of Bodom + Megadeth + Epica + Stone Sour + DragonForce
+ Mastodon + Ghost + Hacktivist + Voodoo Six
Snowhall Park - Amnéville (57)
09/06/2013


Review rédigée par Maxime Phoenix Morton
Photos prises par Cédric


Nous voilà repartis sur une seconde journée qui s’apprête à être tout aussi intense que la première ! Après de très belles prestations Samedi et de bonnes baffes distribuées notamment par Korn et par Limp Bizkit nous entamons ce Dimanche, plus soft au niveau musical, mais par pour autant moins efficace. Malgré la pluie matinale qui a légèrement rafraîchi l’atmosphère, le temps a l’air de se maintenir. Il reste nuageux mais quelques éclaircies pointent le bout de leur nez. Parfait donc pour se rendre en direction du site.



Alors que le Off est actif sur le camping depuis les douze coups de midi avec une prog qui tire complètement vers le death, c’est aux Anglais de VOODOO SIX d’ouvrir le bal sur la scène Saturn. Le groupe développe un hard rock dynamique teinté parfois de stoner, qui permet d’entamer la journée sur un ton plus que sympathique. Mis à part être allé écouter quelques titres sur le web avant le Sonisphere, j’avoue ne m’être jamais trop penché sur la musique que propose ce quintette, et je pense ne pas être le seul dans le cas au vu de la fréquentation pour le moment assez discrète. C’est donc l’occasion pour moi de voir un peu ce que ça donne et je dois reconnaitre avoir été relativement surpris. C’est simple mais efficace, et le chanteur a un timbre de voix qui conforte à tendre l’oreille. S’ajoute à cette instru une communication avec le public et une cohésion scénique qui fait plaisir à voir. VOODOO SIX, une autre belle découverte sur ce Sonisphere !



Après la petite demi-heure de jeu de VOODOO SIX, c’est au tour de HACKTIVIST de monter sur scène, et nous changeons complètement de ton. Première fois pour moi que j’entends parler de ce combo anglo-saxon et c’est plus que surpris que je les découvre. Mêlant un chant rap à des riffs lourds et saccadés tirant clairement sur le djent, ma première réflexion a été de me dire "Qu’est ce que c’est que ça ?!". Groupe très difficile à apprécier en live (du moins lorsqu’on n’est pas dedans), ce n’est qu’après écoute plus attentive au retour du Sonisphere que j’ai pu mesurer au plus juste leur musique. Le djent, jeune style de la grande famille metal qui a comme pères nos amis suédois de Meshuggah, est un style technique tant instrumentalement que vocalement. Même si certains y sont allergiques, le rap développe tout de même une technique de flow conséquente, qui superposée à des riffs joués à la 8 cordes, mérite qu’on y prête attention. D’un point de vu subjectif, je n’ai pas spécialement accroché, il faudra que je m’y replonge un peu plus tard, mais je vous invite tout de même à aller y jeter une oreille.



Haha ! GHOST s’apprête à monter sur scène et la fosse s’est remplie d’un coup. Bien qu’il s’agisse d’une formation relativement jeune (qui a vu le jour en 2008), les six Suédois ont rapidement gagné en notoriété et se produisent désormais sur les plus gros festivals (Wacken, Hellfest, Graspop, Download…) et les concerts en salle sont rapidement sold out. La clé de ce succès est sans doute due à cet univers musical un peu ovni qui contraste grâce à leur jeu de scène. Oui, certains seront déçus mais GHOST ce n’est pas du black metal, c’est bien du heavy et le groupe a su suscité la curiosité de chacun. Les six membres anonymes, dont cinq d’entre eux, encapuchonnés, sont vêtus de longs manteaux noirs et portent fièrement l’emblème du groupe autour de leur cou, ont comme figure de proue leur vocaliste mieux connu sous le nom de "Papa Eremitus II". Développant une musique et un set tous deux assez "posés" par rapport au reste de la programmation, le sextet dégage une sorte d’aura accrocheuse qui aura tôt fait de convertir le public. Une musique globalement plus accrocheuse en live que sur CD mais qui reste tout de même assez particulière. Après en avoir rediscuté avec des amis également présents ce jour-là, GHOST semble avoir fait l’unanimité et constitue LA découverte de la journée. Affaire à suivre donc de très près !

Setlist : "Infestissumam", "Per Aspera Ad Inferi", "Con Clavi Con Dio", "Stand By Him", "Prime Mover", "Year Zero", "Ritual", "Monstrance Clock".



Voilà un autre groupe que j’attendais avec impatience : MASTODON ! Troisième fois que j’ai l’occasion de les voir en live et c’est toujours avec autant de plaisir. Les ricains entament leur set avec "Black Tongue" issu de leur dernier album. Un set qui portera une couleur assez rouge en référence à la pochète de leur dernier album en date, puisque sur les dix chansons que comportait leur setlist, six sont tirées de "The Hunter" sorti fin 2011. Autant efficace sur CD qu’en live, c’est un bel album que nous défendent là nos amis d’Atlanta. Ils n’en oublient pas pour autant leurs précédentes réalisations, chacune passée en revue avec des titres tels que "Crystal Skull", "Crack The Skye"et bien évidemment les incontournables "Iron Tusk" et "March Of The Fire Ants". Un show efficace, toujours aussi propre, toujours aussi énorme, et toujours autant dynamique dont certains ne se lasseront jamais. Je dois avouer avoir été un peu étonné et également un peu déçu de ne pas avoir retrouvé "Blood And Thunder" au cours de leur prestation, une des zics phares du groupe généralement jouée dans les deux dernières. Mais bon, en 40 minutes on ne peut pas tout faire !

Setlist : "Black Tongue", "Crystal Skull", "Dry Bone Valley", "Thickening", "Stargasm", "Blasteroid", "Crack The Skye", "Spectrelight", "Iron Tusk", "March Of The Fire Ants".



Lorsqu’à été dévoilée la programmation de cette troisième édition du Sonisphere France, l’un de mes coups de cœur s’est porté sur l’annonce de DRAGONFORCE. Depuis l’arrivée en 2011 (si je ne m’abuse) de leur nouveau chanteur, DRAGONFORCE connaît une nouvelle dynamique. Ce chant beaucoup plus aigu mais également plus haut m’aura tout de même valu un temps d’adaptation avant de pouvoir apprécier correctement "The Power Within", leur dernier album. Tant que nous parlons de l’album jetons un œil à la setlist. Comme vous pouvez vous en douter, celle-ci est composée que de très peu de titres au vu de la longueur des morceaux. Tandis que MASTODON a choisi précédemment de défendre leur dernière réalisation en date, il n’en est pas de même pour DRAGONFORCE, avec uniquement "Cry Thunder" et "Seasons" issus de leur nouvel album. C’est avec "Fury Of The Storm"" et "Cry Thunder" que nos amis anglais entament leur set. Belle accroche qui met tout de suite dans le bain aussi bien pour les initiés que pour ceux qui en font la découverte. Après "Operation Ground And Pound" et "Seasons" il est venu le temps de dire au revoir au public du Sonisphere, et c’est comme à son habitude que DRAGONFORCE terminera son set par l’énormissime "Through The Fire And Flames". Malgré un son de guitare assez bizarre en fonction de là où on était placé, je tiens à souligner un jeu d’une extrême justesse. On m’a souvent rabâché "DragonForce c’est accéléré après l’enregistrement et plein de pains en live", eh bien non. Seul le chant a pêché un peu par moments mais sans grande incidence sur l’ensemble. Je dois avouer avoir pris une belle claque. Déjà fan sur album, le côté live rajoute un coté admiratif, et malgré un style que ne peut pas plaire à tout le monde le public était au rendez-vous !

Setlist : "Fury Of The Storm", "Cry Thunder", "Operation Ground And Pound", "Seasons", "Through The Fire And Flames".



Le second groupe le plus attendu ce jour après MAIDEN reste incontestablement STONE SOUR. Après plusieurs années d’existence sur un parcours hachuré, le groupe a explosé et est apparu d’un coup d’un seul au grand public. Fondé au début des années 90, STONE SOUR restera actif jusqu’en 1997. Le départ de Corey Taylor et James Root pour intégrer Slipknot marqua la fin de l’aventure. C’est en 2000 que Josh Rand présente à Corey Taylor plusieurs compositions qui l’encourageront à relacer le projet avec le line-up d’origine. STONE SOUR est un groupe que j’ai découvert en 2006 alors qu’ils venait tout fraîchement de dévoiler leur second opus "What Come(ever) May". Me rappelant avoir été fortement impressionné par la voix de Corey Taylor en contraste avec celle habituellement entendue dans Slipknot, j’avoue bien avoir accroché à l’époque mais également ne pas avoir suivi les actualités du groupe jusqu’à l’an dernier. A l’origine de toute une agitation sur la scène meta,l je ne pouvais pas me permettre de manquer leur show, qui plus est à deux pas de chez moi, sur la scène Apollo du Sonisphere.
STONE SOUR entame son set avec "Gone Sovereign" et "Absolute Zero", toutes deux tirées du premier volet de "House Of Gold & Bones" sorti en 2012. Le premier titre qui démarre progressivement ne pouvait pas faire meilleure entrée en matière pour leur set ! Après quelques gros zooms sur chacun des membres je ne vois pas James Root sur les écrans, où est-il ?! Sans avoir suivi l’actualité du groupe depuis quelques années, je n’ai pourtant pas eu vent du départ du guitariste. Ce n’est que quelques chansons plus tard que mon doute sur le grand barbu situé à cour sera levé lorsque Corey le présentera ! Au bout du quatrième titre nous avons droit à une petite exclu’. Première fois que le groupe va présenter sur le sol français un titre de son dernier opus sorti début 2013, et il s’agira de "Do Me A Favor". Le combo est à l’aise sur scène et crée un superbe échange avec le public. Malgré quelques petits soucis de voix dont Corey Taylor s’est excusé, les ricains enchaînent les titres dans la plus grande des cohérences. On remarquera cependant une petite difficulté vocale sur les deux titres les plus calmes du set "Bother" et "Through Glass", où la voix qui monte très haut sur CD aura du mal à atteindre le même niveau. On approche de la fin du set et ce sera "Get Inside" et "30/30-150" qui viendront clôturer leurs 60 minutes de jeu. Bien que pour ma part "Reborn" manquait à l’appel, le live fut dynamique et d’une rare intensité, ce qui me fait encore plus regretter de ne m’être pris à temps pour les voir au Luxembourg le 24 Juin prochain.

Setlist : "Gone Sovereign", "Absolute Zero", "Mission Statement", "Do Me A Favor", "RU486", "Say You'll Haunt Me", "Made Of Scars", "Bother", "Through Glass", "Get Inside", "30/30-150".



Hmmm EPICA. Mis à part Nightwish à l’époque de Tarja, je dois avouer ne pas être un fan absolu de metal symphonique de cette trempe mais j’aime tout de même en écouter de temps en temps. La première chose qui m’a tapé dans l’œil et comme sans nul doute à beaucoup d’autres personnes, c’est le petit ventre rond de Simone Simons ! (il s’agit bien là d’un bébé et non pas d’une consommation excessive de bière !). Eh oui, EPICA aura le droit dans quelques temps à l’arrivée d’un heureux événement ! Malgré sa grossesse, Simone ne se ménage pas pour autant et rompt avec mon appréhension d’un show statique et ennuyeux. Après avoir commencé avec "Karma" et "Monopoly On Truth" ("Requiem For The Indifferent" - 2012) les musiciens occupent finalement bien la scène tandis que la jolie frontwoman se contente de bouger ses longs cheveux orangés. Au fil des chansons, je suis plus qu’étonné de ne pas entendre une seule prise de parole de la part de Simone. A chaque entre-deux, seul Mark Janse s’exprime et s’adresse au public. Vers la moitié du set, je décide de m’éclipser pour aller m’acheter un truc à manger (Oui chef, j’ai pêché, vous nous aviez demandé d’assister à tous les concerts mais je commençais vraiment à avoir un petit creux !). Arrivé devant les stands de restauration un fly attire mon attention. J’ai l’heureuse surprise de découvrir que le combo canadien The Agonist sera en concert à Metz le 4 Octobre prochain. Si vous êtes amateurs de death mélodique à chanteuse (qui mêle parfois quelques passages lyrique dans son chant growlé), je vous recommande d’aller y jeter une oreille. Ils seront accompagnés entre autres de Threat Signal, et après être allé fouiller sur le net il s’agirait vraisemblablement de la seule date française de leur tournée européenne ! On s’y verra très certainement ! De retour devant la scène avec mon fly en poche et mon casse-croûte entre les dents j’arrive juste au bon moment pour "Cry Of The Moon" qui reste ma chanson préférée d’EPICA. Malgré les passages growlés de notre compère guitariste Mark Janse, qui pour ma part gâchent un peu l’ensemble, je profite tout de même des trois dernières chansons.

Setlist : "Karma", "Monopoly On Truth", "Sensorium", "Unleashed", "Martyr Of The Free World", "The Obsessive Devotion", "Quietus", "Cry For The Moon", "Storm The Sorrow", "Consign To Oblivion".



Alors qu’EPICA est encore entrain de jouer, on peut voir le devant de la scène Apollo se remplir tout doucement. Le public attend MEGADETH, patiemment, et quelques minutes avant le début du show, on se retrouve avec une belle masse de monde attroupé là. La scène est désormais garnie de trois écrans supplémentaires qui rajouteront une nouvelle dynamique au set. 18h35 tapantes à ma montre, la bande à Mustaine entame son second Sonisphere France sous les roulements de batterie de "Trust" suivi rapidement de "Hangar 18". Un show qui se déroule bien mais qui ne se montre pas au plus haut de sa forme comme j’ai déjà pu les voir. Le public reste assez statique et ne commencera à bouger un peu qu’à la moitié du set des Américains. Après être passé par les grands classiques tels que "She-Wolf" ou "Countdown To Extinction", nous avons le droit à deux des dernières nées de MEGADETH. Issues toutes deux de leur dernier album fraîchement dévoilé, le quartet a présenté au public amnévillois "Kingmaker" et "Super Collider". Sur cet album, les avis sont partagés, et bien que "Kingmaker" reste dans l’optique MEGADETH, à l’écoute du titre éponyme on tombe dans une musique assez groovy, toujours avec ces traits propres au groupe mais tirant clairement vers le hard rock. N’ayant pas encore eu l’occasion de jeter une oreille à ce dernier opus, il faudra que je le fasse rapidement car la couleur de ce morceau m’intrigue quelque peu ! Ces deux titres sont suivis des incontournables "A Tout Le Monde" et "Symphony Of Destruction" avant de voir la fin du set arriver avec "Peace Sells". Après cette dernière j’ai bien cru que les Californiens en avaient terminé de leur set. Ce ne sera qu’après plusieurs longues minutes de rappel qu’ils reviendront pour finalement conclure avec "Holy Wars". J’ai trouvé la prestation assez étrange, de qualité d’un point de vue global mais comme entourée d’une atmosphère particulière empêchant chacun des quatre musiciens de se donner à 100%. Impression personnelle ou ressenti général ? Je ne sais pas.

Setlist : "Trust", "Hangar 18", "She-Wolf", "Countdown To Extinction", "Sweating Bullets", "Kingmaker", "Super Collider", "A Tout Le Monde", "Symphony Of Destruction", "Peace Sells", "Holy Wars".



A la fin du set de MEGADETH c’est au tour des Finlandais de CHILDREN OF BODOM de prendre le relai sur la scène Saturn. Bien que la majorité du public soit déjà entrain d’attendre MAIDEN, une grosse ambiance est bien présente pour CHILDREN OF BODOM. Après les avoir vus seulement 10 minutes en 2008 lors de leur passage avec Slipknot au Luxembourg, j’étais resté sur ma faim et étais impatient de les revoir (il faut dire que plus jeune j’étais totalement fan de ce groupe, mais je m’en suis détaché avec le temps). C’est avec une chanson qui m’est totalement inconnue que le quintette entame son set. Il s’agit de "Transference", piste teintée de nouvelles sonorités mais avec des soli made In Bodom, tirée de leur dernier album en date sorti le 6 Juin dernier. Pas trop accroché en live, il faudra que je m’écoute ça à tête reposée à la maison. Dès la seconde piste, nous faisons un bond en arrière avec "Needled 24/7" et "Living Dead Beat", et que c’est bon d’entendre ces deux énormes titres en live ! Après avoir refait un petit passage sur leur dernier opus, la seconde moitié du set sera consacrée aux anciennes réalisations. Un "Bodom After Midnight" suivi de "Hate Me!" et de "In Your Face" pour mettre tout le monde d’accord au cas où certains auraient évité la distribution de baffes. Après quelques brèves prises de paroles lors des moments de répit, Alexis Laïho se contente de s’exprimer uniquement en anglais sans même glisser un petit mot de français. En guise de ponctuation les éternels "fuck" et "fuckin’" bien trop nombreux à mon goût, et qui ont un peu cassé mon enjouement, bien que ça ne m’empêche pas d’écouter ce que font encore ces groupes. Après être passé par l’avant-dernier album "Blooddrunk" et avoir joué le titre éponyme, CHILDREN clôturera son show sur Downfall et Hate Crew Deathroll. Avant de retourner en backstage, le groupe refait un petit tour de scène en applaudissant le public. Il faut dire qu’avec l’énergie dont ont fait preuve les spectateurs durant la presta, c’était la moindre des choses. Le show était propre et dans l’idée que je me faisais des Finlandais. La seule petite déception, mais qui est d’ordre personnel, se porte sur le fait qu’il manquait "Follow The Ripper" à la setlist !

Setlist : "Transference", "Needled 24/7", "Living Dead Beat", "Angels Don't Kill", "Halo Of Blood", "Bodom After Midnight", "Hate Me!", "In Your Face", "Blooddrunk", "Downfall", "Hate Crew Deathroll".



Alors que CHILDREN est encore sur scène, le public commence à s’amasser sérieusement devant la Main Stage Apollo. On se retrouve désormais avec une fréquentation qui attendra les ce soir là les 55 000 personnes. Ce concert de MAIDEN étant pour moi le premier je ne peux qu’être admiratif devant le décor de scène, remake de la tournée de "Seventh Son Of A Seventh Son" sorti en 1988. De long en large, tout est revêtu de bleu et de blanc, et ces couleurs arctiques sont surmontées d’un immense backdrop à l’effigie d’un Eddy gelé (ou givré, ça marche aussi). Depuis quelques temps, j’entends plusieurs sons de cloche quant aux prestations des Britanniques. Certains disent que la pêche n’y est plus et qu’ils feraient bien de raccrocher, et d’autres affirment totalement le contraire. C’est donc intrigué que j’attends de pourvoir dégager ma propre opinion. Quelques minutes plus tard c’est sur les notes de "Moonchild" que l’effervescence du début de concert prend place, et nous voilà partis pour deux heures de show.
Je profite de " Can I Play With Madness", seconde chanson de la Vierge de Fer, pour retourner me chercher à manger (tout le monde est devant la scène ça ira plus vite). C’est à ce moment que je tombe nez à nez avec un stand distribuant pour moins de dix euros une belle assiette de jambon grillé accompagné de frites ! D’un point de vue restauration il s’agissait sans nul doute du must de ce Sonisphere. Entendant de loin les news radio du début de "Prisoners", je me dépêche de remonter au niveau des scènes, pour me poser tranquillement et admirer le show.
Je pense sincèrement qu’avec l’énergie qui ressort de nos six compères anglais, les râleurs et les mauvaises langues peuvent dès à présent se taire. Avec une moyenne d’âge générale de 56 ans et un Nicko Mc Brain qui vient de souffler ses soixante et une bougies je peux juste dire que MAIDEN est encore en forme. Ça court, ça saute partout, et au moment de "Run To The Hills", le Général Custer géant fait son entrée tant attendue, et vient s’attaquer à Janick Gers tandis que ce dernier riposte en passant sous ses jambes à plusieurs reprises ! Au même moment, Bruce Dickinson sort de scène et réapparaît brandissant fièrement le drapeau de l’Union Jack. Quelques titres plus tard, "Fear Of The Dark" et "Iron Maiden" viennent clôturer le set. Du moins c’est ce que j’ai cru. Après ce dernier titre, le sextet a dû se faire désirer avant de remonter sur scène pour le rappel. Et quel rappel, avec une présentation en français de tous les membres et pas moins de quatre autres titres pour finir en beauté : "Churchill's Speech", l’incontournable "Aces High", puis "The Evil That Men Do" et enfin "Running Free". Quelle presta, mais quelle presta ! Première fois que j’ai la chance de voir ces piliers du heavy en live et je ne peux que m’incliner face à un tel spectacle. Une chose est sûre, le "Scream for me Amnéville" va raisonner encore quelques jours dans ma tête après ça !

Setlist : "Moonchild", "Can I Play With Madness", "The Prisoner", "2 Minutes To Midnight", "Afraid To Shoot Strangers", "The Trooper", "The Number Of The Beast", "Phantom Of The Opera", "Run To The Hills", "Wasted Years", "Seventh Son Of A Seventh Son", "The Clairvoyant", "Fear Of The Dark", "Iron Maiden". Rappel : "Churchill's Speech", "Aces High", "The Evil That Men Do", "Running Free".



Après une prestation comme celle que vient de nous dévoiler IRON MAIDEN, il était difficilement imaginable pour beaucoup de voir un groupe supplémentaire à l’affiche, et pourtant si, et cette place est revenue à AIRBOURNE. Avec, comme à leur habitude, un show bourré de dynamisme, une énergie débordante et un hard rock survitaminé, nos amis australiens sont pour moi la meilleure des façons de clôturer cette troisième édition du Sonisphere France. Vous pensiez être tranquilles et pouvoir enfin aller vous reposer ? Ne rêvez pas ! Le quartet donne tout de suite de ton de cette fin de soirée avec "Ready To Rock" pour montrer à tout le monde que ce n’est pas fini ! Bien qu’une grande partie du public soit déjà en train de rentrer chez elle, il reste néanmoins assez de monde pour continuer à faire la fête. "Chewin' The Fat", "Diamond In The Rough" et "Back In The Game" sont enchaînés alors que le public est, quant à lui, déchaîné. Pendant que Joel O'Keeffe s’éclate ses canettes de bière sur la tête, pogos et slams donnent du fil à retordre à la sécurité qui ne sait plus où donner de la tête en cette fin de soirée. Toute la discographie est passée en revue, laissant au public la liberté d’apprécier aussi bien les plus anciennes réalisations que leur dernier album en date. Les minutes passent et Joel garde les pieds sur scène… et les gardera jusqu’à la fin du concert. Eh oui, cette fois-ci le public n’a pas eu le droit aux acrobaties habituelles et aux riffs de guitares jouées à une dizaine de mètres au dessus du sol. Le concert bat son plein et nous arrivons déjà et malheureusement aux trois dernières chansons. Comme à leur habitude, les Australiens finissent par trois des plus gros titres qui leur ont permis d’accéder au devant des plus grosses scènes internationales : "Too Much, Too Young, Too Faaaaaaaast", "Runnin' Wild" et "Stand Up For Rock 'N' Roll" ! Après soixante minutes de jeu qui sont passées comme un rien, il est venu le temps de repartir tout doucement et de retrouver ses activités habituelles.

Setlist : "Ready To Rock", "Chewin' The Fat", "Diamond In The Rough", "Back In The Game", "Raise The Flag", "Cheap Wine & Cheaper Women", "Black Dog Barking", "Live It Up", "Too Much, Too Young, Too Fast", "Runnin' Wild", "Stand Up For Rock 'N' Roll".


Et c’est en effet tout doucement, et même à l’arrêt que repart la quasi-totalité des festivaliers. Heureusement pour moi j’ai la chance de connaître le site, ce qui m’a permis de m’en extirper en moins d’une vingtaine de minutes, alors que d’autres festivaliers, bus et camions, sont restés plus d’une heure voire deux à attendre patiemment une fluidification du trafic. Après une édition 2012 basée sous les signes de la malchance et une fréquentation inférieure à 9.000 personnes sur deux jours, ce troisième volet a su renouer avec le public. Niveau points positifs j’en relèverai uniquement un : celui de la découverte. Cette année le festival a vu naître une troisième scène, "off", destinée à promouvoir, pour 90% de sa programmation, la scène metal du Grand Est. On a pu y voir des groupes de tous les styles tels que Tess, Smash Hit Combo, Kryzees, First Rage, Insane et j’en passe. Cette scène a connu une activité incroyable le Vendredi soir mais la fréquentation fut plus discrète sur le reste du festival. Concernant le festival "on", nous avons eu le droit à de belles surprises également comme Karnivool ou encore GHOST qui a conquis tout le monde. Sur les points négatifs je ne vais en citer qu’un seul également, il s’agit non pas du manque, mais de la quasi-inexistence de poubelles sur le site ! Accueillir un tel nombre de participants et ne prévoir aucun point poubelles au niveau des scènes est tout juste inconcevable. D’une part pour un festivalier, s’assoir sur un bout de sandwich bourré de ketchup ce n’est pas super sexy, mais pour le personnel (ou les bénévoles) qui ont eu à nettoyer la totalité du site, ça n’a pas du être de tout repos… Petit coup de gueule à ce niveau, car bien que le site des concerts soit en dur, ce n’est pas une raison pour tout jeter par terre ! Amis organisateurs, à noter s’il vous plaît pour l’an prochain. A ce jour il est encore tôt pour parler de la prochaine édition, mais il semblerait que celle-ci déménagerait. Toujours en Moselle ? Je ne sais pas, mais la France connaîtra pour sûr un nouveau Sonisphere en 2014, donc restez connectés !