La review

SONISPHERE FESTIVAL
Limp Bizkit + Korn + Slayer + In Flames + Motörhead + Amon Amarth + Bring Me The Horizon
+ Sabaton + Behemoth + Karnivool + Crucified Barbara + Dagoba + Headcharger
Snowhall Park - Amnéville (57)
08/06/2013


Review rédigée par Cassie
Photos prises par Cédric


Le Sonisphere, le festival de l'Est de la France le plus attendu de l'année. Et ce Samedi 8 Juin à 13h, il a enfin débuté. C'est donc à Amnéville que je me suis rendue ce jour-là, pour comme beaucoup d'entre vous, assister au festival. Arrivée vers les midi, je fus très étonnée du monde qui attendait de pouvoir rentrer sur le site. Autant dire qu'à part la file des Pass 1 jour, toutes les autres n'avançaient pas ; elles stagnaient. Il faisait chaud, très chaud. Vous savez, le soleil de plomb du midi. Les gens s'empressaient de rentrer. Certains étaient déjà bourrés, d'autres avaient déjà profité du concert d'ouverture au camping la veille au soir et étaient déjà en condition, et puis les autres (comme ce fut aussi mon cas), s'impatientaient.



Les minutes passèrent mais les files d'attente n'avançaient guère. Sauf qu'au bout d'un moment, la musique au loin s'est enclanchée. En fait, il s'agissait du premier groupe HEADCHARGER qui ouvrait le bal. Et là qu'une seule chose, la rage s'emparait de nous, car nous étions toujours bloqués dans cette foutue file. Après avoir eu confirmation de la part de deux vigiles différents, mon entrée était bien celle de l'entrée camping où nous attendions. Mais que se passe-t-il là devant ? Pourquoi ça n'avance pas ? Cela ne prend non plus pas 2h à fouiller les gens, ou à déchirer des billets ! Bref, avec tout ce retard, HEADCHARGER venait d'achever son set de 30 minutes. La plupart des festivaliers bloqués et moi-même, étions dégoûtés.



Mais 5 minutes plus tard, ce fut au groupe DAGOBA de monter sur scène et devinez quoi ? Toujours cette même et longue attente ! Cette fois c'était de trop, assister à un show par procuration ne nous convenait plus. Certains râlaient, d'autres s'énervaient. Au moment où le groupe DAGOBA venait lui aussi de conclure ses 30 minutes de live, ce fut enfin à mon tour d'entrer. Halte ! "Les entrées VIP se font en haut, à l'autre entrée !". "J'espère que c'est une blague, ça fait quand même 2h que j'attends mon tour pour pouvoir enfin entrer, entre temps deux vigiles différents m'ont dit de rester dans cette file et vous, vous me dites que mon entrée n'est pas celle-ci ? C'est se foutre de la gueule du monde ! Bref, elle est à combien de temps d'ici, cette fameuse entrée !?". "A dix bonnes minutes de marche d'ici, je vous conseille de vous dépêcher si vous ne voulez pas louper tous les concerts !". Non mais elle s'est foutue de moi celle-là ? En tout cas, elle avait oublié de me préciser que tout le trajet se faisait en pente et que courir en montée 10 minutes sous 30 degrés sans eau, c'était me tuer. Enfin bon, je me suis vite barrée d'ici.



Sur le chemin, j'entendais l'intro de CRUCIFIED BARBARA. Etant l'un de mes groupes favoris, j'étais d'autant plus dégoûtée de les louper. Je courais, courais, et à chaque fois que je croisais un mec de la sécurité, essouflée, il me disait "L'entrée est encore plus haut !". Oui bon, ça se voit que ce n'était pas eux qui étaient en retard ! J'étais enfin arrivée à la bonne entrée. Un malentendu avait eu lieu entre la personne devant la file et celle du guichet. De quoi encore me faire attendre. Cette fois, je sentais mon intérieur bouillir. Quand mon tour fut enfin venu, on m'a remise ma précieuse entrée. Mais quelle fausse joie ! De cette entrée bien trop au Nord, il fallait redescendre 5 minutes de marche plus bas pour enfin accéder sur le site du festival. Je suis au bout du compte, parvenue à rentrer mais il était évident que la journée venait de très mal commencer ce qui je l'avoue, m'avait légèrement gâché le reste de la journée. De ce côté-là en tout cas, toute l'orga est à revoir.
Je me suis empressée d'accéder au devant de la scène, où les quatre canons de CRUCIFIED BARBARA accomplissaient leur set pour les 10 minutes restantes. Et autant dire que pour le peu que j'en ai vu, je n'ai pas du tout été déçue ! Elles étaient comme à leur habitude, souriantes et dynamiques. Elles ont bien occupé l'espace scénique et ne se reposaient pas sur leurs lauriers ! Nicki la batteuse semblait plus à l'aise avec son instrument. Elle le maîtrisait davantage, prenait plaisir à jouer ce qui se voyait et s'entendait. Ida la bassiste, prenait régulièrement la parole. Après tout, c'est elle qui parle le mieux anglais. A un moment, vers la fin, celle-ci s'est emparée d'une bière qui était disposée sur scène et avant de la boire devant nous, a dit "Santé !". Quel plaisir qu'elle partage son apéro avec la foule, et surtout qu'elle nous l'ait dit en français. Qu'elle est mignonne. D'ailleurs elles étaient toutes surprenantes et ultra sexy. Plus d'un mec se sont rincés l'oeil, c'est certain ! Et il y avait de quoi, d'autant plus que ce fut agréable tant pour les oreilles que pour les yeux. Lors de leur chanson "Sex Action", ce fut l'apothéose. Tout le monde était déchaîné, certains reprenaient en choeur le refrain quand d'autres bougeaient dans tous les sens. Bref en un mot, ce fut grandiose !

Setlist : "The Crucifier", "Play Me Hard", "Shut Your Mouth", "Rock Me Like the Devil", "Motorfucker", "In Distortion We Trust", "Everything We Need", "Sex Action".



Tout juste le temps de changer de scène de l'autre côté et hop, les KARNIVOOL ont surgi sur la scène Saturn. La fosse n'était pas pleine. C'était à se demander si les gens connaissaient réellement ce groupe et s'ils en avaient à faire quelque chose. Certes c'était le groupe le moins metal de la journée, mais pourtant il en a fallu pour tous les goûts. Heureusement, quelques mecs dans le public étaient réactifs. Certains sautaient dans tous les sens, d'autres agitaient leurs bras en l'air. Mais globalement le public était mou, et ce fut bien dommage car le groupe méritait largement un meilleur accueil. Mettons cela sur le compte de la chaleur ? Ou bien du fait qu'on était qu'en début d'aprem ? Nous ne le saurons jamais malheureusement. Soit les gens trouvaient ce groupe trop sage, soit leur musique trop plate. De plus, il n'y avait aucune mise en scène. Du coup, un peu lassée, j'en ai profité pour aller boire un coup. Comme d'habitude, le gobelet était consigné à 1 euro. La canette elle, était à 2.50 euros et ils la versaient automatiquement dans le gobelet. Idem pour les bouteilles d'eau. Ce qui fait qu'au lieu de se ruiner en boisson (et ils ont fait affaire avec la canicule qui pesait), le bon plan était de se remplir les gobelets d'eau des robinets qui étaient à disposition à chaque entrée des coin WC. Voilà qui est dit du côté boisson. De plus puisque j'en parle, les WC étaient quant à eux, relativement propres. Ce fut très plaisant. D'ailleurs l'attente pour y accéder n'était jamais très longue. L'orga de ce côté-là était donc irréprochable (cette fois).

Setlist : "The Refusal", "Themata", "Simple Boy", "Goliath", "We Are", "New Day".



15h30, les CRUCIFIED BARBARA étaient en pleine séance de dédicaces. J'ai moi-même voulu y participer, mais en y voyant la file interminable, j'y ai vite renoncé. Je me suis donc bien placée de sorte à découvrir et à admirer le prochain groupe : BEHEMOTH. Et honnêtement, l'adjectif adéquate pour les qualifier est qu'ils sont i-m-p-r-e-s-s-i-o-n-n-a-n-t-s. Il faut dire que de toute la programmation, ce groupe est sorti du lot. Et pour raison, ils avaient un style black metal. Ils étaient si bien maquillés et habillés, qu'on se serait cru en pleine soirée d'halloween ou en plein film d'horreur. D'ailleurs, le bassiste faisait relativement peur. Son look était si soigné et au souci du détail pour parvenir à un résultat souhaité et incroyable, que ça en devenait presque réel et naturel. Valait mieux pas le croiser ainsi dans la rue au risque d'un arrêt cardiaque assuré ou du souffle coupé aux plus sensibles. Le chanteur, quant à lui, était tout aussi glauque. Muni d'une capuche, il jouait son rôle (ou son show) à la perfection. On se sentait vraiment dans une autre dimension, une autre atmosphère. Mis à part leur visuel, il faut admettre que leur prestation était réussie et remarquable, autant sur le plan scénique que sonore. Ils occupaient entièrement la scène, n'hésitaient pas à changer de place et à envoûter le public en masse qui visiblement fut ravi. C'est sûr, le black metal était bienvenu sur la scène Apollo du Sonisphere !

Setlist : "Ov Fire And The Void", "Demigod", "Moonspell Rites", "Conquer All", "Alas, Lord Is Upon Me", "At the Left Hand Ov God", "Chant For Eschaton 2000".



Et enfin était arrivé sur la scène opposée le groupe que j'attendais le plus de la journée : SABATON. Comme lors de leurs concerts, ils ont déboulé sur scène après leur intro qui n'est autre que "Final Countdown" d'Europe qui met d'emblée une ambiance de folie. Grande surprise, un nouveau membre a pris possession de la batterie : Il s'agit de Snowy Shaw qui est un musicien de l'univers heavy. Et ça se voit à son look ! Cheveux longs platines, mitaines colorées... et c'est donc avec grand plaisir et amusement qu'il a accompagné la chanson "Metal Crüe". Autrement, les autres zicos étaient comme à leur habitude, très énergiques et souriants. C'est d'ailleurs ce qui fait leur charme et leur particularité. Ils ont donc bien occupés la scène et bougeaient et sautaient dans tous les sens de part et d'autre de la scène. C'est bien simple, ils ne restaient jamais sur place plus de 2 minutes. Non, ils n'ont pas pris de speed ou d'autres excitants, ils étaient juste submergés de plaisir et de bonheur de partager leur musique avec un public fidèle et réceptif qui mettait lui aussi l'ambiance. En effet, dans la fosse, c'était irrespirable. Les gens sautaient partout, non-stop, bousculaient, criaient, bref c'était de la folie furieuse. Ils ont même repris en choeur de nombreux refrains, notamment celui de "Carolus Rex" qui a fait un carton ! D'habitude sur cette chanson, c'est l'émotion qui est à son comble. Mais cette fois-ci, c'était la rage et le carnage assurés ! Les vigiles ne savaient plus où donner de la tête. Les photographes étaient ravis car les SABATON se prenaient au jeu des photos en prenant des poses ou en faisant des grimaces. Quel humour ! Une complicité évidente entre les musiciens était installée. A un moment, le chanteur a meme pincé les tétons d'un des gratteux. Rires assurés ! Et parlons-en de ce chanteur particulièrement en forme ce jour-là ! Il a utilisé une barre sur le côté qui structurait la scène pour s'y frotter. Mais quel coquin ! Et ensuite, il nous a sorti les trois mots français qu'il conaissait. Attention, les voicis : "Merde, Putain, Santé" ! Mais pour revenir au sérieux, il a fait un clin d'oeil au groupe français Nightmare avec qui ils ont déjà partagé des scènes. Sympathique l'allusion ! Enfin voilà, tout cela pour dire que c'était une pure presta, vraiment inoubliable qui à l'heure d'aujourd'hui, en y repensant, reproduit encore les mêmes émotions !

Setlist : "The Final Countdown" (Europe), "The March To War", "Ghost Division", "Gott Mit Uns", "Dominium Maris Baltici", "The Lion From The North", "Carolus Rex", "40:1", "The Art Of War", "Primo Victoria", "Metal Crüe", "Dead Soldier's Waltz".



BRING ME THE HORIZON, que dire sur ce groupe. Enfin si on peut parler d'un groupe ? Parce que leur chanteur Oli Sykes semblait être le seul sur scène. Non mais c'est vrai, les caméras ne filmaient pratiquement que lui. Un gros plan, deux, six, huit, bref à la longue on avait vu de quoi avait l'air sa tête en live et on aurait plutôt préféré voir celle des musiciens car ils étaient bien présents et que leur musique était nettement plus cool que le chant scream d'Oli. M'enfin bon, ce fut ainsi. A un moment, il y avait un wall of death, mais malheureusement pauvre comparé à celui de d'autres groupes. Les fans de ce groupe n'étaient pas si nombreux. Remarque en même temps, ce fut le seul groupe de metalcore de la journée et très peu de gens auraient payé plus de 60 euros ou 110 euros pour uniquement un groupe. Surtout qu'ils n'en valaient pas tant que ça le déplacement. Autant sur CD, certains morceaux passent, autant en live, ça ne donne rien de top ni d'extraordinaire. Ils ont de plus, dû perdre en crédibilité car comparé à leur venue au Sonisphere en 2010, il y avait 20 fois moins de monde qui les soutenaient devant la scène. Mais il faut l'avouer, beaucoup de mains étaient tout de même levées au début du set. Ca aurait pu être pire, entre nous soit dit. Allez, espérons que les AMON AMARTH feront mieux de leur côté !

Setlist : "Antivist", "Empire (Let Them Sing)", "The House Of Wolves", "Alligator Blood", "Chelsea Smile", "Go to Hell, For Heaven's Sake", "Blessed With A Curse", "Shadow Moses".



Beaucoup de monde se disent déçus de leur nouvel album. Pourtant, ils étaient relativement nombreux à se retrouver au pied de la scène. Lors de leur intro plutôt longue, la foule s'impatientait. Contrairement aux autres groupes, un décor avait été installé (un drakkar en plein milieu de la scène). Donc visuellement, ça envoyait déjà du lourd. Plein la vue ont-ils voulu nous en mettre. Et plein les oreilles ? En tout cas, gros contraste entre le chant plutôt aigu de BRING ME THE HORIZON et grave de AMON AMARTH. Je ne sais pas si c'était un problème technique du système de diffusion de la caméra, mais les écrans diffusaient des images rouges, alors que sur scène rares étaient les jeux de lumières au ton rouge. Mystère. La "Pursuit Of The Vikings" a bien envoyé sur scène, mais pas dans le public. Se serait-il endormi ? Tout cela pour dire que même si le groupe paraissait être au taquet, en cette fin de journée, le public lui, se lassait. Petits joueurs ! Bon et ce n'est pas tout, mais c'est qu'il faisait chaud ici. Une petite boisson s'imposait. Et ce n'étaient pas les lieux qui manquaient pour prendre l'apéro.

Setlist : "War Of The Gods", "The Pursuit Of Vikings", "Destroyer Of The Universe", "Live For The Kill", "Deceiver Of The Gods", "Runes To My Memory", "Death In Fire", "Twilight Of The Thunder God", "Guardians Of Asgaard".



Ca y est, sonnait l'heure des légendaires MOTÖRHEAD. Lemmy, ce grand monsieur tant attendu et convoité, était attendu au tournant. Et le virage fut plutôt serré ! Au premier abord, il avait l'air plutôt clean et bien conservé. Les chansons étaient bien interprétées, exceptée "Killed By Death" qui fut un vrai désastre au niveau du chant. De plus, au fil que les minutes passèrent, une déception de sa part s'est faite entrevoir. Pour raison, celui-ci ne parvenait pas à aligner 3 mots entre les chansons ! Alors boire, cela il sait faire. Mais parler à son public si fier et heureux de se retrouver devant lui... c'est lamentable. Peu importait qu'il y ait eu des milliers de personnes qui l'écoutaient, il ne parvenait plus à parler. Les avis étaient donc partagés : lementable ou excusable ? Je fais plutôt partie de ceux qui étaient déçus. En effet, quand tu te fais une joie d'enfin voir un groupe que tu affectionnes et que tu attends de voir pour la première fois depuis des années et qu'au moment donné le chanteur tant vénéré est dans un état pitoyable, tu te dis que soit le gars il continue mais fait des efforts, soit il prend conscience de son âge et il arrête la scène ! Heureusement que son guitariste était présent pour prendre le relais. Serait-il son pilier !? Son sauveur en tout cas. D'ailleurs c'est également vers lui qu'on se tournait lors de ses solos remarquables. Toutefois lors de leur passage, festivaliers comme bénévoles et organisateurs, avons été malheureusement touchés par le décès d'un festivalier, victime d'un arrêt cardiaque au plein coeur du public de MOTÖRHEAD (Non, ceci n'est pas un jeu de mots, et RIP à lui). Toutes nos condoléances à ses proches.

Setlist : "I Know How To Die", "Damage Case", "Stay Clean", "Metropolis", "Over The Top", solo de guitare, "The Chase Is Better Than The Catch", "Rock It", "Just 'Cos You Got The Power", "Going To Brazil", "Killed By Death", "Ace Of Spades", "Overkill".



Revenons maintenant à des choses plus joyeuses. A IN FLAMES par exemple. Ils sont arrivés plutôt décontractés sur scène avec il est vrai, non pas un dresscode metal mais limite hardcore. Leurs jeux de lumières étaient digne d'une boîte de nuit ! Eh oui, l'ambiance était donc assurée ! Cependant, pour un si grand groupe comme eux, on ne peut pas dire que le public leur a fait honneur. Certains restaient mous, figés comme des piquets. Hallucinant quand même ! Alors qu'ils ont été nombreux à leur séance de dédicaces plus tôt dans l'après-midi. Cherchez l'erreur... Et puisque c'en était ainsi, je me suis retirée pour rejoindre le coin Monster, en hauteur, qui dominait sur le site et les scènes (du moins la scène Apollo). Ici, il y avait plus d'ambiance, bien que différente. Des artistes ont eu la même idée que moi et ainsi j'ai pu y croiser des membres de DAGOBA ou encore Stéphane Buriez, etc.

Setlist : "Sounds Of A Playground Fading", "Where The Dead Ships Dwell", "Trigger", "Cloud Connected", "Ropes", "Fear Is The Weakness", "The Quiet Place", "The Mirror's Truth", "System", "Deliver Us", "Take This Life", "My Sweet Shadow".



Ici comme ailleurs, tout le monde attendait avec impatience le groupe suivant qui n'était autre que les légendaires SLAYER. Et il faut dire que pour une fois, personne n'a été déçu ! La nuit commençait à tomber, bercée par le pur son de nos chers SLAYER. Beaucoup de monde s'était réunis pour les accueillir et cette fois, l'ambiance était à son comble dans tous les recoins. Et même si dernièrement ils avaient perdu un de leurs membres, ils ont tout de même tenu à lui rendre hommage. En fond de scène, le logo de la bière Heineken figurait, rebaptisé Hanneman. Les lumières qui dominaient étaient principalement dans les tons jaunes et verts ce qui dans la nuit, resplendissaient. Mais lorsque celles bleues et rouges rayonnaient et fusionnaient, de près comme de loin ce fut magnifique. Du grand show ! A ce jour, je n'ai encore entendu personne se plaindre de ce live. Au contraire, il a été classé l'un des meilleurs de cette journée. Un circle pit en plein air et en pleine nuit, laissez-moi vous dire que c'était merveilleux. Musiciens comme spectateurs étaient en phase et cette soirée fut une réussite. Il est vrai que les musicos ont été impressionnants et surprenants. 1h15 de pur bonheur autant musical que visuel. Ca en valait la peine. Bravo SLAYER, vous étiez forts !

Setlist : "World Painted Blood", "Hallowed Point", "War Ensemble", "Hate Worldwide", "Stain Of Mind", "Disciple", "Bloodline", "Mandatory Suicide", "Chemical Warfare", "The Antichrist", "Seasons In The Abyss", "Dead Skin Mask", "Raining Blood", "South Of Heaven", "Angel Of Death".



Et c'est au tour de KORN de reprendre le flambeau. Maintenant que le public était bien chauffé, c'était facile pour eux. Et autant dire que c'était encore plus chaud/show ! Grandiose même ! Le choix des morceaux joués était cool et ce groupe a fait l'unanimité. Tout le monde fut transporté. C'était comme si KORN était le dernier groupe à jouer et qu'on finissait en beauté avec cette apothéose. Le chanteur en a scotché plus d'un avec des notes dont on ne sait d'où est-ce qu'elles sortaient mais qui pourtant ont impressionné. C'est une évidence, KORN fut la grosse claque de la journée. Et puis comme on dit : "Le meilleur se garde pour la fin". Le seul petit bémol, c'est qu'il commençait à faire frais. Autant la journée nous avions eu droit à une chaleur caniculaire, autant le soir la fraîcheur de la nuit ne nous a pas épargnés. Mélangée à la fatigue qui s'immiscait, énormément de festivaliers s'en sont allés. Soit ils rentraient chez eux, soit ils se dirigeaient vers le camping.

Setlist : "Blind", "Twist", "Chi", "Falling Away From Me", "Dead Bodies Everywhere", "Narcissistic Cannibal", "Coming Undone", "Did My Time", "Shoots And Ladders" / "Somebody Someone", "Here To Stay", "Helmet In The Bush", "Need To", "No Place To Hide".
Rappel : "Get Up!", "Got The Life", "Freak On A Leash".


Et le dernier groupe, LIMP BIZKIT, vous vous en fichiez ? La réponse était sans attente. Ce groupe n'a pas retenu l'attention ni la présence de beaucoup de monde. C'est alors que j'ai suivi le troupeau qui s'en allait direction le camping qui je le rappelle, se situait à plusieurs centaines de mètres du site. Certains couraient le marathon, d'autres marchaient à leur rythme et encore d'autres, traînaient des pieds. Ainsi, tous s'éloignèrent petit à petit de la scène Apollo, laissant presque seuls au monde les LIMP BIZKIT. Bien sûr, même en s'éloignant on ne pouvait pas ne pas tendre une oreille car même à 2 km aux alentours, leur son résonnait. Bientôt, plus personne n'était présent sur le site et la fête continua sur le camping qui était partagé entre d'un côté ceux qui voulaient dormir, d'un autre côté ceux qui peinaient à trouver le sommeil et enfin de l'autre, ceux qui étaient déterminés à passer une nuit blanche. De l'animation, il y en avait ! Certains écoutaient de la musique (et pas la meilleure !) au volume maximum, d'autres s'amusaient à lancer des pétards, d'autres à parler (haut et fort sinon ce n'est pas drôle) mais vers les 4-5h du mat', le calme régnait. Les gens avaient fini par s'endormir, des souvenirs plein la tête !