La review

SONATA ARCTICA + STRIKER + TRIOSPHERE
Le Ninkasi Kao - Lyon (69)
12/03/2017


Review rédigée par Zemurion
Photos prises par Jeremy Girard


Après vingt ans de carrière, les Finlandais de SONATA ARCTICA sont de passage à Lyon pour défendre leur neuvième album, "The Ninth Hour". Ce sera pour moi l'occasion de voir pour la première fois ce groupe que j'ai pas mal écouté durant mon adolescence. J'aurai, de plus, le plaisir de découvrir ce soir les Norvégiens de TRIOSPHERE et les Canadiens de STRIKER qui les accompagnent en première partie.



On commence tranquillement la soirée avec l'entrée en scène de TRIOSPHERE devant une salle déjà bien remplie. Il faut dire que toutes les places ont été vendues et que le Ninkasi Kao atteint, encore une fois, sa jauge maximale de spectateurs pour ce soir. Avec une bassiste / chanteuse accompagnée de deux guitaristes / choristes et d'un batteur, les Norvégiens nous proposent un heavy mélodique très classique mais bien exécuté. Sans être exceptionnel, le chant de Ida Hauklande reste puissant et bien placé et on a droit à de nombreux soli virtuoses de la part du souriant Marius Bergesen qui semble mener la barque sur scène. Derrière ses fûts, le batteur Kenneth Tarneby nous offre un jeu très appliqué mais semble manquer un peu de niaque et d'enthousiasme. Cependant, on se laissera tout de même porter par la musique du quartet qui semble gagner en intensité au fil de la prestation. Certains titres plus speed nous montreront d'ailleurs que la bande ne manque pas d'énergie quand le besoin s'en fait sentir. On passera ainsi un agréable moment devant un groupe qui semble ravi de l'accueil qu'il reçoit ce soir de la part du public lyonnais.



Changement d'ambiance avec l'arrivée en trombe des Canadiens survoltés de STRIKER. Vous trouviez que la soirée manquait un peu d'énergie ? Ces cinq garçons vont vite régler le problème ! Proposant un heavy à l'ancienne qui lorgne sur le speed et le thrash, le groupe nous délivrera une avalanche de riffs et de soli de guitare propulsés par le chant suraiguë du chanteur. Certes, il n'y a, là non plus, rien de bien révolutionnaire, mais quelle énergie ! Du batteur qui nous offre un jeu très visuel avec ses cymbales haut-perchées, aux guitaristes et bassiste qui nous proposent des petites chorégraphies avec leurs instruments, en passant par leur frontman déchaîné, on sent que chaque membre du groupe se donne à fond et ne vit que pour la scène. Si le public n'est pas très remuant, on sent tout de même que les spectateurs apprécient le show. D'ailleurs, on ne se fait pas prier pour donner de la voix et le groupe n'aura pas de mal à nous faire chanter avec eux sur le titre "Fight For Your Life". Qu'on apprécie ou pas le style, les Canadiens nous auront livré ce soir une prestation irréprochable, tant au niveau de l'énergie scénique que de l'impressionnante maîtrise technique de leurs instruments. Une excellente découverte que je n'hésiterai pas à retourner voir sur scène !



Voici enfin l'heure d'accueillir la tête d'affiche de la soirée alors que la salle est maintenant pleine à craquer. Le show débute avec un problème de réglage au niveau des basses qui m'empêchera d'apprécier pleinement les premiers morceaux. Heureusement, la qualité du mixage s'améliorera au fur et à mesure du concert, jusqu'à arriver à un réglage beaucoup plus correcte. On regrettera seulement de ne pas pouvoir mieux distinguer entre eux le son du clavier et celui de la guitare. Les dernières vidéos que j'avais vues du groupe sur scène remontent à un paquet d'année et j'avais souvenir qu'à l'époque, leur guitariste et leur bassiste étaient très réservés et manquaient de vie sur scène. Un constat qui ne s'applique pas à leurs deux remplaçants, le guitariste Elias Viljanen et le bassiste Pasi Kauppinen qui se montrent beaucoup plus impliqués et énergiques que leurs prédécesseurs. Seul le claviériste Henrik Klingenberg, perché en fond de scène, se montrera complètement éteint durant tout le concert. Pour ce qui est de la prestation musicale, l'ensemble est très en place et très professionnel. Le chanteur Tony Kakko assure, notamment, parfaitement son travail de vocaliste et communique bien avec son public. Cependant, comme beaucoup de fans de la première heure, j'ai vraiment du mal à accrocher aux morceaux des derniers albums qui constituent la grosse majorité de la setlist. J'aurai tout de même le plaisir de me sentir retourner en adolescence le temps d'un "FullMoon" en milieu de concert ou d'un "Don't Say A Word" en clôture de rappel. J'ai aussi bien apprécié le nouveau single "I Have A Right" joué, lui aussi en rappel. Bien qu'on ne puisse pas dire que le ce concert m'aura vraiment transporté, on aura tout de même senti une belle osmose entre le groupe et son fidèle public qui, là encore, ne s'est pas fait prier pour chanter et encourager les musiciens.

Setlist : "We Are What We Are" (Intro), "Life", "The Wolves Die Young", "In Black And White", "Tallulah", "Fairytale", "FullMoon", "Among The Shooting Stars", "No More Silence" (intro), "Abandoned, Pleased, Brainwashed, Exploited""We Are What We Are", "The Power Of One".
Rappel : "Misplaced", "I Have A Right", "Dont Say A Word", "Vodka".

Encore une bonne soirée passée dans un Ninkasi Kao une fois de plus presque trop rempli pour avoir la place de remuer. Les trois groupes nous auront offert, chacun à sa façon, une prestation de qualité et auront clôturé ce week-end en beauté avant que chacun ne retourne à ses occupations quotidiennes le lendemain. Un grand merci à eux et à Access Live pour leur passion et leur travail !

Photos tirées de : www.jeregirard.wixsite.com/jeremygphotographe