La review

SNOT + TESS
Les Trinitaires - Metz (57)
03/03/2015


Review rédigée par Maryska
Photos prises par Béné Duval et Yannick Sagot


SNOT à Metz. SNOT A METZ !!! Non mais SNOT, quoi ! Ce groupe californien my-thique mi-légendaire des années fin 90, avec un seul et unique album à leur actif, n'aura pourtant pas duré longtemps, déchiré par la disparition brutale de leur frontman, Lynn Strait, en 1998. Snot aura cependant laissé une empreinte indélébile dans l'histoire du genre metal fusion. Il leur aura fallu plusieurs années avant de se reformer et de reprendre la route des tournées. Ce Mardi 3 Mars, mes amis, le rêve de beaucoup deviendra réalité. Ce soir, SNOT s'arrête aux Trinitaires de Metz (57) pour nous délivrer un concert que l'on n'espérait plus. La soirée est organisée par Metz en Scènes et Le Phare Production, et il n'y aura que deux groupes. C'est le groupe messin TESS qui fera la première partie. Début à 20h30. La salle est comble, avec un public éclectique, aux âges qui vont des jeunes ados énervés aux vieux jeunes excités.



Ce soir TESS fête la sortie de son quatrième album "Que S’élève La Poussière". Le groupe nous propose du bon hardcore depuis 10 ans maintenant, chanté en français. J'avais bien apprécié l'énergie qu'ils avaient dégagée lors d'un précédent concert avec Lofofora (Rombas, 12/12/14). Ce soir ils confirment leur hyperactiv'attitude. Le son est très bon et bien lourd. Tout est carré, propre, parfait. Thibaut le chanteur a la pêche et sait faire augmenter la température dans le public. Dans ce groupe, ce qui est fabuleux, c'est que personne ne tient en place. Du coup le public en fait autant. Un deuxième micro pointe au centre de la scène, pour un choeur chanté alternativment par le guitariste et le bassiste qui se partagent le micro à tour de rôle. Bref vous l'aurez compris, ça bouge de partout, et ce, tout le temps. C'est très rebondissant et frais. Des instruments pour le moins surprenants accompagnent le titre "Stupide Fièvre" dont l'intro ressemble presque à un slow, ou une ballade instrumentale, avec de l'harmonica et du banjo. Le set de grande qualité défile à grande vitesse. Si je n'avais pas tout claqué dans ma bière, je me serais sans doute acheté le dernier album au stand merch (l'alcool c'est le mal). Je vous partage une phrase que mon cerveau a retenu et adopté, tirée d'un titre ("sex sex sex" je crois ?) un peu olé olé : "j'ai touché le fond mais pas le tien". C'est beau ! Bref, ils chauffent le public pour le groupe suivant, et finissent à 21h25, avec à la clé une photo avec le public.

Setlist : "Rejoins L'émeute", "La Nuit De Jack", Au-dessus Des Débâcles", "La Confrérie", "Soupe De Plastique", "Otage", "Gibier Céleste", "Mon Sourire Au Cutter", "Vinz", "Zeplin", "Stupide Fièvre", Du Mensonge Au Désastre", "Le Mauvais Mort".



Il est 21h55 lorsque du son sort des enceintes. Au fond de la scène une grande toile représentant une Vierge peu farouche, vêtue d'une robe blanche transparente largement échancrée. Elle a de gros nichons, entre lesquelles est tatoué un cœur avec une dédicace en l'honneur du feu chanteur : "In memory Lynn".
Lorsque SNOT entre sur scène avec le premier titre de l'album, "Snot", c'est direct le feu. D'ailleurs le groupe jouera l’intégralité de l'album sans changer l’ordre dans un souci d’hommage, pour notre plus grand bonheur. Ça slamme dès le deuxième titre. C'est bon, toute l'assemblée est emballée. Le plancher tremble au rythme des jumps. L'ambiance est chaude et rock'n'roll. Notamment avec le titre "Joy Ride" qui poutre et donne envie de picoler les fesses à l'air, les cheveux au vent. Ça bouge donc bien dans le public, mais sur scène... c'est du pur délire. Les gratteux s'amusent et se taquinent entre eux. Mikey Doling, le guitariste chevelu à casquette retournée, est un sacré boute-en-train. Quand il ne fait pas de grimaces à tout-va, il picole dans sa bouteille de whisky, et accessoirement il joue de sa Jackson rouge qu'il prend plaisir à placer derrière sa tête (beau gosse !). Les autres sont un brin plus soft, mais foufous quand même. Le bassiste lance parfois des regards de psychopathe, mais semble dans son élément, si bien qu'il n'hésite pas à se fumer une cigarette roulée (quoi contenait-elle ? mystère...), et boire dans sa bouteille de vin rouge. Alors quid du nouveau chanteur, le beau, le craquant, le magnifique Carl Bensley ? Hormis un physique à tomber, un sourire à tomber aussi, il a une voix (à tomber) qui a toute sa place dans ce nouveau line-up, sans faire pour autant du copier-coller avec le chant de Lynn. L'essayer c'est l'adopter ! Ce soir, j'aurais beaucoup bavé, et serais tombée amoureuse... (soupirs). Le concert continue, le rythme ne faiblit pas, le public transpire et donne de sa personne. Je ne sais plus pour quel titre, mais à un moment Mikey Doling refile sa gratte rouge à Vincent l'un des deux gratteux de TESS, le temps de quelques riffs. La classe ! Le set touche à sa fin, mais attention public, SNOT nous offre one more song, avec "Absent", un titre que l'on peut retrouver dans l'album hommage sorti en 2000 "Strait Up". Le chanteur se jette dans les bras de son public pour un slam qui marquera la fin du concert. Il est 23h10 (une minute après, Carl se montrait torse nu, mais chut, il est marié voyons).

Setlist : "Snot", "Stoopid", "Joy Ride", "The Box", "Snooze Button", "313", "Get Some", "Deadfall", "I Jus' Lie", "Get Some O' Deez","Unplugged", "Tecato", "M. Brett", "Get Some Keez", "My Balls", "Absent ".

Si tu connais SNOT, tu te devais d'être présent ce soir-là, public. Si tu n'y étais pas, j'espère t'avoir décrit la soirée dans ses grandes lignes. TESS peut être geht's (comme on dit chez nous) d'avoir ouvert pour eux. Et les Messins peuvent être fiers d'avoir un groupe comme TESS. Un concert excellent et parfait. Merci en tout cas aux organisateurs de nous avoir proposé une telle affiche. Merci aussi à Béné Duval pour ses belles photos, merci à Pavillon 666 de m'avoir autorisé à les utiliser. Et à bientôt !

Photos tirées de : www.facebook.com/beneduvalphotosijopics