La review

SLAYER + GOJIRA
Le Phare - Tournefeuille (31)
27/05/2012


Review rédigée par Ironmaidine


Ce soir ce n'est rien d'autre que SLAYER que nous attendons à la ville rose, nous avons en effet la chance d’accueillir le groupe mythique de thrash Californien pour une des deux dates prévues en France cette année ! Je dois avouer avoir été particulièrement surprise et heureuse à l'annonce de cette date si près de chez moi ! Et je pense que ce fut le cas de beaucoup de Toulousains. En revanche, je le fut moins lorsque j'ai appris que le concert aurait lieu au Phare, salle, qui n'a pas une excellente réputation au niveau du son. C'est vers 17h que j'arriverai devant la salle, exténuée avant même le début du concert, mais tellement impatiente et heureuse de là soirée qui s'annonce ! A l'approche de l'ouverture des portes c'est une foule impressionnante qui se presse sur le parking du Phare. La salle se remplira rapidement de 2200 personnes environ, alors qu'on en rentrerait 3000.



C'est vers 19h30, donc très ponctuellement, que les hostilités commenceront avec GOJIRA ! N'étant pas une des premières fans de ce groupe, c'est la première fois que je vois les Bayonnais sur scène, malgré plusieurs occasions. Les Français nous offrent un set carré et un son très correct par rapport à ce que cette salle nous a habitué, j'en suis moi même étonnée, et je me dis par la même occasion que ce sera chouette pour SLAYER ! La setlist de ce soir est un concentré de leurs meilleurs titres, comme par exemple les deux excellents "Flying Whales" et "Backbone" tirés de l'album "From Mars To Sirius". Ils semblent en forme et heureux d'être là ce soir, ils joueront la carte de la modestie en s'adressant au public par rapport aux pointures qu'ils précedent, et pourtant ce sont eux qui ce soir offriront au public le meilleur son ! Ils ne nous joueront un seul titre de leur nouvel opus qui sortira fin Juin : "L'Enfant Sauvage", ce dernier a été mis en ligne il y a peu et laisse présager un album d'excellente facture, efficace en version studio, il passera haut la main l'épreuve du live. Leur set durera une heure et en aurait bien profité un peu plus !

Setlist : "Space Time", "Clone""Backbone""Remenbrance", "Flying Whales", "The Heaviest Matter Of The Universe", "Oroborus", "Toxic Garbage Island", "L'Enfant Sauvage", "Vacuity".



21h pétantes SLAYER arrive sur scène ! A peine eu le temps de réagir que les lumières s'étaient éteintes et que les Californiens entraient en scène. Je vous laisse imaginer le sentiment qu'on peut avoir lorsque l'on se trouve entre les crash barrières et la scène, face à un tel groupe j'en profiterai un maximum pendant les 3 titres autorisés avant de rejoindre la fosse et ne plus rien voir de ce qui se passe sur scène.
Le set commencera avec "World Painted Blood", oui mais voilà, c'est une vraie bouillie sonore, la voix de Tom Araya est indiscernable, de même pour les deux guitares. Le public commence à avoir peur et a râler, normal, quand on va voir SLAYER on s'attend un orgasme musical, mais surtout pas ça ! C'est après "War Ensemble" que les choses s'amélioreront, sans que le son soit fantastique. Malgré cela je ne cesserai plus d'headbanguer jusqu'à la fin du set. Sur scène Gary Holt d'Exodus semble parfaitement à l'aise dans le rôle d'un Jeff Hanneman toujours en convalescence, suite à l'infection par une bactérie mangeuse de chair il y a un peu plus d'un an déjà. L'imposant et talentueux guitariste Kerry King semble en forme, Tom Araya quant à lui, ne bouge plus beaucoup depuis son opération du dos, mais son charisme est toujours là, c'est un homme souriant et calme ce soir, qui, de sa voix (quand elle fut audible), mettra le Phare en feu. Dave Lombardo derrière ses fûts transparents nous prouve que le talent ne s'efface pas avec la valeur des années.
L'ensemble du groupe semble heureux de jouer ce soir dans le Sud-Ouest Français, et malgré un début très contestable, SLAYER ça reste efficace. J'espère les revoir dans de meilleures conditions, en tout cas je pense que ce sera là dernière fois que je me déplacerai au Phare. C'est raide comme un piquet (ou un peu comme Tom Araya pour le coup), la nuque en feu, et le vêtements trempés de sueur que je quitterai le Phare, un peu abasourdie je dois l'avouer par l'état de trance que j'ai atteint grâce à SLAYER pendant les trois derniers titres. Les problèmes de son ce soir n'auront donc pas noirci toute ma soirée ! Et de toute façon je n'aurais pu faire autrement que d'aller voir SLAYER.

Setlist : "World Painted Blood", "Psychopathy Red", "War Ensemble", "Die By The Sword""Chemical Warfare", "Hate Worldwide", "Postmortem", "Spirit In Black", "Mandatory Suicide", "Altar Of Sacrifice", "Jesus Saves", "Season In The Abyss", "Epidemic", "Dead Skin Mask", "Snuff", "Angel Of Death", "South Of Heaven", "Raining Blood".

Je remercie, Base Prod et Première pression pour cette date. En espérant que la mauvaise entame de SLAYER n'ait pas laissé trop de mauvais souvenirs au public.