La review

SINSAENUM + HATESPHERE + T.A.N.K
Le Flow - Paris
29/09/18


Review rédigée par Matthieu


Ce soir, c’est une soirée spéciale ! Non seulement, c’est le deuxième concert au monde de SINSAENUM, mais c’est également l’inauguration en termes de metal du Flow, une autre salle de concert sur un bateau ! Pour l’occasion, nos Américano-fr… Franco-améri… bref, ce supergroupe qui réunit du beau monde a fait venir HATESPHERE du Dannemark, mais également T.A.N.K de… eh bien d’Île de France ! C’est donc dans le calme que nous rentrons dans la salle.



Et peu de temps après l’arrivée du peu de spectateurs déjà présents devant le bateau dans la salle, les musiciens de T.A.N.K grimpent sur scène. De chaque côté de la scène séparée par la batterie de Clément Rouxel, Nils Courbaron et Thomas Moreau (guitares) sont malheureusement un peu cachés par l’ombre, mais Olivier D’Aries (basse) et Raf Penner (chant) sont parfaitement éclairés. Le public, toujours très peu nombreux, semble apprécier la rapide performance des musiciens, et je remarque que le son de la salle est excellent, même pour la première partie. Si le bassiste aide parfois Raf pour certaines parties, Nils se met assez souvent en avant, pied sur le retour, pour exécuter ses parties lead en scrutant la foule. Les premiers rangs headbanguent motivés par le chanteur. "Allez Paris, bougez-vous !" lance-t-il, "C'est le first tour ever de Sinsaenum, et juste avant eux vous avez nos copains de Hatesphere !". Il n’en fallait pas plus aux plus motivés pour commencer à bouger un peu plus, provoquant presque un mini-pit sur le dernier titre, tout en suivant les hurlements du charismatique chanteur. Après seulement une petite demi-heure de concert, le show prend fin sous des applaudissements amplements mérités après cette performance des Franciliens qui a allié un death moderne avec des influences death mélodique à foison.

Setlist : "Last Days Of Deception", "Inhaled", "The Phantom", "Straight And Narrow", "The Pledge".



On passe rapidement à HATESPHERE, et visiblement les Danois ont envie d’en découdre avec le public français ! C’est d’ailleurs en plein pendant les balances que Esben "Esse" Elnegaard Kjaer Hansen (chant) testera son micro avec un sublime "Wesh ma gueule Paris !", qui fera exploser de rire toute l’assemblée. Soudain, c’est la déferlante qui commence. Les riffs thrash et death explosent sur les premiers rangs qui se mettent à headbanguer frénétiquement en suivant les mouvements de Esben "Esse" Elnegaard Kjaer Hansen (chant) qui arpente en permanence la scène. De chaque côté, Peter “Pepe” Lyse Hansen et Kasper Kirkegaard (guitares) alignent leurs harmoniques, alors que Jimmy Nedergaard (basse) se balade tranquillement d’un côté à l’autre de la scène tout en jouant. Alors que le chanteur me fait réellement penser à Trevor Strnad (Black Dahlia Murder), je sens que Mark Park Nielsen (batterie) est très concentré pour envoyer ses blasts, profitant de quelques interventions du chanteur pour boire. "We will do another wesh ma gueule !" hurle Esse , plein d’entrain, "Just move, Paris !". Alors que les membres jouent presque tous avec les photographes, la fosse semble de plus en plus motivée à bouger, mais ce sont les deux derniers titres qui les feront réellement mosher. Le premier wall of death de la soirée sera d’ailleurs marqué par le dernier titre, sur lequel tous les membres harangueront la fosse, qui sera enfin réellement réceptive. Une belle tranche de thrash moderne.

Setlist : "Lies And Deceit", "Murderous Intent", "The Fallen Shall Rise In A River Of Blood", "The Wail Of My Threnode", "Ressurect With A Vengeance", "Corpse Of Mankind", "Drinking With The King Of The Dead", "New Hell", "Iconoclast", "Sickness Within".



Les parrains de la soirée s’installent finalement, et c’est avec une entrée en scène ponctuée de samples que SINSAENUM s’installe devant nous, le regard grave. Sean Zatorsky (chant) se place de suite sur son espace au plus près du public. Et c’est à ce moment précis que le show commence réellement. Alors que Stéphane Buriez et Frédéric Leclrecq (guitares) hurlent de temps à autres, entre deux harmoniques, leur jeu est carré au possible, et il est impossible de distinguer une fausse note. Plutôt en retrait, Heimoth (basse) est très calme mais aligne ses notes les unes après les autres dans un silence olympien qui lui permet de se mettre en avant par moments, alors que ses camarades hurlent à l’unisson avec le chanteur. Mais celui que près de la moitié du public regarde, c’est évidemment Joey Jordison (batterie) qui abat ses baguettes sur les cymbales avec une précision dantesque, et qui n’hésite pas à headbanguer quand la rythmique s’emporte. "Hello Paris, how are you ! We will play another one, go crazy !" nous lance Sean alors que la fosse se rentre à nouveau dedans. Et le concert continue de plus belle, ponctué d’interventions du chanteur, de regards malfaisants des guitaristes ou des blasts furieux du batteur. Les guitaristes headbanguent chacun de leur côté, mais semblent toutefois heureux d’être présents, alors que les premiers rangs se décrochent littéralement la nuque sur les rythmiques malsaines du groupe. "Are you ready for an army ?" demande Sean. "Army Of Darkness !" hurle le chanteur tandis que les premiers riffs commencent, déchaînant littéralement le public, qui n’aura de cesse de rendre hommage aux musiciens, malgré que la salle ne soit qu’à moitié remplie.

Setlist : "Repulsion For Humanity", "Sacred Martyr", "Splendor And Agony", "Final Resolve", "Condemned To Suffer", "Ashes", "Echoes Of The Tortured", "I Stand Alone", "Inverted Cross", "Gods Of Hell", Army Of Chaos".

Le concert est terminé, et nos nuques nous font déjà mal. Si T.A.N.K nous a échauffés, HATESPHERE a littéralement réveillé le public parisien pour que SINSAENUM n’achève la volonté de chacun à headbanguer. Cette tournée, pourtant inespérée par les fans, n’a fait que peu d’émules, et j’en suis sincèrement désolé, mais vous avez tous raté quelque chose. Pourquoi ? Parce qu’en plus du show, les musiciens étaient tous sortis au stand de merchandising quelques minutes après l’évacuation de la salle, et tous étaient heureux de poser pour quelques photos ou de signer des albums de SINSAENUM ou de leurs autres projets.