La review

SICK OF IT ALL + BANE + BERRI TXARRAK + BIRDS IN ROW
La Bellevilloise - Paris
22/06/2013


Review rédigée par Jenny


La pointure du hardcore new-yorkais est sur Paris ce Samedi 22 Juin 2013. La veille, ils faisaient le Hellfest avec BANE et ce soir SICK OF IT ALL se présente en pleine forme dans la salle de La Belleviloise.

En attendant que la salle se remplisse, on commence le début des hostilités avec BIRDS IN ROW, un trio français originaire de Laval. Après avoir enregistré un EP intitulé "Rise Of The Phoenix", en 2010, le groupe part pour une tournée en Europe. S'en suit une tournée aux Etats-unis, BIRDS IN ROW signe chez Deathwish pour sortir leur nouvel album intitulé "You, Me & The Violence" en 2012. Le groupe est bien hargneux, même si je n’accroche pas trop aux passages mélodiques, ils ont assuré leur set.

Changement rapide de plateau et c’est au tour de BERRI TXARRAK d’enchaîner la soirée. 20 ans d’existence, ils reviennent du Hellfest, des riffs agressifs, des passages mélodiques, je suis rapidement surprise par l’énergie que dégage le groupe et les chansons qui sont chantées en basque ! BERRI TXARRAK est un groupe très festif et original.

Setlist : "Denake Ez Du Balio", "Folklore", "Gure Dekadentziaren Onenean", "Jaio.Musika.Hil", "Dortoken Mendean", "Albo-Kalteak", "FAQ", "Berba Eta Irudia".



Enfin, je vais pouvoir être en adoration devant BANE, on ne présente plus cette grosse pointure du punk hardcore, formé en 95 dans la région de Worcester (Massachussetts) avec Aaron Dalbec ancien guitariste de Converge. Une discographie impressionnante, une longévité hors pair, ils ont su s’imposer dans le monde en tant que référence du milieu. A peine un pied posé sur scène, Aaron Bedard impose, il t’explose de par son flow, du groove, du lourd, on est tous conquis. Le groupe prône un hardcore traditionnel, impose le respect de par son énergie, sa grande qualité musicale qui en influence plus d’un aujourd’hui. Que dire, ils ont tout simplement mis le feu à la salle, ils ne sont plus tout jeunes et pourtant ils "jumpent" sans relâchement aucun, le frontman Aaron Bedard reste fidèle à lui-même de par ses discours et son honnêteté et la promotion de la tolérance et de l'unité au sein de la scène hardcore.

Setlist : "Ante Up", "Superhero", "The Bold And The Beautiful", "Swan Song", "Woulda, Coulda, Shoulda", "Can We Start Again", "Some Came Running", "In Pieces", "The Young And The Restless", "Speechless", "My Therapy".



Le temps de sortir un peu en attendant le dernier changement de plateau, on papote à droite à gauche, mon amie Calamity-Julie revient du Hellfest où elle avait déjà pu voir BANE et SICK OF IT ALL, et sur le chemin du retour elle y retourne car c’est ça la vraie passion. Accompagnée de son acolyte "Punka Billy", ils enchaînent les concerts de hardcore.
A l’arrivée de SICK OF IT ALL, on ressent déjà cette complicité, cette longévité (depuis 86) qui les lie, cette relation avec le public. On peut dire qu’ils sont en grande forme. Les riffs s’enchaînent pleine balle pour te démonter la tête, une dynamique incomparable. Les New-Yorkais t’exposent leur énergie et tu te prends des coups de massue en pleine poitrine. Les grands classiques sont joués comme "Built To Last", "My Life"... Craig Setari, (ex-bassiste d’Agnostic Front) est toujours aussi puissant, un très bon bassiste aux chœurs rageux (à la base ce grand garçon voulait être batteur…). Les papas du hardcore sont souriants tout en étant agressifs. La fosse est en transe, ça transpire, ça slamme, ça chante en chœur sur les grands classiques joués, et ça sourit, ces sourires de passionnés de musique extrême. Lou Koller est en pleine forme, son frère Pete respire la joie et la santé (il a toujours une musculature impressionnante), on sent qu’ils aiment être près de leur public, et les petites salles sont idéales pour cela. Le groupe va jouer un peu plus d’une heure et va enchaîner les titres comme à son habitude avec de bonnes transitions. Le groupe a su fidéliser son public, comment rester insensible aux convictions du groupe, à cette sincérité, et que dire de cette foule ce soir ?! On ne parle pas de n’importe quel public mais d’un public mature, des gens passionnés, des connaisseurs, les "anciens" qui t’apprennent, te conseillent et ne sont sûrement pas là pour apporter de la violence gratuite.

Setlist: "Machete", "Clobberin' Time", "Good Lookin' Out", "Uprising Nation", "Built To Last", "Just Look Around", "Call To Arms", "Take The Night Off", "Death Or Jail", "Us Vs. Them", "The Divide", "Busted", "Pushed Too Far", "G.I. Joe Headstomp", "Sanctuary", "My Life", "Injustice System", "World Full Of Hate", "Scratch The Surface", "Goatless", "Borstal Breakout" (Sham 69 cover), "Step Down".