Retour sur une soirée des plus énergiques que nous proposait la salle de la Laiterie le 8 Avril dernier, une soirée classée sous le signe du punk hardcore avec notamment en tête d’affiche les New-Yorkais de SICK OF IT ALL.

En ouverture ce soir-là, ANGEL DU$T, originaire de Baltimore et issu d’une fusion des membres de Mindset, Trapped Under Ice et Turnstile. Lorsque le groupe débarque sur scène, la salle est quasiment vide, seulement quelques curieux faisaient mine de présence. Les premiers morceaux annoncent la couleur, on est venu pour du punk hardcore ? On va en bouffer… Malgré un public timide, le groupe joue le jeu à fond. Scéniquement c’est intéressant, les musiciens se font plaisir et je suis ravi de voir un chanteur plein d’énergie. Le seul bémol pour ma part se situe au niveau du chant peut-être un niveau en dessous de ce que leur musique offre en dynamisme. Ne connaissant pas du tout ANGEL DU$T, je m’attendais à autre chose… enfin les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Ils terminent leur set face à une salle au quart de sa capacité, dommage car la formule était plutôt efficace.

Le monde commence à arriver pour le tour de TAGADA JONES, j’avoue que c’est un groupe que j’apprécie tout autant pour sa musique que pour son énergie sur scène, c’est donc impatient que j’attends son arrivée. Ce soir-là à la Laiterie, aucune barrière ne sépare le public de la scène… autant dire que pour les photographier, le boulot n’allait pas être de la tarte !! Autant pour ANGEL DU$T c’était aéré, mais connaissant les deux groupes à venir, prendre des photos s’annonçait comme un parcours du combattant… C’est parti, dès le premier morceau je sens que ça pousse, les pogos sont de la partie ! Sur scène, ça joue bien, on sent que les Bretons sont venus pour mettre le feu. Malgré leur musique beaucoup plus axée punk rock que hardcore, c’est une ambiance de dingue qui s’en dégage dans la fosse. Niko au chant n’hésite pas à chercher le public, rendant l’atmosphère encore plus conviviale. Leurs textes engagés ne plaisent pas forcément à tout le monde mais si on aime TAGADA JONES, c’est aussi pour ça. En effet, le groupe nous propose même son nouveau titre "Je Suis Démocratie", écrit suite aux attentats contre Charlie Hebdo. Autant dire que les Bretons préparent bien le terrain pour la suite de la soirée qui s’annonce prometteuse, je n’avais jamais vu TAGADA JONES sur scène et ce fut donc une agréable surprise.

Le temps d’un rafraîchissement, à mon retour devant la scène, l’immense backdrop de SICK OF IT ALL était dressé, remplissant le fond de la scène. La salle se remplit tranquillement quand les lumières s’éteignent, annonçant l’arrivéedu raz-de-marée que nous préparent les New-Yorkais de Sick Of. Autant dire que je trépignais d’impatience de vivre un de leurs concerts, je me revois il y a 15 ans avec mon skateboard et mon baladeur, la zic à fond la caisse ! Bref, les vétérans de la scène hardcore débarquent avec la banane, remontés à bloc face à un public déjà bien chaud bouillant. Au premier rang, les fans de la première heure se bousculent pour hurler lorsque Lou Koller leur tend le micro, d’ailleurs ce dernier finira par s’excuser de son chant car il sortait d’un coup de froid. Musicalement, c’est excellent, le son est bon, je suis impressionné par la précision de Pete Koller et Craig Setari alors qu’ils sautent à tout-va le long de la scène. En milieu de set, Lou se permettra même un wall of death qui ranimera de plus belle la fosse à pogos… Tout de même, après 29 ans de carrière, SICK OF IT ALL nous offre un live plein d’énergie, prouvant qu’ils sont toujours au top.

Pour conclure, je dirais que malgré un début de soirée difficile, l’organisation peut se réjouir d’avoir fait bouger la Laiterie avec une telle programmation, et moi-même avec quelques courbatures mais aussi avec de belles images.