En ce beau Mercredi soir à Colmar, je suis sur le point d'assister à un concert plutôt significatif pour moi car SEPULTURA est un groupe qui a bercé ma folle adolescence au son de l'incontournable "Roots"... C'était en 1996 et le CD, bien usé, tourne encore fréquemment dans le poste de la bagnole. Cependant, j'ai bêtement suivi les péripéties de Max et délaissé SEPULTURA... c'est donc tel le petit candide que je viens les voir.

Mais avant ça, c'est les locaux bien connus de S-CORE qui ouvrent. Ce choix est des plus cohérents connaissant le goût de Jean-Christophe, le chanteur, pour SEPULTURA. Celui-ci nous confiait lors de la release du dernier album ("Into The Deepest") que ses premières compos pour le groupe étaient très influencées par SEPULTURA... C'est la énieme fois que je vais les voir et à chaque fois c'est un déluge de mandales... Aujourd'hui encore, je compte bien m'en prendre plein la tronche dès les premières notes ! Bonne surprise quand je pénètre dans la salle... un pit ! Chose exceptionnellement rarissime ici. Désolé pour le public qui est du coup reculé mais ça va grandement me faciliter la tâche. C'est parti et de bien belle manière, puisque c'est directement "Process Engaged" qui est jouée avec un David qui tabasse comme un sourd et une température qui monte immédiatement caresser le haut du thermomètre... on crève de chaud et nous ne sommes pas encore au second titre ! Le son est globalement bon, juste la basse un peu trop forte, des couinements de grattes et quelques pains... On oublie vite ces menus désagréments tant S-CORE se donne à fond. Le public connaissant le groupe, l'accueil est des plus enthousiastes et on ressent le plaisir des gars sur scène. Perso, j'attends "Choose" et "In Memoriam", les incontournables. Finalement c'est sur ces deux titres que se conclura le set de 45 minutes piochant çà et là dans la discographie. Du très bon S-CORE comme on les aime, bravo les mecs !

Setlist : "Process Engaged", "Swallowed Will", "Handful Of Nails", "Greaser One", "For My Rebirth", "Rising Terror", "Riot", "My Guardian Angels", "Choose", "In Memoriam".

22h pétantes, les vétérans du groupe, Andreas Kisser et Paulo Jr. débarquent tranquillement sur scène sous les acclamations du public suivis de Eloy Casagrande le batteur et bien sûr de Derrick Green, le géant à la voix de Barry White pour entamer directement sur "The Vatican". Je disais qu'il faisait chaud pendant la première partie ? Ben finalement non... là on est liquides et l'atmosphère est saturée de moiteur ; quel plaisir d'échanger sa sueur avec son voisin, miam ! Rapidement, on arrive au titre "Propaganda" suivi de près par "Attitude". Green est en forme et en impose sévèrement. Kisser déboîte, tandis que Paulo Jr, plus en retrait, joue efficacement. Côté scène, ils sont tous très mobiles bien que moyennement communicatifs, hors Green qui cause pas mal ! Mention particulière pour Casagrande qui, n’ayant officié que sur le dernier album "The Mediator Between Head And Hands Must Be The Heart", s’est clairement approprié le passif du groupe et nous a proposé un jeu irréprochable. Autre grand classique, "Refuse/Resist", dont j'aurais enfin entendu les trois interprétations ; Max, Max dans Soulfly, et Green. Ce dernier n'a pour le coup rien à envier à son charismatique prédécesseur car on est toujours tenté de comparer mais loin de moi l’idée de tomber dans la rengaine “c’était mieux avant”. La grosse setlist s'achèvera sans rappel au bout d’une heure et demie sur "Ratamahata" et, bien sûr, l’hymne "Roots Bloody Roots" dans une excellente ambiance, d’autant plus que côté technique, le son fut bon tout le long et les lumières sympa bien que trop souvent monochromes. Je ne peux qu’être satisfait de cette soirée et les sourires tout autour de moi en disent de même !

Setlist : "The Vatican", "Kairos", "Propaganda", "Impeding Doom", "Manipulation Of Tragedy", "Convicted In Life", "Dusted", "Attitude", "Dead Embryonic Cells", "Biotech Is Godzilla", "Spectrum", "Da Lama Ao Caos", "Innerself", "Territory", "Arise", "Refuse/Resist".
Rappel : "Trauma Of War", "Ratamahata", "Roots Bloody Roots".