La review

SEPTICFLESH + SVART CROWN + W.E.B. + VALET PARN
Le Ramier - Toulouse (31)
23/05/2011


Review rédigée par JU


Le 23 Mai 2011, le metal se mélangeait entre des salades Grecques et une salade Niçoise. Vous trouvez mon introduction toute pourrie ? Eh bien moi aussi. Alors je recommence avec plus de clarté. En ce jour cité précédemment dans la salle du Ramier à Toulouse, trois groupes Grecs et un groupe Français étaient à l’affiche. Du côté de la mer Égée, nous avons eu droit aux prestations des groupes VALET PARN, W.E.B. et la tête d’affiche SEPTICFLESH. Du côté de la Méditerranée, ce sont les Français SVART CROWN de Nice qui joueront en avant-dernière partie. Ce soir-là, l’association SPM que je remercie pour le pass allait nous offrir une soirée qui allait sacrément bien remuer et marquer les esprits.



Premier groupe : VALET PARN. Quand le groupe est arrivé sur scène, autant vous dire qu’un peu plus de la moitié des spectateurs se sont déplacés pour les accueillir. Côté style, le groupe joue sur des riffs parfois death, mais en grande majorité heavy. Le chanteur se lâche sur une voix plutôt heavy metal. Côté musical, ce n’est pas mauvais même si le groupe n’apporte rien de vraiment innovant. Les musiciens se lâchent bien sur scène même s’ils ont du mal à capter l’attention du public. Après, il n’est pas simple d’imposer leur style heavy / death metal surtout quand le public est préparé à écouter du death metal pur et dur. Certaines chansons avaient par moments des faux airs de Symphorce qui n’étaient pas mal du tout et sortaient du lot. Au final, c’était un concert suffisant pour ouvrir le bal mais ça n’ira pas plus loin.



Deuxième groupe de la soirée : W.E.B.. Composé de quatre membres, W.E.B. était un cran au-dessus du premier groupe. Même si le public au Ramier ne s’est pas rameuté devant la scène complètement, il y avait plus de présence et de force sur scène comparé à VALET PARN. En effet, le groupe jouait sur une musique death metal avec quelques pointes industrial metal qui n’étaient pas mauvaises du tout. Le son était bien accrocheur et les musiciens prenaient plaisir à jouer sur scène. En tout cas, le chanteur et le guitariste se sont bien déchaînés ce soir-là. Tout comme le premier groupe, ils ont annoncé que cette date à Toulouse était la dernière de la tournée Française. Ils ont remercié leur staff ainsi que les trois autres groupes qui les ont accompagné dans cette aventure. Et le public a parfaitement acquiescé à leurs propos (le contraire aurait été étonnant mais on ne sait jamais). Pour conclure, le concert a été bien accrocheur et leur dernier album fait partie de ma CDthèque.



La sauce commençait à monter au niveau du public. En effet, les Français de SVART CROWN bien réputés commençaient à grimper sur les planches de la scène sous une acclamation à l’unisson du public. Je connaissais SVART CROW que de nom mais d’après les live reports, le groupe a l’air de bien assurer en concert. Une fois le show commencé, le mélange black / death est venu me remuer les tympans d’une façon très agréable. Le son est parfait, ça envoie des bons riffs bien lourds et le chant hurle bien. Et le fait de parler aussi en Français a bien aidé notamment pour communiquer avec le public bien chaud mais pas encore au plus haut de sa forme. Les musiciens se lâchent bien et l’on sent bien qu’ils prennent leur pied sur scène. De mon côté, j’ai vraiment bien adhéré à leur show prenant, avec une ambiance bien sombre et bien lourde. SVART CROWN reste une valeur sûre en matière scénique et pourrait s’imposer comme un des représentants du black / death metal ces prochaines années.



Dernier groupe de la soirée dont la réputation et la carrière sont connus de tous dans le monde du death metal mélodique : SEPTICFLESH. La dernière fois qu’ils sont venus était en 1999. Par conséquent, ça faisait bien longtemps que les Athéniens étaient attendus dans les contrées occitanes. Evidemment, le but de leur tournée était pour promouvoir leur dernier album "The Great Mass". Leur entrée sur scène se fait sur la chanson "The Vampire From Nazareth" sous les acclamations du public. Comme souvent, le guitariste Sotiris n’est pas présent au concert et sera remplacé par un guitariste de session. Ce dernier a assuré le show comme il fallait et semblait être un membre à part entière du groupe. Côté son, celui-ci a été retravaillé parfaitement afin d’être taillé au meilleur de sa forme pour le live. D’où une nouvelle puissance sonore ne pouvant être dégagée sur un CD. En-dehors de leur dernier album, le groupe a joué pas mal de chansons de l’album "Communion" dont "We, The Gods", "Persepolis" et la cultissime "Anubis" jouée à la fin réglementaire de leur show.
Concernant les albums plus anciens, on n’a évidemment pas échappé aux classiques "Esoptron", "Unbeliever" et "Virtues Of The Beast". Concernant celle-ci, les arrangements ont été différents, notamment le chant masculin en fond dans l’album "Summerian Daemons" qui est devenu un chant féminin en live. Cependant, la chanson n’a rien perdu de son charme et démontre que SEPTICFLESH n’a pas peur de porter des dimensions différentes sur leurs pistes en concert. Et la chanson qui a le plus enflammé le public a été "DN" de l’album "Revolution DNA".
De temps à autre, le groupe jouait comme des acteurs au théâtre en faisant les poseurs. Seth se lâchait par moments en jouant avec sa basse en harpe ou en la prenant pour un avion. La communication entre SEPTICFLESH et le public a été remarquable et a déclenché quelques pogos et un wall death vers la fin du show. En moment marquant, il a été souhaité au batteur Fotis un joyeux anniversaire. Mais ce qui a plus que marqué la fin du show pour la dernière date de leur tournée Française est la proposition bien sympathique de Seth de rejouer un autre morceau. Pas mal de personnes ont demandé "Sangreal" de l’album "Communion" mais Seth a répondu avec une pointe d’humour qu’elle était trop difficile à jouer. Il nous a proposé finalement de jouer "Anubis" ou "Pyramid God" (chanson tirée du dernier album "The Great Mass"). Et c’est le dernier titre qui a été retenu (en plus, c’est une de mes chansons favorites de cet album).

Le concert de SEPTICFLESH a été une vraie réussite et aura marqué les esprits ce soir-là. Après toutes ces années de carrière, le groupe a toujours su évoluer se rapprochant progressivement du rang des Dieux Grecs. Cependant, n’y accédez pas de suite s’il vous plaît chers Athéniens, on veut encore que vous nous fassiez rêver sur Terre dans votre propre monde merveilleux du death metal mélodique.



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