La review

SEPTICFLESH + FLESHGOD APOCALYPSE + CARACH ANGREN + DESCENDING
CCO - Villeurbanne (69)
13/05/2013


Review rédigée par Alexandra


L’affiche que nous a concocté ce soir Dream Factory Music Inc s’annonce des plus alléchantes, nous proposant un plateau de rêve, au CCO de Villeurbanne, près de Lyon. Voilà ainsi l’occasion de voir ou revoir en une seule soirée les Grecs de SEPTICFLESH qui seront accompagnés pour l’occasion des Italiens de FLESHGOD APOCALYPSE ainsi que des Néerlandais de CARACH ANGREN, DESCENDING ouvrant la soirée en première partie.



Début des hostilités dès 19h avec DESCENDING. Les Grecs nous proposent un savant mélange de death metal assez mélodique associé à un metal plus moderne aux touches de metalcore. La setlist de ce soir est principalement centrée sur leur dernier album en date "New Death Celebrity", dont l’artwork de sa pochette est d’ailleurs signé Seth Siro Anton (SEPTICFLESH) Le son est un peu brouillon en ce début de soirée, le public n’est encore que peu présent dans la salle. Un set toutefois correct et efficace pour un groupe qui mériterait qu’on se penche un peu plus sur leur musique à l’avenir.

Setlist : "I Keep Returning", "Suicide Promise", "The Energy", "How Much This Life Weights ?", "No Other Gods Before Me", "Shared Planet".



C’est au tour de CARACH ANGREN de monter sur scène à présent. Seulement trois membres présents sur scène : Seregor au chant / guitare, Namtar à la batterie et Ardek aux claviers, accompagnés pour la tournée par un violoniste, mais étonnant, pas de bassiste. Le moment est venu de faire une plongée dans l’univers sombre du black metal symphonique des Néerlandais au maquillage noir et blanc toujours impeccable. La présence scénique de son chanteur / guitariste Seregor se veut assez particulière et théâtrale, donnant un côté assez intriguant à l‘aspect visuel du CARACH ANGREN version live, que je découvre pour la première fois ce soir, ne connaissant le groupe que sur album. Le côté symphonique ressort plutôt bien au niveau des samples et du violon, Namtar est efficace à la batterie. La setlist est quant à elle en majeure partie orientée sur leur dernier album, le très bon "Where The Corpse Sink Forever". On retrouve ainsi "An Ominous Recording" en début de set, avant d’enchaîner avec "Lingering In An Imprint Haunting", sans oublier "Bitte Totet Mich", "The Funeral Dirge Of A Violonist" et "Spectral Infantry Battalions", titre sur lequel Seregor s’absente quelques instants de la scène pour y revenir avec une sorte de masque sur les yeux. Seulement un titre du premier album du groupe, "Lammendam" est interprété ce soir : "Haunting Echoes From The Seventeenth Century". Une prestation plus que correcte de CARACH ANGREN, mais il manquait un petit quelque chose en plus pour entrer pleinement dans l’ambiance du groupe. A revoir donc dans d’autres conditions pour confirmer (ou non) cette impression.

Setlist : "An Ominous Recording", "Lingering In An Imprint Haunting", "Haunting Echoes From The Seventeenth Century", "The Funerary Dirge Of A Violinist", "Spectral Infantry Battalions", "Bitte Totet Mich", "The Sighting Is A Portent Of Doom", "Bloodstains On The Captain’s Log".



La salle s’est bien remplie depuis le début de la soirée, place désormais au groupe le plus attendu de ce soir avec SEPTICFLESH, les Italiens de FLESHGOD APOCALYPSE. Après leur dernier passage à Lyon en 2011 au Ninkasi Kao en compagnie de Decapitated, les voilà de retour en co-headlining de SEPTICFLESH cette fois-ci, l’occasion donc de les revoir ici le temps d’un set un peu plus long. Bien sûr, la majeure partie des titres de ce soir est tirée de l’album "Agony". Ainsi on retrouve "The Hypocrisy", "The Egoism", "The Deceit", le très efficace "The Violation", très attendu et apprécié du public, et "The Forsaking", qui clôt le set sur des notes plus mélodiques. Seuls "Requiem In Si Minore" et "In Honour Of Reason" sont tirés du très bon "Oracles". FLESHGOD APOCALYPSE nous offre une prestation quasi parfaite, le son s’est sensiblement amélioré depuis le début de la soirée pour devenir à présent très bon. Francesco Paoli excelle derrière ses fûts, et martèle tel un rouleau compresseur, ça blaste, c‘en est impressionnant de rapidité et d‘efficacité. Le chant clair de Paolo Rossi s’est également largement amélioré depuis leur prestation de 2011 évoquée plus haut, et sonne à présent juste en live, par rapport à ces dernières années. Visuellement parlant, le côté classique de leur musique et l‘esthétisme du groupe est agréable à l‘oeil, un véritable piano ancien est installé sur la gauche dans un coin de la scène, leur tenue de scène en chemise blanche, nœud papillon noir et veste à queue de pie noire se marie très bien au style du groupe, le death brutal et technique des Italiens se mêle parfaitement aux sonorités symphoniques samplées, l’équilibre entre les deux est justement exécuté. Pour moi, FLESHGOD APOCALYPSE est définitivement le meilleur groupe de la soirée avec un quasi sans faute.

Setlist : "Temptation", "The Hypocrisy", "The Egoism", "The Deceit", "Requiem In Si Minore", "The Violation", "In Honour Of Reason", "The Forsaking".



Après une ambiance montant crescendo tout au long de la soirée, le dernier groupe arrive enfin en scène, place à SEPTICFLESH. Les Grecs sont de retour à Lyon deux ans après leur passage au Marché Gare avec Svart Crown en Mai 2011 puis à Saint Etienne en première partie d’Amon Amarth. Le public se montre très réceptif devant le combo grec, qui nous propose un set d’1h15. Un set toutefois un peu trop similaire à celui de 2011, qui présentait alors leur dernier opus "The Great Mass", la majeure partie de la setlist étant orientée sur les albums "The Great Mass" donc, ainsi que "Communion". Les fans de la première heure auraient sûrement apprécié de pouvoir entendre des titres plus anciens, issus de leurs premiers albums en live mais peu importe, l’ambiance est tout de même au rendez vous, un wall of death se formant même en cours de set à la demande de Seth Siro Anton qui tient le micro. Pour le reste, les éclairages et fumigènes nous plongent dans une ambiance envoûtante, une prestation plutôt bonne dont l’ensemble est à la fois technique et efficace, aussi bien à la batterie qu’à la guitare. Les samples orchestraux et du chant clair de Sotiris se mêlent bien aux instruments, formant un ensemble cohérent. Un SEPTICFLESH visiblement ravi d’être ici ce soir, devant un public qu’il qualifie comme étant le meilleur du monde. La soirée s’achève avec pour rappel les titres "Anubis" et l’efficace "Five Pointed Stars".

Setlist : "The Vampire From Nazareth", "Communion", "A Great Mass Of Death", "Virtues Of The Beast", "Unbeliever", "Pyramid God", "Lovecraft’s Death", "Oceans Of Grey", "We, The Gods", "Persepolis".
Rappel : "Anubis", "Five Pointed Stars".

Voilà des soirées comme on en voudrait plus souvent, devant une telle affiche composée de groupes de qualité, et dont la succession de groupes s’enchaîne avec cohérence, les styles de chacun des groupes évoluant dans la même continuité. Le public a également répondu présent, un peu plus de 250 personnes ce soir. Merci à Dreamfactory Music Inc d’avoir organisé cette date et de m’avoir permis de la couvrir, ainsi qu’aux groupes, qui n’ont d’ailleurs pas hésité pour certains d’entre eux, notamment FLESHGOD APOCALYPSE et CARACH ANGREN, à aller en contact avec le public et discuter avec lui au stand merch’ après avoir joué. Une excellente soirée passée en leur compagnie.