La review

SAXON + SKID ROW + HALCYON WAY
La Laiterie - Strasbourg (67)
28/11/2014


Review rédigée par Cédric


C’est fin Novembre, ça caille et ça bouchonne dans Strasbourg parce que le consommateur lambda va voir M Pokora allumer le sapin du marché de Noël… les pauvres s’ils savaient ce qu’ils manquent ! Fort heureusement, après m’être extirpé de ce bordel, j’arrive tout juste pour l’ouverture et la queue devant la Laiterie en dit long ! Ce soir, SAXON et la clique qui va avec est attendu pour chauffer tout ce petit monde. Trente-cinq ans de carrière, ça vaut bien une tournée ! Voyons donc ce que ça va donner...



Premiers en scène, les gars d’HALCYON WAY, un groupe originaire d’Atlanta, me fait immédiatement bonne impression. En effet, tous les spectateurs ne sont pas encore rentrés que ceux présents semblent bien accueillir le groupe. Ceux-ci envoient un heavy / progressif (c’est eux qui le disent) que je qualifierais de “joyeux”, carré et entraînant. Joyeux dans le sens où les compos semblent être taillées pour le live et que le club des cinq enchaîne les pitreries et autres mimiques qui marchent toujours : mitraillage de manche de guitare, crinière étincelante, course d'un bout à l'autre de la scène et autres grimaces pour les photos ! Cependant, ça manquait de futal en cuir pour compléter la panoplie. Une trentaine de minutes de jeu pour une bonne entrée en matière avec en invité sur le dernier titre, Monsieur Paul Quinn, guitariste de SAXON.

Setlist : "Conquer", "On Black Wings", "Web Of Lies", "Hatred Is My Cause", "Save Your Tears", "Desecration Day" (avec Paul Quinn).



Arrivent ensuite les très attendus SKID ROW, très attendus depuis leur précédent passage en ces lieux en Juin. Honneur aux anciens, la formation n’affiche “que” vingt-huit ans au compteur. Certains irréductibles regretteront toujours l’époque Sebastian Bach mais pour ma part, Johnny Solinger n’a pas à craindre l’aura de son prédécesseur. D'entrée de jeu, c'est une pluie de riffs bulldozer qui nous tombe dessus avec "Slave To The Grind" suivi de la ballade "18 And Life" pour calmer un peu les esprits. La salle compte visiblement autant de fans de SKID ROW que de SAXON, voire les deux ! Scéniquement, sous les rides se cachent des gamins concrètement contents d'être là. Ou alors ils font bien semblant mais je ne le crois pas une seconde. Pour le bien de nos oreilles, le son est plutôt bon et les instrument bien en place ! Le show de nos Américains semblera bien court tant le plaisir du groupe est communicatif. N’ayant pas eu l’occasion de les voir en Juin, la faute est réparée !

Setlist : "Slave To The Grind", "Piece Of Me", "Let’s Go", "Big Guns", "18 And Life", "Thick Is The Skin", "Psycho Therapy", "Monkey Business", "We Are The Damned", "Youth Gone Wild".



Si “Son Of A Bitch” n’est pas un nom qui vous vend du rêve, vous conviendrez que le groupe a bien fait de le changer pour “Saxon” en 1979, il y a trente-cinq ans donc. Que dire si ce n'est que les bons groupes c'est comme les bons vins. Ce soir, le cru est exceptionnel, tâchons d’en profiter au mieux.
En grande forme, les Britanniques entrent en scène sur "It's A Long Way To The Top (If You Wanna Rock 'N' Roll)" puis embrayent directement avec "Motorcycle Man" pour ne plus s’arrêter ensuite ! Sans temps morts, les titres s’égrainent pour le plus grand bonheur du public, visiblement de la première heure, trahis par la quantité de touffes grisonnantes dans la fosse. Public fidèle car reprenant aisément les paroles à la demande de Byford qui ne boude pas son plaisir ! Avoir une discographie longue comme le bras n’est pas donné à tout le monde, et celle de SAXON est plutôt bien fournie avec, notamment, une vingtaine d’albums studio ! Ce soir, c’est surtout les premiers qui seront représentés avec pas moins de la moitié des titres venant des cinq premières années du groupe. Le reste de la setlist sera ponctuée ça et là de chansons plus récentes avec tout de même une impasse sur la période 1995-2001.. Côté musiciens, “Nibbs” Carter, fait le spectacle tandis que Scarrat et Quinn s’appliquent à rendre une rythmique et des soli parfaitement interprétés, d’autant plus que le son est plutôt bon ce soir. Seul Glocker est plus discret derrière sa grosse batterie haut perchée. En somme, ce fut une excellente soirée et très très bonne prestation de ces papys du heavy qui nous prouvent une fois de plus qu’il n’y a pas d’âge pour envoyer du lourd !

Setlist : Intro ("It's A Long Way To The Top (If You Wanna Rock 'N' Roll)" - AC/DC), "Motorcycle Man", "Sacrifice", "Power And The Glory", "Solid Ball Of Rock", "Lionheart", "Strong Arm Of The Law", "Dallas 1 PM", "I've Got To Rock (To Stay Alive)", "And The Bands Played On", "Forever Free", "Frozen Rainbow", "Heavy Metal Thunder", "Suzie Hold On", "Battalions Of Steel", "The Eagle Has Landed", "To Hell And Back Again", "747 (Strangers In The Night)", "Crusader", "Princess Of The Night".
Rappel : "Wheels Of Steel", "Denim And Leather", "Ride Like The Wind", "Limelight".

PS : Au moment d’écrire ces lignes, on apprend que le groupe a suspendu sa tournée car Nigel Glocker est souffrant. Nous lui souhaitons un bon rétablissement.



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