La review

SABATON + KORPIKLAANI + TÝR
Le Bikini - Ramonville (31)
11/12/2014


Review rédigée par JU


La fin de l'année arrive comme les concerts metal. Pour ma dernière soirée 2014 de ce style, ça sera au Bikini avec les groupes TÝR, KORPLIKAANI et SABATON. Une belle affiche pour une soirée qui allait devenir plus que grandiose.



Venant des Iles Féroé, le groupe TÝR (prononcez "Tur" en roulant des "R") allait nous servir son heavy metal épique. Ne connaissant le groupe que de nom et quelques bribes par-ci par là de leurs chansons, le groupe nous a offert une prestation de haut niveau avec une ambiance épique inspirée de la mythologie viking et nordique (tiens, il n'y a pas un certain Amon Amarth qui fait ça ?), des riffs et surtout des mélodies pouvant être qualifiées d'hymnes du groupe. En dehors de leur musique à laquelle on accroche avec aisance, on ressent bien plus qu'une joie et un plaisir de jouer avec des musiciens qui savent se manifester sur scène. Le public du Bikini qui a bien rempli la salle ce soir-là ne reste pas indifférent, d'où le ressenti d'une ambiance certaine sur la scène, dans la fosse et sur la mezzanine. TÝR a su chauffer la salle au maximum sans difficulté et a réussi à marquer le début de cette soirée.



Après le côté épique, place au côté folk metal de KORPLIKAANI. Le groupe ne jouant que 45 minutes (un petit peu plus que TÝR), il fallait vraiment que le groupe assure. Déjà, très bon point, c'était l'ambiance sur scène et ça semblait l'être aussi dans le public. Ensuite, comme point vraiment décevant, même si le groupe a joué pas mal de chansons de son dernier album "Manala" : ils ont juste oublié de nous jouer "Beer Beer", "Tequila" ainsi que "Let's Drink", A croire que KORPLIKAANI avait peur de faire de l'ombre à TÝR et SABATON. Je ne sais pas ce qui a été vraiment imposé au groupe mais c'est une grosse déception de mon côté. J'ai même cru me prendre un gros vent dans la gueule quand le groupe a fait style "Merci et au revoir" à la fin du show. Moi qui m'attendais à un rappel, eh bien c'est raté. Après, il ne faut pas oublier que même si c'est un groupe qui peut s'imposer avec aisance comme une tête d'affiche, il s'agissait seulement d'une première partie.



Bon, c'est sûr, quand le visuel sur scène avant le début de SABATON commence à se dévoiler avec une batterie montée sur un char d'assaut, on est persuadé que le groupe n'a rien perdu de son thème principal sur la deuxième guerre mondiale (comme dirait un certain mercenaire dans les films US : "Ça va péter, mon colonel"). Et dès que "Ghost Divison" se met à fanfaronner, c'est dès les premières secondes une symbiose totale entre le groupe et le public. Sur scène, c'est la grosse ambiance qui déboîte tout sur son passage. Tous les membres (surtout Joakim le roi des poseurs) se lâchent mais dans cette force communicative qui montre que le groupe ne fait qu'un. On ressent vraiment une complicité, une force, une amitié entre tous et bien entendu le plaisir de jouer. Heureusement qu'il y a assez de place sur scène pour permettre à tous de pouvoir se déplacer (et courir pour certains). Et juste après, on arrive avec "To Hell And Back" tiré de leur dernier album "Heroes" qui continue à envoyer du lourd. Evidemment, première venue à Toulouse oblige, SABATON est accueilli avec toutes les acclamations possibles, donnant des frissons à Joakim qui montre son avant-bras avec les poils hérissés. Précisant qu'il recherche à chaque date en France un peu de vocabulaire français, il a retenu pour ce soir-là l'expression "chair de poule". Également venant de la part du groupe, plusieurs propositions sympathiques comme par exemple "Gott Mit Uns" en version suédoise ou anglaise. D'ailleurs la version suédoise a été acclamée tellement puissamment que Joakim prit presque peur et nous dit avec humour qu'il nous avait compris. Une autre moment marquant ? Quand un gars du public avec un bonnet de Père Noël fit du bodysurfing ! Chose qui ne pouvait être ratée par Joakim qui offrit à Santa Claus ses lunettes de soleil pour l'effort consenti. Un autre moment marquant, Joakim (quoi, encore lui ?) se procure une guitare, nous joue l'intro de "Beat It" de Michael Jackson et défie son gratteux (qui, évidemment, nous joua une putain de gamme technique) et les quelques secondes de "Master Of Puppets" de Metallica. Un autre moment plein d'humour (oui, il y en avait plein), le bassiste (si je ne me trompe pas) qui rajoute carrément au feutre un morceau sur la playlist. Et pour finir, les chansons que tout le monde connaît : "Primo Victoria" ainsi que "Metal Crüe" pour bien enfoncer le clou.

Setlist  :  Intro "The Final Countdown" (Europe), "The March To War", "Ghost Division", "To Hell And Back", "Carolus Rex", "40:1", "Gott Mit Uns", "The Art Of War", "7734", "Attero Dominatus", "Resist And Bite".
Rappel : "Night Witches", "Primo Victoria", "Metal Crüe", "Dead Soldier's Waltz", "Masters Of The World".

SABATON faisait vraiment partie des groupes que je voulais voir passer à Toulouse cette année. Déjà vu au Sonisphere 2013 où je ne m'attendais pas à un concert aussi phénoménal, le fait de les revoir dans une tournée et une salle plus intimiste comparée à un festival m'a permis de plus qu'apprécier ce groupe qui vraiment ne se prend pas la tête et qui aime communiquer avec son public quel que soit la taille de la salle (voire en petit comité). SABATON, de par sa musique et son charisme, impose vraiment le respect dans le milieu du metal, et même au-delà comparé à certains musiciens qui se la pètent un peu trop notamment en matière de variétoche (des noms ? Allumez juste la télé, vous verrez bien...).