La review

RED MOURNING + GOATLESS WHAAM
Le Biplan - Lille (59)
11/05/2012


Review rédigée par Phenix



Premier groupe de la soirée, GOATLESS WHAAM, qui vient nous livrer un son jazz-hardcore... eh oui c’est possible ! Au départ d’"Irish Trouble" je suis vite conquis par le son des GOATLESS WHAAM, par "son" j’entends leur composition, car le son en lui-même n’est pas super au début mais cette petite maladresse sonore sera vite corrigée. Une introduction à la flûte, tout de suite c’est claire que ça fait drôle pour un groupe hardcore mais clairement le mélange est ici savamment composé et le tout colle parfaitement. Jusque-là, tout va bien en dehors du lumières très difficiles à gérer pour shooter "tranquillement". Certains morceaux comme "Poltergeist" me marqueront plus par la forte présence cuivrée de Paul au chant également sur scène : la touche de saxophone vient vraiment donner un grand plus à leur set. Cependant au fil des morceaux, le tout s’essouffle légèrement, peut-être est-ce la durée du set de quasiment une heure qui fait que je me lasse légèrement de la musique des GOATLESS WHAAM. "Memento Mori" viendra relever la balance en fin de set, avec une efficacité certaine, une bonne patate sur scène et qui clairement sort des sentiers battus par rapport au morceau précédent semblant un peu trop répétitif à mon goût. Sur un set moins long, j’aurais sûrement eu un avis plus positif sur GOATLESS WHAAM, qui restera quand même un groupe à voir en live, histoire de ne pas mourir con.

Setlist : "Irish Trouble", "The World’s End", "Poltergeist", "Beyond The Cult", "I Should Burn The Past", "Symetry Sucks", "Memento Mori", "Leashed", "New One", "Step By Step", "Half Conscience", "Replaced Blood".



Place aux RED MOURNING, les Parisiens ont déjà une bonne petite réputation sur la scène metal et ce soir ils ne feront que prouver à nouveau leur savoir-faire sur scène. Nous voilà avec un set de dix morceaux, et pas des moindres ! Les hostilités commenceront sur "Land Of No Light", et RED MOURNING agira comme une grande vague interminable en pleine tronche. Hoog au chant est toujours aussi bon et ravageur. Un chant assez particulier mais tellement bien porté sur scène par l’énergie apportée qu’on en est très vite séduit. Romaric et Sébastien, respectivement à la guitare et la basse, nous balancent leurs riffs à tout-va manquant hélas de punch sur scène, ceci s’expliquant par la taille de la scène ne prêtant pas à l’expression musicale qui leur est si forte (de ce que j’ai pu constater à d’autres concerts de RED MOURNING). "Come To Bury", "Pregnant With Promise", "On This Earth", voilà un très joli triptyque dans la setlist qui ne fera que décupler l’impact des RED MOURNING sur un public étonnement moins présent que sur GOATLESS WHAAM... le concert ayant commencé à 22h00 cela pourrait s’expliquer par des soucis de transport en commun pour certains. RED MOURNING n’en démordra pas et se donnera de plus en plus au fil des morceaux, avant de finir son set sur "Splintered Bone" et "Faulkner’s Past", histoire de finir en beauté et de montrer avant de partir que RED MOURNING en live te met une belle et grosse claque tant par leur musique, leur contact avec le public que par leur professionnalisme sur scène. RED MOURNING est venu, et à leur grande habitude, ils auront marqué beaucoup d’esprit. Voilà un groupe qui monte et, s’il continue dans cette voie, montera très haut j’en suis certain.

Setlist : "Land Of No Light", "The Exit", "One Step Away", "Come To Bury", "Pregnant With Promise", "On This Earth", "Rolling Thunder", "Before The Censors", "Splintered Bone", "Faulkner’s Past".

Deux groupes ce soir, quasiment deux heures de set, et une très bonne soirée. Encore merci et bravo aux GOATLESS WHAAM et RED MOURNING, à Guillaume au son et light ainsi qu’à toute l’équipe du Biplan, à Alix pour m’avoir donné une accréditation pour couvrir l’évènement et un très gros merci au frangin Cédric Cambien sans qui je n’aurais pu prêter mon baffle guitare en urgence aux RED MOURNING afin qu’ils puissent jouer ce soir.