La review

RED FANG + KUNZ + BOAR
Le Grillen - Colmar (68)
03/08/2014


Review rédigée par Z4ck


Une soirée riche en gros son puisque c’est dans le cadre du Rock Your Summer 2014 que le Grillen de Colmar accueillait les Américains de RED FANG qu’on ne présente plus. Pour les avoir vus il y a deux ans dans cette même salle, je savais que ce live serait prometteur. L’affiche annonçait deux groupes en ouverture, les Strasbourgeois de BOAR et KUNZ venu de Suisse. L’ordre de passage fut perturbé en dernière minute, KUNZ était censé ouvrir la soirée mais l’orga en a décidé autrement.



C’est donc à 20h30 que BOAR monte sur scène. BOAR, c’est un jeune groupe strasbourgeois formé en 2012 par plusieurs musiciens provenant de divers projets aux univers différents. On retrouve au chant Z de Housebound, aux guitares Myess et Dimitri respectivement de S-Core et V.D.B.S, à la batterie Matthieu Barthélemy Lienhard (ex-S-Core) et à la basse M.Allard de Theme Of Laura. Mêlant gros riffs heavy avec un soupçon de stoner, le tout accompagné d’un chant gras et saturé, BOAR nous présente un set bien ficelé et énergique devant un public plutôt réceptif. La plupart des titres joués ce soir tout droit issus de leur EP sorti en 2013 auront su être efficaces et à la hauteur des attentes.



Une très courte pose le temps d’une clope et un rafraîchissement (la soirée annonçait beaucoup de sueur), le changement de plateau fut rapide puisque les premières notes de KUNZ se faisaient déjà entendre. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre étant donné que je n’avais pas fait de recherches en amont sur cette formation, mais ma surprise fut de taille à mon retour devant la scène. Alors en fait KUNZ, c’est la section rythmique du collectif "The Ocean" avec Louis Jucker (basse / guitare baryton / chant) et Luc Hess (batterie), investie dans de nombreux projets heavy. Donc, au final, deux musiciens sur scène, une batterie déjantée suivie d’une basse hyper saturée, une formule bien en place qui personnellement m’a complétement séduit. Le set commence tranquillement sur un style noise rock pas désagréable aux oreilles, le chant tantôt clair tantôt criard se colle bien au genre mais laissant tout même plus de place au côté instrumental dont on se souviendra quand même le plus. Techniquement, vers la moitié du set, le niveau monte d’un cran, les deux acolytes dégagent une telle énergie à couper le souffle qu’on reste ébahi devant un batteur au jeu précis mais puissant à la fois, on ne saurait même plus dire si les compos sont écrites de la sorte ou bien si le duo s’autorise une grosse partie d’improvisation. Surprise en fin de set puisque nous avons eu la chance d’avoir un aperçu du projet dit "Red Kunz", en effet Aaron Beam rejoint les Suisses sur scène muni de sa basse afin de terminer sur deux compos bien pêchues. Voilà, le ton est donné et la salle se remplit de plus belle se préparant au raz-de-marée qui ne tardera pas à rappliquer.



Il est temps de laisser la place à RED FANG, les Américains ne se font pas désirer, installant eux-mêmes leur matos. Pas le temps pour une clope, la salle est blindée et les premières notes de "Hank Is Dead" résonnent, autant dire qu’ils commencent fort avec ce titre tant apprécié issu de leur premier opus "Murder The Mountain" puis poursuivent sur deux morceaux de leurs dernier bébé "Whales And Leeches" dont la puissante "DOEN", le public est au taquet, ça pogote dans tous les sens et faire des photos devient un vrai gros défi. Autant dire que les mecs sur scène maîtrisent leur musique, l’énergie est bien présente, c’est carré, précis, ça envoie du bois et tout ça avec le sourire et la bonne humeur. Les morceaux s’enchaînent, puisant surtout dans leurs deux derniers albums pour finir en beauté avec "Wires" que j’attendais de pied ferme. La salle réclame un rappel et l’obtiendra avec deux morceaux supplémentaires dont "Prehistoric Dog" qui bouclera la soirée avec succès.

Setlist : "Hank Is Dead", "Voices Of The Dead", "DOEN", "Throw Up", "No Hope", "Number Thirteen", "Dirt Wizard", "Sharks", "1516", "Into The Eye", "Malverde", "Crows In Swine", " Blood Like Cream", "Wires".
Rappel : "Good To Die", "Prehistoric Dog".

Pour conclure, deux premières parties intéressantes certes d’un genre différent mais au potentiel bien accru qui en ouverture auront su chauffer le Grillen comme il se doit. Pour la tête d’affiche de la soirée, ce fut également une réussite, certains préféraient la prestation d’il y a deux ans, d’autres comme moi ont pris une baffe monumentale face à une telle maîtrise musicale et scénique. Bref, chacun y aura trouvé son compte…