La review

RAISMES FEST
Gotthard + Backtrack Lane + The Quireboys + Wizzö + Bonafide + Toys In The Forest
+ Pat O'May + 58 Shots + The Vintage Caravan + One Eye Dollar + Nitrogods + Mr.X
+ King Of The North + Black Juju Inc + Deadline
Château De La Princesse d'Arenberg - Raismes (59)
12/09/2015


Review rédigée par Antoine et Diana


La très belle météo d'hier n'aura été que de courte durée, aujourd'hui c'est plutôt en mode pluie fine incessante que l'on assiste à cette deuxième et dernière journée de festivités ! Mais on ne va pas se laisser faire par quelques gouttes ! Je crois que le report pourra aussi bien servir aux absents qu'aux personnes (un certain nombre) qui sont restées plantées devant la scène principale sans faire le déplacement jusqu'à la scène découverte, c'est dommage parce qu'il y avait de quoi se faire plaisir !



C'est par un bon hard rock que nous commençons la journée, même si ce groupe se nomme DEADLINE, c'est bien lui qui nous accueille ! Et la pluie arrive elle aussi à peu près en même temps, belle synchro ! La grande scène a l'air de bien leur plaire et ils l'exploitent bien, bien que l'horaire ne soit pas le meilleur pour eux (mais il fallait bien un premier à passer !), le public a répondu présent pour écouter du son à l'heure où certains mangent tranquillement. On est remercié de notre présence par un hard rock qui nous ressort quelques clichés mais qui le fait bien !



BLACK JUJU INC, voilà un autre groupe qui sait de quoi il parle, et là c'est un poil décalé du reste de l'affiche mais ce n'est pas pour nous déplaire. Le ton est bien plus glauque et crade mais c'est pas dégueu, loin de là ! Le ton est bien différent mais l'énergie, le sourire et le talent sont bien là eux aussi pour un groupe dont le chanteur tient bien la scène avec une certaine aisance. Le son est bien plus metal que ce que l'on aura entendu jusqu'à présent et c'est bon d'entendre un peu de musique plus "sombre" pour trancher avec le reste. C'est aussi un groupe que j'aimerais bien revoir, l'atmosphère qui s'en dégage est intéressante !



Voilà KING OF THE NORTH, un sacré groupe de rock australien, histoire de ne pas changer la formule gagnante ! Là où on peut se dire qu'ils sont vraiment forts, c'est qu'ils s'affranchissent de bassiste pour former un duo qui pourtant ne manque pas de punch ! Une guitare qui, pour le coup, est plus lourde que ce à quoi on est habitués mais qui ne perd pas son côté incisif pour autant. C'est à la fois pêchu, entraînant, bluesy, un brin stoner aussi, tu mélanges tout ça et tu obtiens un groupe qui renvoie une image forte, je crois que tout le monde est unanime là-dessus, s'il y a bien eu une découverte sur ce festival, c'est eux ! Ils ont en plus le dialogue facile avec le public, voyant qu'ils ne sont clairement pas le groupe le plus connu de l'affiche ils en profitent pour déclarer une petite phrase sympathique : "The next time we'll play here, you gonna say WHOOO !". On n'y manquera pas ! Même s'ils ne nous ont pas apporté le soleil australien, ils nous auront bien réchauffés en une heure de temps ! A revoir bien plus d'une fois !



Voilà une autre bonne découverte avec MR.X, à les voir débarquer on aurait pu s'attendre à un groupe tout gentil mais c'est un peu comme les Belges de Triggerfinger, quand tu les vois tu ne te doutes de rien (enfin ça dépend des costumes qu'ils portent) et pourtant ils envoient la sauce ! C'est carré, efficace, en alliant le rock et un peu de blues dans les mélodies. Le seul reproche que j'aurais à faire, c'est une voix un peu limite dans les aigus mais pour le reste il n'y a rien à en redire. Idem pour la prestation scénique, ça a beau être la petite scène, elle est loin d'être trop grande pour eux ! A suivre...



Là, c'est clairement un autre domaine auquel on touche ! NITROGODS ressemble comme deux gouttes d'eau à la bande à Lemmy et nous distille un heavy qui fait plus que du bien par là où il passe et ne s'en cache pas : "We are Nitrogods and we play like Motörhead !", voilà, les bases sont posées. Les ressemblances sont troublantes avec leurs mentors mais ils proposent pourtant un show qui leur est propre, un peu barré et complètement bon ! Ils tentent de se détacher de Motörhead, même si on y pense sans l'ombre d'une hésitation ! Le morceau "Lipstick Stars" à propos des groupes qui jouent en playback sur scène me fait bien marrer. Avec eux, on a aussi un côté un poil dansant, ça swingue avec le bassiste Henny Wolter ! Il ne manque d'ailleurs pas de brandir une Guinness posée sur le pied de son micro via un petit support adapté pour l'occasion : la classe ! Pour le côté fun, en fin de set, c'est le batteur Klaus qui viendra sur le devant de la scène avec pour kit de batterie une simple bouteille de bière, on nous demande de l'applaudir chaleureusement, on a droit à un "It sounds like Germany !" et ça repart de plus belle ! Et puis, parce qu'on n'est pas les seuls à nous en prendre une, "Klaus can also be an asshole" ! En voilà un très bon moment de passé !



Changement d'ambiance encore car là, ONE EYE DOLLAR, formation régionale, nous renvoie à la Nouvelle Orléans avec un son gras, lourd et incisif. On ne s'y trompe pas avec le t-shirt Down et une reprise finale de "Bury Me In Smoke". Ils ne font peut-être pas dans la plus grande originalité mais en tous cas c'est du très bon, ça décape la scène en l'arrosant un peu de Jack Daniel's. Le groupe se donne à fond et ça se ressent bien, en voilà qui ont marqué des points !



Voilà encore un groupe islandais qui va faire du bruit ! THE VINTAGE CARAVAN ! C trio ne manque pas d'énergie ni de talent avec un hard rock teinté lui aussi d'un son très 70's un peu psyché mais bien brut de décoffrage pour autant. C'est apparemment leur premier fest français ! Ils envoient la purée, ça je peux vous l'assurer ! Le bassiste est une pile électrique ! Ce groupe à l'état brut nous plonge dans une autre époque avec un talent qui n'est pas passé dans l'oreille d'un sourd. Ils bénéficient d'un très bon son sur cette grande scène. Avec leurs mélodies variées et leur attitude sur scène, ilsr fédèrent un public large. Voilà un groupe qui nous propose un set haut en couleur et qui fait mouche. A suivre impérativement !



58 SHOTS, ce groupe de Belfort ne manque pas non plus de nous faire passer du bon temps avec son classic hard rock qui aura permis au groupe de jouer auprès de grands noms du genre. A l'annonce du prochain morceau, il en profite pour glisser une petite vanne : "Tom c'est pour toi ! Cette chanson parle de transsexuel", sachant que ce Tom s'occupe de leur son. Bref, un rock classique mais efficace et bien interprété ! Ils ont également dédié un morceau à Johnny Winter pour qui ils ont ouvert. Une bonne demi-heure de passée avec ce groupe.



Et voilà l'artiste que j'attendais de voir aujourd'hui avec beaucoup d'impatience ! C'est Pat O'May, ce guitariste breton de son état qui ne cesse de nous bombarder de riffs imparables. Il nous fait voyager en terres celtes, notamment l'Irlande, avec le regretté Gary Moore, "Over The Hills" et "Whiskey In The Jar" qui sera un excellent final ! Tout au long du set, il ne manque pas de blaguer, comme sur une de ses nombreuses collaborations avec Alan Stivell : "Sur le prochain morceau on a la chance d'avoir M. Alan Stivell ! Mais là, il est dans l'ordinateur, on lance ça tout de suite". Malheureusement, ça ne passe pas super bien dans le mix, dommage... Sa maîtrise de la six cordes n'est plus à prouver et il nous joue des titres en toute simplicité avec ses musiciens (très bons eux aussi), de plus il ne se prend pas la tête et reste un gars simple sur scène. Les ambiances celtiques sont bien présentes, ça va du rock au hard rock. Un excellent moment, clairement !



TOYS IN THE FOREST, c'est un groupe de la région qui joue un mélange de blues et hard rock et à son son, on reconnaît des influences de AC/DC, ou encore Led Zep. Leur musique est efficace avec des riffs tranchants et des rythmes entraînants. Le groupe a l'expérience de la scène et sa prestation est bien maîtrisée. Pour les amateurs du genre, un groupe très sympa en live, efficace et très rock'n'roll !



BONAFIDE, en voilà un autre groupe bien couillu ! Les reprises au vol du médiator vont bon train avec le bassiste. Ils nous en mettent plein la vue et on ne va pas s'en plaindre ! Un son qui déboîte, et une prestation qui en aura réveillé plus d'un à l'occasion du dernier album en date : "Denim Devils" ! Le public est bien présent en tous cas. Ça rocke sévère avec ces Suédois ! Encore une grosse claque, notamment avec un chanteur / guitariste qui fête son anniversaire de la plus belle des manières, sur scène, et aussi dans la fosse car il vient jouer dans le public le temps d'un morceau. Il a aussi du coffre parce qu'une fois revenu sur scène, même sans micro, à une quinzaine de mètres de la scène et avec des bouchons d'oreilles, on l'entendait chanter ! Et puis cerise sur le gâteau, c'est Spike du groupe THE QUIREBOYS (qui jouera par la suite) qui vient lui pour sa chanson d'anniversaire avant de jouer un "vrai" morceau avec eux.



Voilà un groupe qui ne se démonte pas car le public ne s'est que très peu déplacé pour venir le voir, pourtant leur rock méritait le coup d'oeil. WIZZÖ est un groupe qui mérite d'être vu ne serait-ce que pour ce rock brut et efficace et cette bonne humeur sur scène ! D'ailleurs, Jim (au chant) ne va pas hésiter à donner de sa personne et ira se mêler au public pour le faire applaudir, bouger et chanter avec lui. Un groupe avec une énergie débordante qui sait ne pas se laisser démonter par un public un peu passif et qui donnera le sourire à tous ceux qui assistent à leur prestation. Un groupe à suivre de très près !



C'est vrai que les similitudes avec les Guns sont nombreuses mais à la différence des Ricains, THE QUIREBOYS ont la classe et ils assurent encore ! Heureusement que le chanteur Spike tient la baraque sur scène parce que les autres musiciens ne sont pas très actifs comparés à lui. Il est de toute façon l'élément central du groupe avec ses capacités de frontman qui ne sont plus à démontrer ! C'est donc un rock chaud et puissant qu'ils nous offrent, un peu crade sur les bords et qui est extrêmement plaisant. On nous balance tous ces titres qui font la réputation du groupe, avec en prime les jetés de pied de micro. Tout est mis sens dessus dessous, ce groupe mérite les honneurs ! En prime, un cadeau d'anniversaire pas si dégueu pour le chanteur de BONAFIDE puisqu'il fera un titre sur scène avec eux ! Deux ans de mariage entre le guitariste et le clavieriste ? Je ne sais pas si beaucoup de monde a compris cette blague de Spike, en tous cas ça avait l'air de le faire marrer, j'avoue ne pas trop avoir écouté ce qu'il racontait mais ça n'avait pas l'air très net... La bonne humeur règne sur scène, ça, c'est clair, ce n'est plus à prouver non plus. Bref, j'aurai enfin vu ce combo anglais !



Cette fois-ci, c'est un groupe de la région parisienne, BACKTRACK LANE, qui clôt le festival sur la deuxième scène. Le groupe nous offre une musique très énergique avec des rythmes entraînants et des riffs tranchants. Ils ont une très bonne présence sur scène et au vu de leur prestation toute en puissance, on n'est pas étonné de savoir qu'ils ont fait la première partie de Black Star Riders. Un groupe étonnant et même s'il est encore assez jeune, le show est d'une grande qualité et n'a rien a envier aux autres ! Une très belle découverte !



Place maintenant à la tête d'affiche de la soirée, les Suisses de GOTTHARD avec leur hard rock classique et sans artifices ! Le public est venu en nombre voir le groupe qui nous présente en live son nouveau chanteur, Nic Maeder (remplaçant de Steve Lee, décédé en 2010 à la suite d'un accident de la route). La tâche n'est pas simple mais Nic se montre très à l'aise sur scène, il est très charismatique et semble très bien intégré au groupe. De son côté, Leo Leoni, à la guitare et membre fondateur du groupe, nous offre des riffs accrocheurs et tout comme le reste du groupe (Marc Lynn à la basse, Hena Habegger à la batterie, Freddy Scherer à la guitare), l'entente est parfaite, le groupe s'amuse, prend du plaisir à jouer et le public le ressent. Leur show est bien pensé et les titres alternent entre puissance et quelque ballades savamment intégrées dans le set qui vont permettre au public de se reposer pour reprendre de plus belle avec des morceaux pleins d'énergie. Les fans sont aux anges et chantent en choeur les refrains. Le rappel arrive avec "Quinn The Eskimo ( The Mighty Quinn)" et "Anytime, Anywhere", les fans sont invités à monter sur scène pour venir chanter avec le groupe, cette invitation permet de finir le show en beauté avec un public déchaîné qui saute, chante, crie à se casser la voix sur scène et dans la fosse ! Un très bon cru que cette édition 2015 du festival !