La review

PSYKUP + DWAIL + NO WAKE
Salle Du Rio - Montauban (82)
30/04/2009


Review rédigée par Marion


C’est à Montauban, à ¾ d’heure de route (sous la pluie) de Toulouse qu’a lieu l’avant dernier concert de PSYKUP avec Milka, dans la salle du Rio, ni trop petite, ni trop grande, et assez agréable. Pour l’occasion, c’est DWAIL, qui sont du coin, qui jouent juste avant les autruches Toulousaines, tandis que le concert débute avec NO WAKE.



Vers 21h, NO WAKE monte sur scène, sous les cris de leurs potes et les regards des autres spectateurs, pas aussi nombreux en ce début de concert que l’on aurait pu l’espérer. Pourtant, la salle se remplit au fur et à mesure que les compos s’enchaînent. Alors que l’on anticipe le son, il ne me parait pas utile de mettre les bouchons, puisque NO WAKE, c’est du rock / metal qui fait plus dans la mélodie que dans le bourrin. Quelle méprise ! Un seul accord, d’une puissance surprenante, me fait vite changer d’avis. On met les bouchons, la musique déchire. C’est "Inside" qui est jouée au tout début, et qui malheureusement n’est pas accompagnée par Sally au violon, comme c’était le cas quelques mois plus tôt pour la date de NO WAKE au Saint des Seins. Qu’importe, c’est quand même très sympa comme ça. La chanteuse débarque sur scène pour rejoindre les autres sur "Down" en criant les paroles, ce qui n’est pas pour déplaire au public. Le set dure environ 30 minutes, pendant lesquelles seront jouées les 5 chansons de leur démo, ainsi que "Doll" et "Addict". Le nouveau bassiste, Guillaume, est tout aussi efficace que les autres musiciens, et tous se déchaînent sur leurs compos. Ils prennent plaisir à jouer, et ça se voit. La diversité des chansons est agréable : des passages calmes en voix clair succèdent à des riffs plus brutaux sur lesquels Elsa, la chanteuse, pose du chant saturé. Seul bémol : je trouve assez dommage qu’il y’ait tant de reverbe sur la voix, qui du coup manque un peu de naturel. C’est donc un très bon set qu’effectue NO WAKE, devant un public qui a visiblement apprécié.



Un peu avant 22h, DWAIL installe son matos sur cette scène où ils étaient déjà montés quelques années plus tôt. Comme le groupe est déjà assez connu du public du Sud-Ouest, celui-ci est bien chaud pour accueillir le quintette. C’est par les samples de l’intro - comme sur la démo - qu’ils commencent, pour enchainer sur la plus toute jeune (mais toujours aussi efficace) "The Doll". Comme à son habitude, et grâce aux nombreuses dates effectuées depuis 4/5 ans, DWAIL fait preuve d’un professionnalisme à en faire pâlir plus d’un. Pas une note à côté, le set est connu sur le bout des doigts, si bien que les musiciens peuvent se permettre de bouger autant qu’ils le souhaitent. Les riffs monstrueux s’enchainent, comme sur "Bad Trip", qui fait pogoter aussi bien que danser. Les anciennes compos ("Death Row") et les nouvelles ("Existence", "Smoke And Steel") se suivent pour former un set percutant d’une cinquantaine de minutes. Yannick, le chanteur qui a intégré le groupe il y a seulement quelques mois, est encore plus à l’aise sur scène que la dernière fois où j’ai vu DWAIL jouer, et le jeu scénique du groupe est excellent. Seul regret pendant la performance : lorsque le chanteur passe en clair, on ne l’entend que très peu… voire pas du tout. Mais le son dans son ensemble est assez correct, et les compos sont excellentes.



Une musique de Dalilda retentit : original, en plein concert de metal ! Et oui, c’est déjanté…c’est du PSYKUP ! Y’en a même qui dansent une valse, en attendant l’arrivée des musiciens, qui se fera sur "Your Vision". Les pogos qui jusqu’ici étaient assez sporadiques et pas bien violents prennent plus d’ampleur, mais ça reste bon enfant. J’aurai un peu de mal à retranscrire l’ordre des chansons dans le set, mais en gros, on a eu droit à un bon mix des albums : "Libido" suivi de "Colour Me Blood Red" , l’excellente "Love Is Dead", sur laquelle tout le monde chante, mais aussi "Birdy", ou encore… "L’Autruche", hilarante, complètement folle et mythique. Le public est chaud, même si une bonne partie préfère apprécier le son un peu plus loin, à l’abris des mouvements de foule. C’est la première fois que je vois ça sur du PSYKUP, et c’est bien agréable de pouvoir écouter et voir d’assez près le groupe sans se retrouver avec des bleus partout (comme lors de leurs concerts Toulousains). Milka, le chanteur qui porte pour l’occasion un t-shirt Shrek, semble encore plus déchaîné que ses musiciens, tout comme l’est le public, conscient que c’est une des dernières dates avec ce line-up. Pour le rappel très applaudi, ils jouent "Be Tray" et "Do It Yourself", dernières chansons accompagnées d’un jeu de scène délirant, comme pendant tout le set. Voilà donc un très bon concert, mené par ces groupes locaux qui savent faire vivre la scène metal de la région !