A l’heure où Metallica “enflammait” la scène du Stade de France devant des dizaines de milliers de spectateurs en goguette, le centre d’animation Vercingétorix (Paris 14) accueillait un trio de groupes axés brutal death pour une soirée 666% gratuite, dans une ambiance conviviale malgré la faible affluence. La soirée fut initiée par un blind-test riche en blast, avec un pack de kro’ à gagner, belle initiative malgré la récompense pas spécialement motivante.

ASKARIS, tout droit venus d’Amiens, entamèrent dignement la soirée, avec un death metal carré, précis et bien inspiré sur fond de boîte à rythmes. Les suivants, KARAS, ont fait mouche grâce à leur bonne énergie communicative, leur style de jeu très personnel et recherché, chose que l’on apprécie toujours même quand on n’est pas au milieu de cinq cents sauvages en train de pogoter et suer comme un boeuf.

Entrèrent en scène les Parisiens de PSYCHOBOLIA, parmi lesquels Ginger, la nouvelle vocaliste, n’a pas hésité à servir l’apéro-whisky à une poignée de groupies barbues. Outre les talents de barmaid de cette jolie brune, ce serait faire preuve de mauvaise foi de ne pas estimer sa présence sur scène et son aisance à retaper de sa voix d’outre-tombe les morceaux cultes de la formation, notamment "Cold Rotten Shreds", "Severe Headfuck", et "Androgynous", soutenue par le jeu déchaîné du drummer ainsi que par des séries de riffs bien affûtés.

Pour conclure cet événement, ceux qui y ont participé seront d’accord avec moi sur le fait que si les ingénieurs du son étaient mieux habitués à ce type de musique, ils auraient fait leur possible pour rendre le show plus saisissant musicalement parlant, et il n’aurait pas été question de batterie quasiment inaudible, mais on leur pardonne ce léger inconvénient, car j’ai personnellement apprécié les prestations de chacun des trois groupes, et leur initiative de s’être produits à l’occasion d’un concert gratuit dans une salle un peu isolée par rapport aux complexes les plus réputés pour accueillir la plupart des groupes de metal. Je salue également le pied-de-nez (volontaire ou pas) à cette machine à fric qu’est Metallica en jouant à cette date précise. Mais cela reste un avis personnel, bien entendu.