La review

POWERWOLF + BATTLE BEAST + SERENITY
Le Bikini - Ramonville (31)
06/04/2016


Review rédigée par JU


Quand le power heavy metal débarque à Toulouse, on peut dire que c'est à la fois du sérieux et du très lourd. Mon dernier concert de ce style dans la ville rose étant celui de Sabaton (et quel concert !), et je peux dire que la seconde manche fut tout aussi efficace. Au programme, les Allemands de SERENITY, les Finlandais de BATTLE BEAST et pour finir, les Allemands de POWERWOLF. Autant vous dire que ce soir-là, il y avait de quoi mettre l'ambiance dans un Bikini bien rempli.



On commence avec SERENITY qui nous présente son dernier album "Codex Atlanticus". Pour les décrire, je risque de faire un live report qui pourrait ressembler à tous les autres de groupes de power metal existants (je ne me limite pas qu'à Toulouse). SERENITY, ce sont des compositions propres avec des riffs qui savent mettre l'ambiance. Le chanteur n'oublie surtout pas de faire ses poses (ça n'est pour une certaine marque de cosmétique capillaire vu la ressemblance avec le chanteur de Primal Fear, les biceps en moins). Les quelques mots en français font toujours plaisir entre les chansons à la place de l'anglais (ou sinon ils proposaient de parler en allemand mais là, je pense qu'il y aurait eu plus de réfractaires). Par rapport au show de 5-6 chansons, SERENITY est un bon groupe de première partie qui a su mettre l'ambiance. Et musicalement, rien de vraiment transcendant, on reste dans la lignée des Stratovarius, HammerFall, Firewind... Pour résumer, je ne suis pas emballé au point de me procurer l'album. Cependant, SERENITY fait bien partie des groupes de power metal avec lesquels on prend plus de plaisir à les voir en live plutôt qu'à les écouter chez soi.

Setlist : "Follow Me", "Sprouts Of Terror", "Legacy Of Tudors", "Velatum", "Spirit In The Flesh".



On passe aux Finlandais de BATTLE BEAST. Si ma mémoire est bonne, c'est la première fois que j'assiste à un concert de power heavy metal avec un chant lead féminin. Et elle est vraiment plus que leader, la miss Noora Louhimo ! Avec son look digne de Mad Max Fury Road, celle-ci a le charisme nécessaire pour défendre le dernier album "Unholy Savior" sorti en 2015. Lorque j'ai écouté l'album quelques jours avant le concert, c'était quand même une bonne surprise. Imaginez un groupe de metal né en 2008 qui utilise les effets électroniques des années 80, le tout vraiment bien produit avec des compositions bien taillées. Mais en live, le groupe se défend avec des attitudes typiques power metal (le plus marrant étant quand le gratteux a fait son solo et que tout le monde se mettait en retrait). Musicalement, ça joue comme il faut, c'est propre, c'est carré et l'on prend plaisir à suivre le show. De "Let It Roar" à "Touch In The Night" en passant par "Black Ninja", le public semblait connaître une bonne partie du répertoire, n'hésitant pas à scander régulièrement le nom du groupe. BATTLE BEAST fait partie de ces groupes qui ont leur propre style avec (oui, je le répète) un leader féminin charismatique assurant un chant aussi bien doux qu'agressif. Au final, un très bon groupe à revoir avec grand plaisir.

Setlist : "Let It Roar", "I Want The World… And Everything In It", "Out On The Streets", "Touch In The Night", "Fight, Kill, Die", "Black Ninja", "Iron Hand", "Enter The Metal World", "Out Of Control".



Changement de décor pour la tête d'affiche. Pour le final de cette soirée, les Allemands de POWERWOLF ont intérêt à bien assurer vu les prestations de bonne qualité de SERENITY et BATTLE BEAST. Malgré ça, je ne m'en fais pas trop. Entre leur excellent album "Blessed And Possessed" et tous les retours positifs de leurs concerts précédents, je ne vois pas pourquoi POWERWOLF ne serait pas capable d'assurer ce soir. Pour la petite anecdote, certaines de mes connaissances qui ont découvert le groupe au Hellfest pensaient, en les voyant monter sur scène, que c'était un groupe de black metal. Eh bien perdu, comme quoi la maquillage n'est pas réservé à une certaine catégorie de metal. Et si l'on en revenait au show ? Je vais peut-être un peu me répéter comme pour les autres groupes en disant que les Allemands se sont défoulés bien sur scène, le mode "Je fais la pose" étant également présent. Mais le gros plus étant le charisme d'Attila Dorn au chant, on sentait son bonheur d'être sur scène et de communiquer avec le public toulousain. Sans oublier ses quelques pointes d'humour et une bonne connaissance en français. Mention spéciale au claviériste Falk Maria Schlegel qui est venu régulièrement accompagner Attila durant sa prestation au niveau des gestuelles théatrales (et en plus, il avait deux claviers rien que pour lui de chaque côté de la batterie, le veinard). Concernant les titres, pas de grande surprise si je vous cite "We Drink Your Blood", "Army Of The Night", "Blessed And Possessed", "Armata Strigoi", "We Are The Wild"... Dans l'ensemble, on peut dire qu'en live Powerwolf est un mélange de Sabaton pour le charisme et d'HammerFall pour les refrains accrocheurs. Ce live de POWERWOLF fait partie des meilleurs auxquels j'ai pu assister et qui me donnent envie de les revoir. Maintenant, l'ultime question que m'a fait remarquer mon collègue Fabien : "Mais où est donc leur bassiste ?".

Setlist : "Blessed & Possessed", "Coleus Sanctus", "Amen & Attack", "Sacred & Wild", "Army Of The Night", "Resurrection By Erection", "Armata Strigoi", "Dead Boys Don't Cry", "Let There Be Night", "Werewolves Of Armenia", "Saturday Satan", "In The Name Of God (Deus Vult)", "We Drink Your Blood", "Lupus Dei".
Rappel : "Sanctified With Dynamite", "Kreuzfeuer", "All We Need Is Blood".