Mercredi 10 Novembre, L'Open Fest de Vitrolles était donc programmé en pleine semaine, mais heureusement le 11 Novembre est un jour férié... Les Sudistes n'avaient alors aucune excuse de rater ce festival, une nouvelle fois organisé par le Collectif Hybride, surtout avec une telle affiche. C'est d'ailleurs en nombre que s'est déplacé le public et c'est tant mieux. De toutes façons, il y en avait pour tous les goûts !

Arrivant sur les lieux vers 18h, je constate une foule déjà nombreuse et compacte qui attend sur le parking de la salle des fêtes de Vitrolles. Le temps de prendre ma place et me voilà rapidement à l'intérieur, la salle est loin d'être pleine, les gens faisant toujours la queue dehors. Malgré cela, les organisateurs ont un planning à respecter et le concert commence alors que la foule arrive par petits flots.

C'est MINDLAG PROJECT qui a l'honneur d'ouvrir les hostilités. C'est aussi l'occasion pour les Vitrollais de jouer le jour même de la sortie de leur second maxi "Skylla". Le groupe des frères Martinez jouera donc quatre des sept morceaux du maxi en question. "Guerilla" et "Du Pain et Des Jeux" retiendront principalement mon attention, deux purs morceaux de thrash-hardcore comme sait si bien le faire MINDLAG PROJECT. Le public, majoritairement des environs, connait presque tous les morceaux par coeur et s'en donne à coeur joie dans le pit. Les compos sont bien carrées et envoient du bois, bien aidées par Christian Carvin, aux manettes ce soir-là. Malheureusement, le groupe doit déjà quitter la scène pour laisser la place aux suivants. Une bonne entrée en matière !

Les Lyonnais de COUNTERFEIT arrivent dans une salle maintenant quasiment pleine. Ne connaisant que très peu ce groupe, ce sera donc une découverte pour moi. Nous avons donc affaire à un metal-rock bien fichu entre Tool et Deftones, les compos sont de qualité et le chanteur a plutôt une bonne voix pour le style. Leur jeu de scène est cependant assez statique et le public reste assez calme, privilégiant l'écoute au défoulement. Tout le monde attend donc patiemment la suite.

C'est au tour de NONE SHALL BE SAVED et changement radical d'ambiance. Les karatékas prennent place devant et dès les premiers riffs, rentrent en action. En quelques minutes, le groupe Marseillais est arrivé à foutre un beau bordel. Il faut dire que leur hardcore est une invitation au pit et que leur chanteur, Obispo, sait mettre le feu. Je ne présente plus son jeu de scène, Mike Muir a du souci à se faire. NSBS jouera quelques morceaux de son maxi "Knowledge Is The Key..." mais aussi quelques uns de son album qui sortira l'année prochaine. Le groupe joue pour la première fois à Vitrolles et sera ravi de l'accueil du public. D'ailleurs il ne voit même plus le temps passer, il nous annonce qu'il reste trois morceaux alors que l'organisation le contraint à n'en jouer plus qu'un. Tant pis, NSBS aura mis une bonne claque et pourra être satisfait de sa prestation !

KLONE prend le relais. Les Poitevins sortent la grosse artillerie, un gros metal bien gras à la Meshuggah avec des petites touches à la Machine Head. Leur bassiste est assez impressionnant, il se premettra de nombreux slaps, apportant une vraie touche originale aux morceaux. Le groupe a aussi un flûtiste ! En tous cas il y a bien un membre dans le fond jouant de la flûte mais bizarrement, personne dans la salle n'entendra quoique ce soit ressemblant à de la flûte. KLONE jouera essentiellement des morceaux de son nouveau maxi mais également des classiques de son album "Duplicate". Une prestation solide et une bonne découverte pour beaucoup.

INDUST entre en scène et se présente de suite comme "In-Dust de Tou-Lon" avec un accent bien Sudiste. Il s'agit d'un groupe de hardcore Toulonnais (vous l'aurez compris) que je connais finalement assez peu mais qui ne me laissera pas un très grand souvenir. Vêtus un peu à la manière de L'Esprit Du Clan (bandanas etc...), INDUST joue essentiellement un hardcore old-school fait de morceaux courts et rapides mais ne met pas véritablement le feu à la salle. Il faudra attendre la reprise de Slayer, "Raining Blood", pour voir la foule s'embraser dès les premiers riffs, que toute la planète metal connaît ! C'est d'ailleurs le seul titre que je retiendrai de leur set.

Première grosse tête d'affiche de la soirée à faire son apparition, ETHS. Les ayant déjà vus trois semaines auparavant au Sriracha Tour à Montpellier, je n'attendais pas grand chose de ce set. C'est quand même avec plaisir que j'ai assisté à leur prestation. Les tubes comme "Samantha" et le nouveau "Détruis-Moi" font toujours leur effet auprès du public. Tout comme à Montpellier, je remarque pas mal de petites groupies de Candice et cela me fait sourire. Candice, dont le jeu de scène ne semble pas beaucoup varier concerts après concerts, tout comme l'ensemble du groupe d'ailleurs. Ca en devient quelques peu lassant pour les gens comme moi qui les voit plusieurs fois par an. On ne décèle aucune originalité et bien au contraite toujours les mêmes gimmicks. Pourtant un concert se doit d'être unique... En tous cas les fans ne se seront pas déplacés pour rien et auront vu leur Candice préférée.

C'est plein de préjugés en tête que je vois arriver AQME. Je m'attends en effet au pire. La salle, elle, est bondée comme je ne l'ai jamais vue, il doit facilement y avoir quelques 1500 personnes, dont une grande partie de jeunots massés devant la scène. Les premiers morceaux passent et je ne reste pas indifférent. AQME fait preuve d'un professionnalisme certain et est ravi de jouer (ça se voit !) devant un public acquis à leur cause, scandant des "AqME ! AqME !" entre chaque titre. Personnellement, je ne suis pas et je ne serai toujours pas fan de leur son après cette prestation mais je dois reconnaître que, du moins ce soir-là, AQME n'a pas fait semblant de jouer et s'est donné à fond, à l'image de son batteur qui terminera à lui tout seul le set du groupe avec un solo de batterie assez impressionnant durant quelques longues minutes, ce qui lui vaudra des applaudissements nourris.

Il est minuit, même un peu plus, quand X-VISION arrive tout en noir. Les plus jeunes ont quitté la salle et il ne reste donc que quelques centaines de personnes. La prestation des Lorrains est suffisamment de qualité pour maintenir tout ce beau monde éveillé. Leur néo-metal brutal rappellant fortement Slipknot est superbement exécuté et les nappes electro en fond me rappellent quelque peu celles de Dagoba. Le groupe est là pour jouer les morceaux de son album "Time Of The New Slavery" et les voyant pour la toute première fois, j'apprécie leur set et leur jeu de scène. Sur un titre dédié aux artistes pré-fabriqués, les X-VISION se permettront une petite chorégraphie qui fera sourire pas mal de monde... un pas en avant, un pas en arrière, un 360°, un pas à gauche, un pas à droite. Bref, le groupe quitte la scène et j'attends de le revoir avec plaisir une prochaine fois.

La salle se vide inéxorablement alors qu'un dernier groupe est annoncé. La fatigue prend le dessus, il faut dire qu'il est près d'une heure du matin et que la plupart sont là depuis 18h30. Dur dur... C'est alors que le second groupe Lyonnais et dernier groupe du soir commence à jouer, il s'agit de STEREOTYPICAL WORKING CLASS. Je les avais déjà vus une fois en Avignon et j'en avais gardé un bon souvenir. Toujours fidèle à son rock-metal, le groupe essaie de faire bouger les derniers warriors dans la salle mais que c'est dur ! En tous cas les Lyonnais seront très pros et joueront les morceaux qu'ils devaient jouer. Mention spéciale au chanteur qui a une formidable voix claire à la Incubus.

Voilà, c'est la fin et c'est l'heure de rentrer à la maison. Le temps de dire aurevoir à quelques personnes et je ne m'attarde pas, le sommeil se faisant de plus en plus pesant, mais il reste encore une petite heure de route, courage ! Heureusement, "Skylla" de MINDLAG PROJECT me tiendra éveillé jusqu'à bon port.

Merci et bravo aux organisateurs et aux groupes pour cette excellente soirée, je ne suis absolument pas déçu d'être venu et j'en garderai de bons souvenirs. Un petit salut aux personnes rencontrées furtivement ou plus longuement : Mika (Customcore), Julien (MINDLAG PROJECT), Franky (Dagoba), Pierre (X-VISION), Yuyulogy et Headone (Eulogy).