OMNIUM GATHERUM + WOLFHEART + NOTHGARD
Le Petit Bain - Paris
19/11/2018
Review rédigée par Matthieu
Ah le Petit Bain… Ce qui est drôle avec cette salle, c’est que depuis que je vis en région
parisienne, j’y passe quasiment tous les mois ! Et cette fois, le vent glacial nous a apporté
un plateau de death mélodique démentiel, avec NOTHGARD, WOLFHEART et OMNIUM GATHERUM ! L’orga est parfaitement à l’heure, ce qui nous laisse le temps de savourer une
bière avant le début du show.
C’est alors que l’introduction démarre calmement, permettant à NOTHGARD de monter sur
scène sous les acclamations. Skaahl (guitare) et Nico Kolja (basse) se placent de chaque
côté de la scène pour permettre à Dom R. Crey (guitare/chant) de s’installer au milieu et de
lancer le coup d’envoi du concert. Et, chose assez impressionnante pour une première
partie, le son est vraiment bon, mettant à la fois en valeur les harmoniques des guitaristes,
mais aussi les frappes de Felix Indra (batterie) sans jamais oublier le chant. Attirant tous les
regards en jouant, le chanteur s’exclame finalement "Hello Paris ! I want to see you moving in
front of me !" avant de débuter le morceau suivant, qui lancera la fosse. Très communicatif, il
n’hésitera pas à solliciter le public entre deux hurlements soutenue par la rythmique du
groupe. "Thanks France, you are doing great, merci !" lance Dom R. Crey à une foule encore
un peu parsemée mais motivée. "It’s the last one, but I have to ask you... are you having
fun ?". Et la fosse lui répond comme d’un seul homme avant de se lancer elle-même dans un
circle pit au début du dernier morceau, puis d’applaudir chaleureusement les musiciens.
Setlist : "Voyage To Decay", "Malady X", "Age Of Pandora", "Epitaph", "In Blood Remained",
"Guardians Of Sanity", "The Sinner's Sake", "Fall Of An Empire".
La scène est rapidement changée, et les dernières balances promettent un son dantesque
pour WOLFHEART. Les lumières s’éteignent, la fosse se tient prête à réagir alors que les
musiciens entrent en scène. Joonas Kauppinen (batterie) tend son poing en s’installant à
son poste, alors que Lauri Silvonen (basse / choeurs) harangue déjà les premiers rangs.
Juho Räihä (guitare) semble un peu plus timide, mais c’est l’arrivée de Tuomas
Saukkonen (chant / guitare) qui fera hurler la foule. Les premiers riffs retentissent, mettent
l’assemblée en transe, puis explosent finalement avec un son effectivement parfait, tout
comme les hurlements de l’imposant frontman. Les spectateurs contemplent le spectacle,
mais c’est "Aeon Of Cold" qui lancera réellement le show avec une fosse motivée au possible
par les riffs que tous ont reconnu. Si Tuomas reste silencieux entre les titres, cela ne
l’empêche pas de sourire en jouant, alors que Lauri et Juho headbanguent en rythme. Le
bassiste lève parfois son instrument devant une fosse remuante, alors que le guitariste place
un pied sur son retour pour jouer ses parties lead, alors que les flashs lumineux les mettent
tous en valeur. "Alright !" commence Lauri , "I bet that you can do better than this on the next
one !". Il n’en fallait pas plus pour relancer la machine déjà bien huilée, et enchaîner sur
"Strength And Valor", sur laquelle je dois lutter pour prendre des photos correctes. Mais le titre
que tout le monde attend et qui va terminer d’asseoir la réputation du groupe sur scène,
c’est la divine "Zero Gravity". Un savant mélange de mélodies enchanteresses et de violence
pure et dure, avec quelques choeurs sur le refrain… Clairement, WOLFHEART est un groupe
taillé pour la scène. Le set continue, rythmé par les blasts furieux du batteur sur une setlist
qui aura malheureusement mis de côté "Tyhjyys", le troisième album des Finlandais, mais qui
me convient tout à fait, en tant que fan incontesté du groupe. "Thank you Paris, you've been
amazing, unfortunately it’s our second last song ! We want to meet each of you at the merch !
"The Hunt" !" lance Lauri en haranguant la fosse avant de lancer l’un des grands classiques
du groupe. Le public est déjà un peu plus discipliné, et respecte les passages planants sans
mosher bêtement, et le groupe annonce son dernier titre avant de nous promettre de revenir
cet été. Pour ce dernier morceau, Tuomas s’approche du premiers rang et la formation est
acclamée comme il se doit.
Setlist : "Everlasting Fall", "Aeon Of Cold", "Strength And Valor", "Zero Gravity", "The Saw", "The
Hunt", "Breakwater".
Un changement un peu plus long s’opère pour l’installation d’OMNIUM GATHERUM, mais les
spectateurs sont patients. Finalement, le sample introductif démarre, et les musiciens
entrent un à un sur la scène. A l’arrière, Tuomo Latvala (batterie) et Aapo Koivisto
(claviers) prennent position derrière leur instrument pendant que Markus Vanhala (guitare),
Erkki Silvennoinen (basse) et Joonas Koto (guitare) reprennent les riffs de l’instrumentale
"The Burning", non sans quelques petites fautes sur la partie lead.
Après ce passage très
calme, Jukka Pelkonen (chant) saute littéralement sur scène pour entamer "Gods Go First",
donnant un son nettement plus martial au concert. Jouant toujours autant avec le public, il
motive instantanément la fosse, qui moshe avec tout autant d’entrain que précédemment.
Très charismatique, le bassiste joue très souvent avec un pied sur le retour et sa basse
posée dessus pendant que les guitaristes headbanguent en suivant la rythmique et que
Jukka n’harangue la fosse, attrapant quelques mains au passage. Après deux titres plus
anciens, le chanteur s’exclame "You want to hear another one from "The Burning Cold" ?
Make some noise !", ce qui fera bien évidemment hurler la foule qui lui mange déjà dans la
main. De son côté, Markus continue de se placer sur le devant de la scène avec ces petites
fautes caractéristiques qui font le charme (ou le regret) du live, mais on lui pardonne, car le
groupe entier est motivé, et leur engouement est communicatif. "Merci beaucoup !" lance le
chanteur. "You guys are so fucking cool ! I'm not complaining, but come closer ! We will play a
slower song !". Et c’est étrangement sur ce titre très mélodique que le premier slammeur sera
porté jusqu’à la scène, pendant que les guitaristes jouent entre eux. Jukka en profitera pour
le récupérer et headbanguer avec lui avant de le renvoyer. Dès lors, le groupe sera
régulièrement envahi par un voir deux slammeurs par titre, certains sautillant alors à leur
arrivée ou repartant instantanément. "Did you guys like Nothgard ? Did you guys like
Wolfheart ? Are you ready for some heavy stuff ?" nous demande le frontman après un "Over
The Battlefield" surpuissant mais au clavier malheureusement sous-mixé. "Here is from the
"Beyond" album !" poursuit-il. Joonas profitera de ce titre pour nous gratifier de sa voix claire
qui accompagne parfaitement la rythmique. Après quelques minutes d’un death mélodique
puissant et prenant, le chanteur déclare "I wanna thank you because this show has been the
number one show for us ! We got a couple of more songs, this one is called "Skyline" !". Le
débarquement de slammeurs est d’ailleurs plus important sur cette rythmique syncopée qui
m’a toujours évoqué l’un des pionniers du death mélodique suédois, et le groupe part
finalement de scène après un solo assez approximatif, probablement dû à la fatigue. Le
groupe revient alors après un sample pour "Luoto" et "New Dynamic", séparés par un
retentissant "Merci beaucoup France !". Le concert s’achève alors dans la chaleur et les
poignées de mains des musiciens.
Setlist : "The Burning", "Gods Go First", "Ego", "Frontiers", "Be The Sky", "Refining Fire", "Deep
Cold", "The Sonic Sign", "Over The Battlefield", "The Unknowing", The Fearless Entity", "Nail",
"Skyline".
Rappel : "Luoto", "New Dynamic".
Au stand de merchandising, nous retrouvons les deux premiers groupes, heureux de
discuter avec les fans, et signant des autographes. Il est encore assez tôt, et le Petit Bain se
vide progressivement, avec l’inexorable exode vers les RER et autres métros. Si NOTHGARD
m’a autant séduit que sur album, WOLFHEART a confirmé la place qu’il occupait déjà dans le
haut de mon classement personnel. Mais à ma grande surprise, les nouveaux titres
d’OMNIUM GATHERUM passent très bien en live, et le show était meilleur que le précédent,
vu l’an dernier à la même époque. Encore une fois, merci à l’organisation de nous avoir
rapporté des contrées les plus froides d’Europe ce plateau exceptionnel !