La review

OBSCURA + GOROD + SPAWN OF POSSESSION
Le Glazart - Paris
29/03/2012


Review rédigée par Delph
Photos prises par Liza Andrée


L’information a effectivement bien circulé cette fois : le Glazart est une véritable fournaise et bénéficie d’une affluence bien grasse de metalheads venus profiter d’une belle soirée printanière placée sous le signe du death technique, organisée avec amour par Garmonbozia, avec Exivious (dont je ne parlerai pas, n’ayant pas pu voir leur set, désolée les mecs !), les Suédois de SPAWN OF POSSESSION, GOROD et les Allemands d’OBSCURA en tête d’affiche.

En ce qui concerne SPAWN OF POSSESSION, je m’attendais à une énorme mandale, étant une fervente adepte du jeu de basse de Erlend Caspersen, entre autres. Mais un son beaucoup trop dégoulinant par rapport à la technique et à la nuance du jeu assuré par ces messieurs a fait que leur set ne fut qu’une demi-mandale, hélas. Abstraction faite de cet inconvénient, les Suédois ont présenté un set très efficace qui a entraîné le public dès son commencement, avec comme fer de lance les meilleurs morceaux de "Noctambulant" (dont "Dead And Grotesque") et une partie de leur nouvel opus, "Incurso".

Au tour de GOROD à présent, dont le vocaliste nous gratifia précédemment d’un duo très couillu avec celui de S.O.P sur la petite scène. Les Bordelais nous gratifient d’un show démesurément technique, d’une vitalité fabuleuse, le faciès fendu d’un sourire en tranche de pastèque très communicatif ; leur maestria est d’autant plus effarante que tout nous paraît d’une simplicité enfantine si on se focalise sur leur air placide et détendu ; Pendant ce temps, ça se met des gnons dans la fosse, et ce groupe,dont les influences sont assez éloignées de mon domaine de prédilection, m’a bluffé en live (si d’ailleurs Julien, le vocaliste, passe par ici, je veux bien l’adresse de son tatoueur) ; les blast beats tentaculaires, les transmutations rythmiques, les soli de guitare / basse débridés, le timbre agressif et inhumain du vocaliste, ils ont tout bon.



Place à OBSCURA : les Bavarois nous accordent un set principalement à cheval entre "Cosmogenesis" et "Omnivium", les longues plages mélodiques alternent avec les prouesses du combo basse / batterie, les riffs magistraux proposés par une paire de guitaristes virtuoses, Christian Muenzner et Steffen Kummerer, et la voix gutturale et furibarde de ce dernier. "The Anticosmic Overload", "Universe Momentum", "Noospheres", "Cosmogenesis", "Ocean Gateways"… Tout est exécuté à la perfection, dans la fluidité et la précision, et après moult rappels de la part d’un public en liesse, les voilà qui rappliquent, encore tout juteux, pour nous offrir une belle et émouvante reprise de "Flesh And The Power It Holds" (Death). Bilan : une sévère tatane du début jusqu’à la fin. Je pense que les reliques qu’a laissées ce concert auraient fait le bonheur d’un perruquier.

Photos tirées de : www.immortaliza.brulant.net