La review

NOISE DREAMER ZONE
Rise Of The Northstar + Celeste + General Lee + Widespread Disease + Colossus + A Failing Devotion
Le Môle 1 / Fructôse - Dunkerque (59)
15/05/2015


Review rédigée par Martin "Toxic"


Le Noise Dreamer Zone ! Voilà un festival que j'attendais depuis quelques temps, avec une affiche dont les groupes locaux m'attiraient plus que les têtes d'affiche je dois bien l'avouer, mais ce sera sans bouder ce plaisir que j'irai voir ce que donne CELESTE et RISE OF THE NORTHSTAR en fin de soirée. Un peu de retard à l'entrée (environ 15 minutes) mais rien de dramatique, on arrive et on prend place pour l'entrée en matière avec A FAILING DEVOTION.



Groupe que j'apprécie notamment pour son intégrité musicale et l'énergie des compositions. Ouvrir n'est jamais tâche aisée et ce soir ce sera à eux d'essuyer les plâtres. A peine deux mois séparent la dernière fois où j'ai pu voir une de leurs prestations, donc pas vraiment de changement quant au plaisir de les voir sur scène. Plaisir un peu gâché tout de même par un son brouillon où la basse était presque inaudible et avec quelques larsens à cause du micro et une audience pas très réceptive également, malgré les invitations de Max, le frontman, communiquant à plusieurs reprises. Dommage ! Le show est de qualité, les musiciens renvoient une énergie à travers leurs chansons autant que sur scène, mais il faut bien un groupe qui se colle à la mise en bouche. Cela dit les lights promettent d'être très bonnes ce soir, l'absence de front light n'étant pas un véritable problème, un régal pour les photos !

Setlist : "One Way to Survive", "Devotion", "Summer's Gone", "Shameless", "Interlude", "Mass Mental Disorder", "The Fallen", "No Regrets", "Opium".

En attendant le changement de plateau, on sort et on fait le tour de la salle ! Plusieurs stands d'exposants sont présents ce soir, entre autres de la sérigraphie avec deux visages qui ne me sont pas inconnus (salut les copains de Relief !) ou encore le stand de nourriture vegan, en passant par l'exposition photo du 'sieur François et le stand de bijoux fantaiy bien sympa, on a également le droit à un stand bien garni de Sea Sheperd présent ce soir-là. Un stand prévention aurait du être présent aussi ce soir-là mais visiblement absent, l'orga s'est quand même débrouillée pour récupérer des bouchons d'oreilles à droite, à gauche (au top pour mes petites oreilles fragiles !). Un camion pizzeria est également présent, ce qui est vraiment sympa aussi et permet de manger sur place, en plus on a le temps d'en profiter pour se poser et manger entre chaque changement de plateau, ce qui est plutôt pas mal, c'est même pas mal du tout !



Bon, visiblement le changement de plateau s'est opéré, on va pouvoir passer à COLOSSUS. Grosse impatience de les revoir sur scène, puisque ne les ayant pas vus depuis le Metal à la Campagne donc (Septembre, ça fait loin tout de même...). Et ça tape dur dès le départ, la couleur est annoncée avec "The Combustion Point" où le duo Fab' / Jojo fait toujours grosse impression sur scène. Malgré un départ calamiteux à cause du son (problème qui a fini par s'arranger vers le milieu de set), le combo reste fidèle à lui-même pour ce qui est d'envoyer méchamment sur scène, et fera bouger les premiers mosheurs de la soirée. Mention spéciale à l'outro de "Seize My Final Breath" qui rajoute un je-ne-sais-quoi à la compo de quelque chose d'épique et à Jordan pour être descendu dans le pit pour réveiller certains mosheurs de la soirée... La magie des lives ! Oh ! Et comme d'habitude et à l'image de leurs prédecesseurs, la communication reste de mise et les remerciements se font naturellement.

Setlist : "The Combustion Point", "Evilution Failure", "Endless Torments", "Uninvited Guest", "Worst Clone Award", "The Path Of Retaliation", "We Are The Ones Called Devils", "The Beyond Chronicles", "Seize My Final Breath".



"Bah alors Martin, t'as pas vu le cracheur de feu dehors !?". Merde... Bon, dommage, je prends l'air quand même cinq minutes avant de me préparer pour WIDESPREAD DISEASE qui remplace au pied levé les Walking Dead Orchestra suite à des soucis avec le chant. Arrivant de Paris avec un deathcore certes, pas piqué des hannetons mais foutrement efficace en studio, j'avais hâte de voir ce que donnait le combo sur scène. Et je n'ai pas été déçu. Certes le groupe commencera devant un public parsemé, mais la salle finira par se re-remplir au bout de la deuxième chanson (à partir de ce groupe, il y avait bien une centaine voire cent cinquante personnes dans la salle) et les mosheurs s'en donnent à coeur joie dans le pit. Excellente surprise que je recommande, car en plus d'envoyer des parpaings dans la gueule puissance mille, le groupe remplace avec à peine deux jours de préparation celui qui était prévu à la base. Et mention spéciale au smile du bassiste sur toute la longueur du set, tu vends du rêve !

Setlist : "Walk", "The Wrench", "Borderline City", "Delivery", "The End", "Widow".



GENERAL LEE ! Tiens, un autre nom que je n'avais pas vu depuis le Metal à la Campagne avec les Colosses ! Et pour moi LE concert de la soirée, avec un son qui se maintient, des supers lights et un groupe à l'énergie HORS-NORME. Oui, c'est en majuscules parce que c'est juste la folie, Arnaud, le frontman, a sûrement passé plus de temps dans la fosse que sur scène, et ses acolytes aux guitares et à la basse c'était quasiment la même chose à peu de choses près ; entre voltige de guitare autour de soi, balade dans le circle pit en plein milieu d'un riff et autre pratique sportive avec un instrument, il y en avait pour tous les goûts. Autant dire qu'avec un set aussi boosté, le public l'était aussi. On notera aussi l'apparation de nouveaux titres dans la setlist pour l'album dont la sortie est prévue pour bientôt, donc si vous aviez encore des doutes, n'hésitez plus !

Setlist : "Medusa Howls With Wolves", "The Witching Hour", "The End Of Bravery", "The Beast Inside", "Fuel Injected", "Suicide Machine", "Aaron Kosminski", "Satanico Pandemonium", "Black Samurai", "Hellbound On VHS", "The Nameless Six".



On quitte le rooster de Nao Noïse (exception faite de WIDESPREAD DISEASE mais vous l'avez compris) pour passer à l'une des deux têtes d'affiche de ce soir : CELESTE. Assez rare dans le Nord, c'est donc avec plaisir que l'on se perdra dans leur univers sombre et glacial, tantôt rempli de passages mélancoliques et sombres, tantôt puissant, tenant aux tripes et bestial. Pour ceux qui connaissent, je me permets juste de dire que les photographier était, ce soir, au-delà de mes forces... Mais deux photos sont passées tout de même ! Je suis comblé. Sinon blague à part, on rentre dans le monde de CELESTE avec plus ou moins de facilité, tout dépend si on aime voyager à travers des routes tortueuses et pleines de tristesse. Petit bémol, l'usage massif de fumée aura eu raison de l'alarme, mais ça n'a pas l'air d'avoir était si dérangeant puisqu'on s'en est rendu compte vers la fin du set que si on était devant la scène.



La salle sera remplit entièrement quand déboule la bande de Vithia : RISE OF THE NORTHSTAR. Pour ceux qui n'ont pas forcément la référence, le nom du groupe s'inspire du titre homonyme américain du manga Ken le Survivant, mais je vais éviter de vous faire un cours là-dessus, Internet et les grands frères qui ont vécu les années 90 vous y aideront. Avec un backdrop à la police très "Pimp My Ride" et au décor bien typé manga de baston à la Katsuo ou légèrement GTO, on retrouve également le merch à cette image ou encore même des ouvrages japonais. Bon sinon, ça donne quoi ? Même si j'avoue être un fan inconditionnel des bandes dessinées du pays du Soleil Levant, RISE OF THE NORTHSTAR, ça ne passe pas. On se retrouve avec un remix de Biohazard / Body Count avec des parties clairement typées scène hardcore fin 80's ou encore une intro qui, très franchement, a tendance à me rappeler celle d'un groupe de thrash de la Bay Area. Bref, les chroniqueurs qui s'intéressent à la scène hardcore des 80's savent de quoi je parle. Niveau originalité musicale, hormis quelques plans intéressants, ça sent le vieux réchauffé / pompé. Je ne retiendrai qu'une ambiance bouillonante qui montre que le public est surtout venu pour se défouler sur la tête d'affiche, une imagerie manga bien réalisée et des costumes style collégiens gangsta de la rue me faisant penser au Bahut des Tordus (animé ultra-culte, allez le voir si vous pouvez).

Setlist : "What The Fuck", "Welcame", "Bosozoku", "Bejita's Revenge", "Sound Of Wolves", "Authentic", "Again And Again", "Protect Ya Chest", "Demonstrating My Saiya Style", "Samuraï Spirit", "Simon Sayes" (Pharoahe Monch cover).

Alors que retenir de cette deuxième édition du festival qui avait accueilli No Return ou Netfastcore entre autres l'année dernière ? C'est que son développement ne s'est clairement pas fait dans la demi-mesure, et c'est un véritable petit village qui est mis en place. L'accueil comme la sortie se font dans le sourire et la bonne humeur, avec une sécurité présente et sympa mais qui fait son job (des visages pas inconnus puisque ce sont les mêmes gars des 4Ecluses que j'ai croisés ce soir-là). Les stands étaient vraiment sympa, que ce soit ceux de nourriture, les stands de merch ou autre, on a le choix de faire ce que l'on veut mais surtout on a le temps, et ça, c'est quelque chose qui fait souvent défaut dans certains festivals. Un festival et une initiative très encourageants pour l'avenir, on a déjà hâte de connaître l'affiche du troisième Noise Dreamer Zone !

Les + :
- L'orga au top et à l'écoute de tous
- La variété des stands
- On a le temps
- Argument qui rejoint l'orga, mais la communication avant / pendant le festival est au top également
- Les groupes au top de leur forme
- Catherine Deneuve aux abonnées absentes
- Lights au top (CELESTE étant un cas à part pour cause de leur mise en scène, mais on ne peut pas les blamer pour ça)

Les - :
- Un public un peu mou qui se réveille vers la fin de la soirée seulement
- Son moyen en début de soirée, qui se rectifie assez vite
- Stand prévention absent, avec un tir rectifié par l'orga pour récupérer des bouchons d'oreilles à droite à gauche
- L'alarme pendant le set de CELESTE si tu étais comme moi plus proche des stands que de la scène
- On veut déjà y retourner...