La review

NILE + EX DEO + SVART CROWN + PESTIFER
Le Divan Du Monde - Paris
17/09/2013


Review rédigée par Byclown


Le lundi c’est permis, c’est bien connu, surtout lorsqu’il s’agit d’une soirée totalement dédiée au death bien énervé à Paris ! En témoigne la fort belle affiche de ce soir au Divan du Monde : NILE et leur death ultra technique qui sent bon le sarcophage, EX DEO, le side project du chanteur de Kataklysm et leur univers hérité de la XIIIème Légion, les Français de SVART CROWN qui n’en finissent plus de faire parler d’eux et enfin les Belges de PESTIFER. Vous l’aurez compris, ce soir c’est le moment de faire le plein de death pour le reste de la semaine (voire du mois vu l’état de mes oreilles en sortant !).



Malgré un retard colossal lors de l’ouverture des portes, la salle se remplit tranquillement pour les Belges de PESTIFER qui délivrent un death efficace quoique sans grande originalité si ce n’est une basse extrêmement présente ! Curieusement, et c’est tant mieux, le bassiste est entendu sur tous les morceaux, ce qui est plutôt rare dans ce style musical où le brave fait surtout office de headbanger… On aura même le droit, sur le dernier morceau, à un petit solo de basse pas dégueulasse du tout ! Sur scène, ça remue pas mal, plus que dans la fosse en tout cas (malheureusement) mais je constate que, perdu au milieu de cette masse grouillante de cheveux, se cache un second guitariste au charisme inexistant. Souffrant déjà de ne pas être aussi en cheveux que ses copains, le brave ne prend guère la peine de headbanguer ou d’inciter la foule à se bouger de quelque manière que ce soit. Plutôt dommage à mon sens car le set est carré et le son est bon (et on adore l’accent belge !).

Setlist : "Exild To The Abyss", "Witness Of The Loss", "Sleppless Century", "Tree Of Thorns", "Contagious", "Positronic Symphony", "Abominations".



Après un changement de plateau express, place à nos chers compatriotes de SVART CROWN qui enchaînent les dates ! Apres les avoir vus au Hellfest et au Motocultor cette année, c’est donc à la maison que je retrouve le sympathique quatuor pour un set qui s’annonce extrêmement rodé ! Et effectivement, que le numéro a été répété maintes et maintes fois  et que le résultat est à la hauteur ! Sur ce cet set ultra efficace et sobre (on est loin du visuel chargé de EX DEO par exemple), axé sur la présentation de leur dernier album sorti cette année, les SVART CROWN s’en donnent à cœur joie malgré le temps qui file trop vite, surement dû à l’ouverture tardive des portes pour laquelle je n’ai pas eu d’explications. Deux petits bémols venus entacher le show : un petit souci de guitare en début de set vite rattrapé par un technicien rapide comme l’éclair et des aigus parfois trop stridents.



Changement de décor, c’est le cas de le dire, avec les Canadiens de EX DEO, side project de Mauricio, le chanteur de Kataklysm (qui sort un nouvel album à la fin Octobre d’ailleurs). Là le thème est plutôt romain, il faut le dire, et la part belle est faite au décorum sur scène avec de grandes tentures de la XIIIème Légion dont le combo se fait fort de nous narrer les exploits. Vraisemblablement le groupe jouit d’une certaine côte de popularité dans le public à en voir l’accueil d’une part et, d’autre part, les nombreux t-shirts à l’effigie du quintette. Comme prévu, arrivée sur scène des musiciens en tenue de gladiateurs / centurions (pas très clair tout ça), tout de protections de cuir vêtus. Et c’est parti pour un set ultra carré au niveau du jeu et du jeu de scène surtout ! Je dis "surtout" de manière peu objective car, n’ayant pas spécialement apprécié la musique de ce groupe (que je ne connaissais pas avant ce soir), je me suis concentré sur le jeu de scène et l’ambiance romaine insufflée par les (trop) nombreux plugs présents dans les chansons. Un bon moment tout de même, accompagné d’un pit enragé et beaucoup d’amitié franco -canadienne partagée entre les morceaux (on aime aussi l’accent canadien !!).



NILE, enfin ! On les aura attendus sous la pluie et le froid, avec un retard d’ouverture des portes conséquent mais ils sont enfin là. Pas de chichis, pas de décorum ni de camouflage, leur seul présence, leur charisme, suffit à déchaîner la foule  ! La bonne humeur est clairement au rendez-vous sur scène avec, avant même la première note, une petite séance photo improvisée par le guitariste qui garde chaque soir de concert en mémoire sur sa carte SD d’appareil photo. J’ai eu l’occasion, durant le set d’EX DEO, de voir ce même guitariste en grande discussion avec un fan, n’étant pas avare de mots, de sourires et de bourrades dans le dos. C’est dire si ces gars ne se prennent pas pour des stars malgré la notoriété qu’ils ont dans ce milieu. La musique d’intro s’achève, les brutes rentrent sur scène sous les cris de la foule, et là, énorme baffe : le combo joue directement "Sacrifice Unto Sebek", rien que ça, avec un son énorme et pas du tout brouillon ! Tout le monde comprend alors qu’on va se prendre 1 heure de gifles non-stop. Les titres s’enchaînent dans un set list comprenant les hits ainsi que certains titres du dernier (excellent) album. L’un des orgas de la soirée est obligé de monter sur scène pour repousser les apprentis slammeurs, jugés trop dangereux à cause du lourd pedalboard des musiciens (et de l’écran de PC, on n’arrête pas le progrès !). Le guitariste ne manquera d’ailleurs pas de saluer le travail de Fred, le fameux orga, sous les rires d’une foule complice. Un set parfait de bout en bout, sur tous les points de vue, confirmant, s’il était encore nécessaire, la suprématie de ce groupe, au panthéon des groupes de death technique aux cotés de Dying Fetus.

Setilst : "Sacrifice Unto Sebek", "Defiling The Gates Of Ishtar", "Kafir!", "Hittite Dung Incantation", "Enduring The Eternal Molestation Of Flame", "Inevitable Degradation Of Flesh", "Supreme Humanism Of Megalomania", "Blessed Dead", "Howling Of The Jinn", "Ithyphallic", "Sarcophagus", "Lashed To The Slave Stick", "Unas Slayer Of The Gods", "Black Seeds Of Vengeance".

Photos tirées de : www.byclown.com