La review

NIGHTWISH + ARCH ENEMY + AMORPHIS
Le Zénith - Toulouse
26/11/2015


Review rédigée par JU et Françoise
Photos prises par Hellbereth


Le 26 Novembre 2015, l'équipe NIGHTWISH était de retour pour un concert au Zenith de Toulouse. Il a fallu attendre presque huit années pour que Tuomas et ses compères reviennent nous rendre visite dans la ville rose. Mais c'était cette fois-ci avec l'arrivée de Floor Jansen qui, contrairement au groupe, a foulé plus d'une fois les planches de la scène toulousaine à l'époque After Forever. Je me souviens même que lors de leur premier concert au Zénith, j'y étais plus allé pour le groupe Pain (qui n'avait joué que 20 minutes à ma grande tristesse). Et pour cette date, j'étais plus que motivé pour revoir avant tout ARCH ENEMY qui m'avait mis une bonne claque lors de sa venue précédente à Toulouse au Bikini.



Mais avant de rentrer dans les détails, on va parler du tout premier groupe qui a enflammé le Zénith. Il s'agit du groupe AMORPHIS qui était là pour défendre son nouvel album "Under The Red Cloud". Et pour la petite anecdote, il est rare d'avoir les groupes de première partie nommés sur l'affiche. Il s'agit en général du groupe "Guest". Mais quand c'est la famille Nuclear Blast, on est sûr que la promotion sera bien faite pour tout le monde. Pour en revenir à AMORPHIS, c'est la deuxième fois que je les revoie (la dernière datait de quelques années au Phare à Tournefeuille). Leur prestation est toujours aussi propre avec des musiciens qui se donnent toujours autant et qui sont vraiment ultra carrés. Même si je ne connais pas les chansons du dernier album, AMORPHIS a le pouvoir de nous faire rentrer dans son ambiance. Les mélodies claquent toujours autant et le tout sous un son hyper propre, sans compter les musiciens qui prennent un réel plaisir à jouer sur scène. Le chant de Tomi Joutsen alterne toujours avec brio le clair et rauque, il n'a vraiment pas perdu la forme à ce niveau-là. Et heureusement qu'ils ont joué la piste qui m'a fait découvrir le groupe, maintenant incourtounable, "Silver Bride", de l'album "Skyforger". Sinon, je tapais le scandale ! Plus sérieusement, AMORPHIS a su apporter tous les ingrédients pour que le public présent au Zénith passe un bon moment ce soir-là. La promotion d'"Under The Red Cloud" a été réussie. (JU)



Ensuite, on continue dans le metal mélodique, cette fois-ci plus rentre-dedans mais avec un niveau technique digne des frères Amott. Eh oui, même s'il n'en reste qu'un au niveau du line-up, j'ai gardé cette habitude de le dire. Attention, j'ai beaucoup de respect pour le nouveau gratteux, Jeff Loomis, mais quand je pense à ARCH ENEMY, je pense avant tout aux fondateurs du groupe. Pour les chanteuses, là, je n'ai pas de problème pour dire "Alyssa" à la place d'"Angela". Tout d'abord parce que ce sont des personnalités différentes et parce qu'ensuite Alyssa nous parle en français avec son bel accent canadien, tabernacle ! Si ARCH ENEMY est sur la scène ce soir, c'est pour continuer à promouvoir son album "War Eternal" sorti en 2014. Tout comme AMORPHIS, il est facile de reconnaître la couverture du dernier album grâce au backdrop. Ce soir, Alyssa nous a sorti un costume digne du prochain Toulouse Game Show. Autant vous dire que j'aurais mal vu Angela Gossow avoir le même tellement leur style et look diffèrent. Dès le début du show avec "Yesterday Is Dead And Gone" (je ne m'attendais pas à avoir celle-ci en premier), ça ne fait pas dans la douceur de vivre, ça rentre dans du bourrin "Made in Arch Enemy" que j'adore et qui, je le souhaite, ne changera jamais. Alyssa, en plus de jouer avec le micro, le pied de micro et le drapeau, n'a pas oublié de faire son marathon de la soirée. Elle nous a également remercié pour notre venue en reconnaissant qu'il faut avoir du courage pour continuer à voir les groupes en live (en rapport aux attentats du 13 Novembre). Au niveau de la setlist, pas mal de titre tirés du dernier album tels que "War Eternal", "You Will Know My Name" (une de mes préférées) ou bien "As The Pages Burn" (également une autre de mes préférées). On n'oublie pas les titres cultes des anciens albums tels que "Ravenous" (passage obligatoire) ou bien "Nemesis". Petite déception, j'aurais bien aimé de nouveau entendre "Dead Eyes See No Future" mais le groupe a vraiment tapé dans la promotion de "War Eternal" et quand on fait une première partie, on ne peut pas tout se permettre. Au final, ARCH ENEMY en live n'a pas déçu une fois de plus. Pourvu que ça dure ! (JU)



Tout d'abord, je préfère avertir que cette chronique du concert de NIGHTWISH à Toulouse le 26 Novembre 2015 est celle d'une fan, difficile de garantir une certaine partialité donc. J'aime le son "Nightwish", la mélodie, les paroles, la mise en scène et le changement de voix au chant n'a jamais diminué mon enthousiasme pour le génie musical de Tuomas Holopainen, je trouve même au contraire que toutes les péripéties de ce groupe ne font qu'affirmer leur côté "heavy", "rock and roll". Billet pour le concert acheté la semaine de la mise en vente et donc super excitée de voir ce groupe jouer live, avec la mise en scène pyrothechnique, j'avais même regardé des bouts de concert de la tournée en cours sur YouTube et connaissais presque d'avance la setlist, certains diront que je me gâche la surprise, mais voir toutes ces chansons connues par cœur "live" réservent de toute façon des surprises. En arrivant tôt, j'étais pas mal située, tout devant.
Et donc commence "A Shudder Before The Beautiful", la sculpturale et immense Floor Jansen arrive sur scène, devant son micro sur pied et envoie sa toute puissante voix, OK elle est en forme, pas de doute, elle va nous faire un bon concert. Suit "Yours Is An Empty Hope", elle est capable en plus du faire du grunt. Quelques "goldies" comme ils aiment les appeler sur scène, "Ever dream" (de l'album "Century Child" de 2002), puis "Wishmaster" (de l'album "Wishmaster" de 2000). On revient sur l'album en cours avec "My Walden". Puis une surprise, je pensais connaître la setlist, mais finalement NIGHTWISH a fait la surprise de reprendre pour les concerts français la chanson "While Your Lips Are Still Red", une chanson écrite par Tuomas Holopainen et Marco Hietala pour un film finlandais Lieska qu'on retrouve sur les bonus de l'album live de " Made In Hong Kong", un discret hommage aux attentats de Paris du 13 Novembre avec des bougies sur les écrans de fond de scène, une bien belle ballade chantée par Marco avec Floor en choriste (il se refuse rien Marco !). Suivent "Elan" et "Weak Fantasy". Vient ensuite "7 Days To The Wolves" (du génialissime "Dark Passion Play" de 2007), le final sur l'album studio est fabuleux et le live rend vraiment justice à ce titre très puissant. Et on revient sur l'album de la tournée avec "Alpenglow", une de mes préférées de l'album. Puis vient "Storytime" (de l'album "Imaginaerum" de 2011), à Toulouse on aura eu droit aux joies du direct avec une péripétie pour Floor qui perd une de ses jambières, et finalement décide d'enlever l'autre, t'en fais pas Floor, OK les jambières sont plutôt sexy, mais tu as de belles jambes et tu peux faire sans. Et elle entamera "Nemo" (de l'album "Once" de 2004) en faisant chanter le public. Finalement, cette péripétie nous prouve à quel point elle est à l'aise sur scène avec Marco, car s'en suivra une conversation pleine d'humour entre eux deux où elle dira que cela faisait partie du show évidemment, Marco se moquera gentiment d'elle tout en disant qu'il lui aussi arrivé de "fucked up some things on stage" (traduction simple : avoir fait des conneries sur scène) Floor nous montre sa belle voix d'opéra sur "Stargazers" (album "Oceanborn" de 1998) et sa douceur sur "Sleeping Sun" (aussi sur "Oceanborn"). Puis vient "Ghost Love Score" (de l'album "Once"), l'accueil du public pour cette épique chanson est fabuleuse et Floor nous donne des frissons avec ces notes qu'elle atteint, tout là-haut ! Puis "Last Ride Of Day" (de l'album "Imaginaerum"), super énergique, pour terminer par "The Greatest Show On Aarth", une grande chanson où tout le genie de Tuomas s'épanouit.
Au final, 2 heures et demi de concert, une setlist exceptionnellement bien faite (j'ai averti, je suis pas partiale) avec 7 chansons de l'album en court et 10 autres provenant de 7 albums différents, toutes les époques donc. NIGHTWISH aura 20 ans l'année prochaine, donc forcément y a le choix dans les chansons ! Floor Jansen a vraiment sa place dans ce groupe, sa voix est exceptionnelle, son interprétation est au service de la chanson et son "headbang" est impressionnant. Troy Donockley ajoute un élément folk, à la fois mélancolique et dansant, et un chant supplémentaire. Bien sûr, on pense à Jukka Nevalainen mais Kai Hahto fait un travail exceptionnel en puissance, technique et en humilité. Emppu Vorinen donne cette impression de se régaler sur scène, ses mains maîtrisent sa guitare et ses yeux regardent le public en recherchant l'échange. Marco est un maître sur scène, il gère sa basse, son chant et semble contrôler tout ce qui se passe sur scène. Quant à Tuomas, il semble dans sa bulle derrière ses claviers tout en profitant à 200% de ce qui se passe devant lui, à côté et derrière lui. C'est un groupe, une équipe et ils donnent l'impression de s'amuser ensemble. C'est un show complet, super bien orchestré avec un spectacle pyrotechnique efficace, des images sur grand écran en fond de scène en relation avec chaque chanson et des confettis, et quand les confettis tombent, eh bien ça donne des frissons. Le public est un public heureux, qui aime partager, ça chante fort, les bras en l'air, la main avec le signe du metal et ça lance des "hey" en rythme. La complicité est sur scène, entre la scène et le public, et même dans le public. Un putain de moment qui fait du bien ! (Françoise)

Photos tirées de : www.metalchestofwonders.com