La review

NECKBREAKERS BALL FEST IV
L'Aéronef - Lille (59)
10/11/2011


Review rédigée par Phenix
Photos prises par Helowdy


Voici une bien belle affiche ce soir à l’Aéronef pour ce fameux Neckbreakers Ball Fest IV, une organisation carrée avec juste un petit désagrément avec un horaire avancé d’une heure et donc tous les gens ayant prévu de venir n’ont pas été mis au courant, le fest commencera timidement avec les retardataires n’ayant pas eu l’information de ce changement d’horaire et ceux sortant du travail et ne pouvant arriver plus tôt, mais la salle finira bel et bien pleine ce soir.



Premier à ouvrir les hostilités, OMNIUM GATHERUM. Arrivée de Aapo Koivisto au clavier et de Jarmo Pikka derrière les fûts sous une introduction quelque peu orchestrale, avant de partir pour un excellent show. "New World Shadow" nous envahit dès les premières notes et malgré un nombre d’auditeurs assez faible (pas plus de 60 selon moi pour le moment), cela n’entame aucunement l’énergie dont Jukka Pelkonen fait part au chant, il ne cesse de communiquer avec le public en le faisant participer au maximum, ce qui a le don de mettre une très bonne ambiance sous ces riffs emprunts de lourdeur et de mélodie. Un son très propre, une bonne balance en dehors du synthé quelque fois trop bas comparé à l’ensemble mais tout de même audible, de très belle guitares, Joonas Koto et Markus Vanhala nous en mettent plein la vue et débordent d’énergie en exploitant la scène à son maximum. Toni Mäki esquissant quelquefois des sourires au public avant de reprendre son sérieux sous son jeu de basse est le plus statique de tous mais ne manque pas d’en imposer tout de même sur scène notamment sur "Soul Journeys", qui aura été, pour ma part, le morceau le plus marquant de leur set. OMNIUM GATHERUM jouera peu mais jouera bien, je garderai un bon souvenir de ce groupe qui aura su ouvrir le Neckbreaker Ball Fest IV avec brio.

Setlist : "Ego", "New world Shadow", "Nova Flame", "Soul Journeys", "Nail", "Deep Cold".



Second groupe de la soirée, GURD, qui va également nous en mettre plein la tête à coup de riffs bien tranchants, V.O. Pulver au chant et guitare a une très bonne présence sur scène sous ce thrash metal bien crasseux qu’est GURD. GURD aura tendance à énerver le public, et ce dans le bon sens, la salle est déjà bien plus remplie, la foule commence à s’amasser au fur et à mesure que leur set avance, et l’ambiance commencera à battre son plein au troisième titre. Steve Karrer derrière ses fûts à un jeu qui excelle, et on a un son vraiment très propre, Franky Winkelmann à la basse et sur les choeurs, à gauche de la scène (à droite en tant qu’instrumentiste) a de même une sacrée patate et un jeu bien sympa mais un chouilla trop discret dans l’ensemble je trouve. Ce qui est très plaisant à voir avec GURD, c’est la grande complicité qu’ont les instrumentiste sur scène, comme quand V.O. et Pat Müller (guitare) se tournent autour comme pour se provoquer sur les montées de puissance en guitare, tout un jeu qu’il est plaisant à voir et par lequel on se laisse envoûter. GURD ne nous laissera pas le temps de nous reposer et enverra la sauce du début à la fin de leur set et ce pour notre plus grand plaisir de les voir jumper tous en synchro sur leurs riffs tranchants. Ne connaissant pas ce groupe initialement j’en ai gardé un très bon souvenir.



Troisième groupe de la soirée, VARG, ayant remarqué d’ailleurs après un tour de salle au début du concert, que ceux-ci sont très attendus apparemment. Place aux vikings barbouillés de rouge et noir nous venant tout droit de Cobourg en Allemagne pour nous livrer un son black-death-metal ce soir à l’Aéronef. Il commenceront leur set avec "Veil Feind Viel Ehr", histoire de mettre directement le public dans l’ambiance, ils n’auraient pas pu commencer mieux. Une fois de plus le son est nickel, Freki au chant impose de sa stature sur scène, et tous jouent leurs rôles à merveille, la salle est désormais quasiment pleine d’ailleurs et il commence vraiment à faire chaud. Très belle entrée à la batterie de Fenrier sur "Blutaar", Managarm à la basse c’est que du plaisir sur ce titre aux guitares saccadées de Hati et Skalli, voici un titre qui se révèle très efficace en live, ça donne clairement envie de briser des crânes, même si je n’aime pas trop les passages un peu blastés de Frenrier à la batterie, même si ceux-ci sont sans excès. Un public conquis, qui connaît les morceaux par coeur, VARG fait place net à l’Aéronef, une setlist efficace, en passant par les excellents "Wir Sind Die Wölfe" et "Schwertzeit" aux superbes guitares, je ne peux m'empêcher de penser tout de même à Turisas, c’est plus fort que moi, même si l’ensemble est quand même différent. VARG terminera son set en offrant un cover de Rammstein sur "Links 2 3 4", dans l’ensemble c’est pas si mal réussi et aura le don de mettre le feu à la salle avant de jouer leur dernier morceau.

Setlist : "Veil Feind Viel Ehr", "Blutaar", "Schwertzeit", "Wir Sind Die Wölfe", "Nagelfar", "Sehnsucht", "Links 2 3 4" (Rammstein cover), "Wolfskult".



Place aux Danois de MERCENARY, qui ne me marqueront pas plus que ça. Rene Pedersen lancera le show sur "In Bloodred Shades", et j’ai un peu de mal avec la voix quand même, même si l’ensemble sonne assez bien, je suis moins séduit par MERCENARY. Cela n'empêchera ceux-ci d’offrir une très belle setlist ce soir pour le Neckbreakers Ball Fest IV. Par contre il faut avouer tout de même qu’il ont un sacré talent surtout les chers gratteux Jakob Molbjerg et Martin Buus qui envoient sévère, là rien à dire c’est vraiment plaisant à écouter et à voir. C’est juste le chant qui me dérange un peu, encore le hurlé comme sur "Throught The Eyes Of The Evil" ça passe nickel , mais les passages au clair ça passe pas, non pas qu'il chante faux mais c’est juste son grain de voix que je n’arrive pas à digérer. Rene à un jeu de basse assez basique mais efficace, disant que le chanteur bassiste reste encore une denrée assez rare dans le milieu où l’on peut profiter en live d’un jeu de basse au centre de scène. Le morceau qui me marquera le plus, et j’en étonnerai peu en disant ça je pense, c’est "The Follower" avec toujours le même bémol sur la voix, mais je trouve que l’ensemble instrumental est vraiment énorme sur ce morceau qu’ils ne manqueront donc pas de jouer en avant-dernier. MERCENARY, les revoir ? Pourquoi pas, s’ils sont sur une affiche why not, mais ce n’est pas pour eux personnellement que je me bougerais aussi bons soient-ils.

Setlist : "In Bloodred Shades", "In A River Of Madness", "Throught The Eyes Of The Devil", "The Black Brigade", "On The Edge Of Sanity", "The Follower", "The Endless Fall".



Avant-dernier groupe de la soirée, pour du folk metal mélo nous venant de Suisse, il y a du monde sur scène et tout de suite la balance en est hélas altérée. Commençant sur "Everything Remains As It Never Was", le chant de Chrigel Glanzmann est toujours aussi plaisant, les guitares sont bien équilibrées mais on se retrouve avec les autres instrumentistes légèrement en dessous de l’ensemble, avec flûte, violon, vieille à roue et j’en passe dans ce groupe multi-instrumentiste bien trop bas. Deuxième morceau, "Nil", avec son intro à la flûte avant d’envoyer la sauce bien lourde à coup de riffs ravageurs et du pas lourd de Merlin Sutter à la batterie, Très bon morceau, cela va sans dire mais une fois de plus on a du mal à discerner chaque instrument dans son intégralité. ELUVEITIE est vraiment assez impressionnant à voir en live, ils sont quand même huit sur scène avec des instruments de toutes sortes et que l’on a rarement l’habitude de voir sur une scène metal aussi diversifiée puisse-t-elle être. Ils enchaîneront sur "Inis Mona", aux riffs d’entrée à la Manau (oui oui ça ressemble beaucoup au riff de "La tribu de Dana"), un public de plus en plus chaud au fil des morceaux, ils offriront d’ailleurs une belle setlist qui monte très bien en puissance en passant par "Your Gaulish War", "Kingdom Come Undone". Le magnifique "Tarvos" que j’ai particulièrement apprécié (parmi mes morceaux préférés depuis d’ailleurs), très efficace et tranchant, un sens du rythme énorme et on se laisse facilement emporter dans la frénésie de ce morceau. ELUVEITIE terminera sur "Tergernakô", dans la même lignée que "Tarvos", ils termineront leur soirée en beauté en nous laissant un bon souvenir malgré une balance difficile au vue du nombre d’instrumentistes peut-être, au plaisir de les revoir dans un optimum sonore.

Setlist : "Everything Remains As It Never Was", "Nil", "Inis Mona", "Slanias Song", "Quoth The Raven", "The Song Of Life", "Your Gaulish War", "Kingdom Come Undone", "The Somber Lay", "Tarvos", "Tegernakô".



Dernier groupe ce soir, DARK TRANQUILLITY, beaucoup de gens ce soir ne sont venus que pour eux, le set commencera sur "Terminus (Where Death Is Most Alive)", la voix de Mikael Stanne est correcte et l’ensemble musical sonne du tonnerre, ils enchaîneront sur "In My Absence" et "The Treason Wall", aux riffs invasifs aux guitares Niklas Sundin et Martin Henrikson, que d’ailleurs je trouverai un chouilla trop bas sur "The Treason Wall", par contre rien à dire au son de Martin Brändström dont on distingue parfaitement les parties mélodiques aussi discrètes puissent-elles être par moments. La salle est bondée, le public bien chauffé des précédents groupes, DARK TRANQUILLITY n’a aucun souci à se faire sur l’ambiance générale. "The Wonders At Your Feet", monstrueux en live, une belle claque, la basse de Daniel Antonsonn magnifique, on la ressent bien et sur ce morceau , elle représente quand même je trouve l'élément le plus important, Anders Jivarp derrière ses fûts, toujours aussi bon, un jeu contradictoirement calme posé, un touché superbe, sur un morceau qui nous emporte de plus en plus au fil des secondes, jusqu’au solo tout aussi superbe, du grand art ! Ils enverront "The Mundane And The Magic", "Monochromatic Stain", "The Sun Fired Blanks", un triptyque de qualité sur une setlist qui ne manquera pas de combler les aficionados de DARK TRANQUILLITY. Décidés à nous en mettre plein les mirettes et plein les esgourdes, voici "Inside The Particle Storm", morceau envoûtant, plein d’énergie, très progressif sur l’entrée et le son est tout bonnement terrible, le voix de Mikael est tout simplement dantesque sur ce morceau. DARK TRANQUILLITY au Neckbreakers Ball Fest IV, beaucoup s’en souviendront de par leur prestation scénique comme de par la superbe setlist dont ils ont fait part ce soir, je n’en suis pas à mon premier et je n’en serai pas à mon dernier concert non plus de DARK TRANQUILLITY.

Setlist : "Terminus (Where Death Is Most Alive)", "In My Absence", "The Treason Wall", "Lost To Apathy", "The Wonders At Your Feet", "The Mundane And The Magic", "Monochromatic Stains", "The Sun Fired Blanks", "Inside The Particle Storm", "Zero Distance", "Dream Oblivion", "Final Resistance", "Misery’s Crown", "The Fatalist".

Photos tirées de : www.flickr.com/helowdy