NASHVILLE PUSSY + PETER VON TOY
Chez Paulette - Pagney-Derrière-Barrine (54)
24/05/2015
Review rédigée par Delf'in
Ce Dimanche 24 Mai, un évènement de taille s’est produit au mythique pub rock Chez
Paulette (54), avec la venue des américains de NASHVILLE PUSSY, pour une rare date en
France. En première partie, un artiste "tout neuf" : Peter Von Toy.
A notre arrivée, une petite foule s’impatiente déjà devant l’entrée, billet à la main. Les
portes s’ouvrent, et sur scène trône une guitare sèche et un tabouret de bar. Très vite, le
concert commence avec Peter Von Toy, ex-Bloody Mary, qui vient tout juste de se lancer
dans une carrière solo deux mois plus tôt. Il nous propose un set acoustique, plutôt décalé du
rock proposé par la tête d’affiche. Peter maîtrise bien sa guitare et sa voix est douce et
enraillée à la fois, plutôt un bon mélange. On sent que ses influences sont multiples, et
qu’il maîtrise ses compos, on a même le droit à une reprise de Metallica plutôt bien
executée. Il aborde des sujets divers et variés, plutôt tristes ou mélancoliques. Mais
malgré le monde venu le soutenir et la musique maîtrisée, j’ai du mal à accrocher.
Sûrement pas assez rock pour moi, je ne m’attendais pas à un set acoustique ce soir, et
tout ça manquait peut-être un peu de punch et de rock’n'roll. Peut être un peu trop
d’assurance par rapport à son parcours dans les Bloody ? Mais cela ne reste que mon
avis, et on ne peut pas blâmer un artiste qui vient de se lancer. J’ai malgré tout passé un
bon moment devant un bon guitariste / chanteur et une bonne bière.
Pas le temps d’aller chercher une deuxième bière que commence déjà le show de
NASHVILLE PUSSY. Ils viennent nous présenter leur album best of "Ten Years Of Pussy" sorti
à l’occasion de l’anniversaire de leur collaboration avec leur label SPV. On rentre de suite
dans le vif du sujet, les filles (basse et guitare) sont survoltées. On ne voit plus la tête de
Ruyters tellement elle headbangue et est en transe avec sa Gibson, c’est à se demander
comment elle fait pour jouer aussi bien en bougeant autant, on a presque le tournis. Les
Américains ne déçoivent pas et offre un mélange de rock sudiste et heavy burné et
ensoleillé, avec des riffs assassins, mélangés aux sonorités plus douces. On sent toute
l’influence du rock australien. Le set est maîtrisé, le batteur à la classe américaine, comme
on pourrait dire, autant dans le look que dans le jeu, et le duo avec la basse de Bonnie
forme la solide base de tout ce joyeux bordel. Couple dans la vie comme sur scène, Blaine
et Ruyters communiquent sans même se regarder, on sent l’expérience, la complicité et le
talent derrière cette prestation. Blaine est plus réservé mais pas pour autant moins rock’n'roll, en témoigne la bière versée sur sa tête et ses nombreux lancés / rattrapés de pied de
micro, et sa prestation vocale si bien envoyée.
Bref, une ambiance de plus en plus rare Chez Paulette et qui fait plaisir à voir. D’ailleurs la
salle est bondée et survoltée. Une très bonne soirée, une fois de plus, passée dans ce lieu
mythique, avec des groupes qui en veulent et qui en donnent !