La review

NASHVILLE PUSSY + AESTHESIA + RUN OF LAVA
La Rodia - Besançon (25)
04/02/2011


Review rédigée par Fannie


C'est à l'occasion de cette soirée metal que j'inaugure la nouvelle salle dite "de musiques actuelles" de Besançon avec mon collègue Sam !



Ce bâtiment très design, se présentant tel un ovni de modernité au pied de la très ancienne Citadelle de Besançon s'apprête à vibrer au son du metal le temps d'une soirée. L'agencement de la salle donne l'illusion d'un espace à moitié vide, divisé en deux : des escaliers permettant de s'asseoir au fond, et une fosse. Au vu du nombre de personnes présentes, on commence un peu à s'inquiéter, Sam compte à peine 100 personnes, la salle pouvant en accueillir plus de 900. Il est seulement 19h45, les concerts n'ont pas commencé et tout le monde s'est déjà confortablement installé sur les escaliers. Debout les mecs, on a dit soirée metal !



Le groupe Bisontin RUN OF LAVA entre en scène et la salle commence enfin à se remplir, le public à se mouvoir. Une réelle énergie se dégage de ces cinq musiciens et leur set parvient à chauffer la salle comme il se doit. En effet, leur musique est un savant mélange des genres, (death, doom, stoner, hardcore...) le tout formant un ensemble cohérent et terriblement efficace. Leur présence ce soir était justifiée par la sortie de leur nouvel album "Node", ce qui a donné lieu à la présence d'une caméra durant une chanson, pour le tournage de leur nouveau clip. Au rythme des dreads de Bastien (le chanteur), le public headbangue, saute, bref montre sa présence et sa motivation. Une prestation relativement courte (première partie oblige) mais non moins intense, qui a permis d'annoncer en beauté la sortie de "Node" et le retour sur scène des RUN OF LAVA !



Au tour d'AESTHESIA de montrer ce qu'ils ont dans le ventre. Pas facile de remplacer Dagoba, annulés en dernière minute et de succéder à RUN OF LAVA, après un concert aussi puissant. La soirée s'annonce sous le signe de la diversité musicale, tout en restant dans la thématique "hard rock", évidemment, mais aucun des groupes ne se ressemblent, si bien que lorsque l'on passe du chant death / grind de Bastien au glam d'AESTHESIA, on peut se sentir quelque peu surpris ! Au programme : pantalons moulants, voix suraiguë et yeux charbonneux pour des Mötley Crüe à la sauce Parisienne.
Pour ma part, la sauce ne prend pas et j'assiste à leur prestation depuis les fameux escaliers du fond de la salle, qui se sont avérés très pratiques. Objectivement, leur prestation est bonne et les interactions avec le public se veulent fréquentes. Le groupe se débrouille très bien et énergise la salle. Je reste toutefois sceptique quant au choix de ce genre musical pour animer la soirée. Bien qu'il en faille "pour tous les goûts", il aurait peut-être été plus judicieux de rester dans une certaine thématique, mais je pardonne les organisateurs, sachant que le choix d'un groupe en remplacement d'un autre n'est pas chose aisée.



Le public semble mitigé, la fosse pour les plus motivés, et les escaliers pour ceux qui n'attendent qu'une chose : le son southern et alcoolisé des NASHVILLE PUSSY.
Petite interlude dans les loges pour une interview sympathique de RUN OF LAVA et quelques photos, puis nous entendons les premières notes de NASHVILLE PUSSY et retournons devant la scène.
Et là, les 4 Américains nous en mettent plein les oreilles, à l'aide de riffs alcoolisés au bourbon et voix bien grasse. "Hate And Wisky", "Go Motherfucker Go", "The Bitch Just Kicked Me Out"... tous les classiques ont été joués pour le plus grand bonheur d'un public éclectique à souhait. Une foule déchainée, des vapeurs de bourbon et une chaleur presque étouffante ont contribué à l'ambiance de cette fin de soirée, si bien qu'à maintes reprises, des fans téméraires ont tenté de monter sur scène pour tenir compagnie à Blaine (chanteur), ou peut-être sa femme au décolleté plus que plongeant. Mais les consignes sont strictes, si bien que les pauvres aventuriers se sont illico fait dégager de la scène par des vigiles deux fois plus gros qu'eux. Un show mouvementé, dansant, provocateur, autant d'adjectifs qui ne suffiraient pas à décrire l'ambiance qui enflammait la Rodia ce soir là. Deux rappels, et un final de la guitariste qui n'a pas hésité à arracher les cordes de sa guitare pour les distribuer à ses plus fervents admirateurs du premier rang. Une soirée bien rock 'n' roll pour les Bisontins et pour cette toute jeune salle qui a, assurément, un bel avenir musical devant elle.



Bonus
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